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Qu'est-ce qui nous permet de dire qu'une personne est la même ?

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

A/ Le rôle de la mémoire (rapport à soi, Leibniz).

1/ L'identité substantielle, l'identité du corps par exemple, ne suffirait pas à parler de l'unité d'un sujet.

·   Par exemple, un amnésique qui n'aurait aucun souvenir de son passé. Peut-on le punir pour un acte qu'il ne se souvient pas d'avoir commis ? Est-ce encore le même homme qui l'a commis ?

2/ L'identité d'un sujet suppose la continuité d'une mémoire. Il n'y a ni esprit ni conscience sans mémoire.

 

·  « Est une personne celui qui peut se considérer soi-même comme le même, qui pense en différents temps et en différents lieux. « (Leibniz)

« ---- -- adve nir dans le présent.

3/ 11 n'y a donc pas un moi surplombant le temps, « le moi de toujours », ma is une conscience vivant aàivement sa temporalité, tout entière engagée dans ses projets.

Cl Un devenir sans sujet.

(Nietzsche) 1/ Comme l'a montré Kant , pour qu'on puisse parler de l'identité d 'un sujet, il faudrait qu'il existe quelque chose de persistant à travers le temps : or précisément cette cond it ion n 'estjamais remplie.

2/ L'illusion d'un moi permanent n'est que la conséquence de notre croyance à la permanence des choses extérieures (due à une percept ion grossière) et l'ultime résidu de l'antique croyance en une âme immortelle et indestruàible .

• c Le Sujet pourrait se former à mesure que se forme l'erreur du Même.

» (Nietzsche) 3/ 11 faudrait alors penser le moi comme une pure succession, une suite de phénomènes isolés, que nous rassemblons sous une continu ité illuso ire.

•Comme lorsque nous disons:« la pluie tombe», nous rassemblons une pluralité d'événements sous un même vocable : • la pluie >.

de même ce que nous nommons l'unité du sujet à travers le temps ne serait qu'une façon grossière et approximative d'appréhender une succession d'événements, un devenir sans substance.

III Continuité d'une histoire qui ne se fonde sur aucune permanence substantielle (Arendt, Ricœur).

A/ Le rôle de la mémoire (rapport à soi, Leibniz).

1/ L'ident ité substantielle, l'identité du corps par exemple, ne suffirait pas à parler de l'unité d'un sujet.

• Par exemple, un amnésique qui n'aurait aucun souvenir de son passé.

Peut-on le punir pour un acte qu'il ne se souvient pas d'avoir commis? Est-ce encore le même homme qui l'a commis? 2/ L'identité d'un sujet suppose la continuité d 'une mémoire.

li n'y a ni esprit ni conscience sans mémo ire.

• « Est une personne celui qui peut se considérer soi-même comme le même, qui pense en différents temps et en différents lieux.

• (Leibniz) B/ Le rôle de la promesse (rapport à l'autre, Ricœur).

1/ La promesse se fait-elle toujours implicitement sous réserve que celui qui promet ne change pas ? 2/ Ma is c'est précisément parce qu'on change que la promesse est nécessaire .

3/ La promesse est-elle alors vaine présomption (illusion de pouvoir disposer comme d 'une chose de sa volonté , voire de ses sentiments futurs) ? 4/ Ou bien n'est-elle pas au contraire humilité qui fait de la mémoire de l'autre la dépositaire de la continuité de notre existence ? En conclusion Toute l'analyse a conduit à substituer à la permanence d'une substance la continuité d'un sujet.

Certes, je ne cesse jamais de devenir autre, aucune partie de moi n'est soustraite à l'action du temps, mais devenir autre n'est pas pour autant devenir un autre.

C'est bien moi qui deviens autre, et ce précisément dans la mesure où ces évolutions qui me façon­ nent sont continues et permanentes.

Moi, ce n'est pas quelqu'un qui surplomberait ce devenir, mais au contraire un sujet entièrement engagé dans son histoire et pétri par elle.

J'aborde à tout moment le présent riche de ce que mon histoire m'a fait devenir.

Il ne s'agit donc pas de rester le m ê me, mais bien de rester ou plutôt de devenir soi-même .

« Deviens ce que tu es ! », écrit Nietzsche .

Rester le même, ce serait se crisper sur un état du moi passé, abusivement identifié à une nature stable .

Devenir soi-même, au contraire, c'est avoir le courage d'aller jusqu'au bout de soi-même, découvrir pas à pas ce vers quoi me porte mon désir.

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