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Qu'est ce qu'un maître ?

Publié le 27/02/2005

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Il élève et a des serviteurs. Le seul maitre qui puisse avoir ces deux attributs sans tomber dans le paradoxe, c'est nous-mêmes : aptes à dominer notre volonté, nous pouvons être maitres de notre savoir. >>>> SECOND CORRIGE: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-3066b.html CITATIONS : « L'être qui, par son intelligence, a la faculté de prévoir, est par nature un chef et un maître, tandis que celui qui, au moyen de son corps, est seulement capable d'exécuter les ordres de l'autre, est par sa nature même un subordonné et un esclave : de là vient que l'intérêt du maître et celui de l'esclave se confondent. » Aristote, La Politique, Ive s. av. J.-C.

« pour parvenir au maître qui domine, qui s'impose par la violence ou par sa connaissance.

LE premiercas est un magister , le second un dominus . 2.

Peut-on envisager qu'il y ait de bons et de mauvais maitres ? · Selon cette distinction que nous avons pu constater entre maitre qui enseigne ( magister ) et maitre qui domine ( dominus ) nous pouvons envisager une vision de ce qu'est un bon maitre et un mauvais maitre. · Dans quel sens dire qu'un maitre et bon ou mauvais ? Selon ce que l'on pense de l'homme : nous ne pouvons guère envisager le monde sans maitres, comme nous l'avons vu en introduction.

Il estdonc nécessaire de comprendre quel maitre correspond le mieux à ce qu'un maitre doit être pour quel'homme y trouve un bénéfice. « L'être qui, par son intelligence, a la faculté de prévoir, est par nature un chef et un maître, tandis quecelui qui, au moyen de son corps, est seulement capable d'exécuter les ordres de l'autre, est par sanature même un subordonné et un esclave : de là vient que l'intérêt du maître et celui de l'esclave seconfondent.

» Aristote, La Politique . · Selon Aristote, la domination du maitre est une sorte de sélection naturelle, pour commettre ici un anachronisme.

Maisce que nous retenons ici d'essentiel, c'est cette nécessitéd'avoir une personne pour diriger les groupes.

C'est là l'une desfonctions du maître. · Pourtant, le maître qui dirige sans rien faire pour libérer ses sujets n'est pas un bon maître.

Ainsi, Platon nous à signalémaintes fois que les sophistes ne pouvaient être de bonsmaîtres, puisqu'ils en cherchaient pas l'éducation de ceux quiles écoutaient, amis bien plutôt tentaient de conserver leurstatut de « ceux qui savent ». · A cela s'oppose l'image du philosophe telle que Socrate la pose dans le Théétète , un accoucheur des âmes.

La maïeutique à pour principe de permettre aux autres deconnaitre autant que ceux qui furent leur maîtres.

Le bonmaitre ne doit pas toujours dominer.

Il doit savoir faire del'autre un maître. « Il faut qu'un maître mette ses disciples en garde contre lui-même: cela fait partie de son humanité.

» Nietzsche, Aurore . · Le bon maitre se distingue donc du mauvais maitre en ce qu'il ne recherche pas le pouvoir, mais l'enseignement de l'autre.

Le maitre ne doit pas accepter de dominer l'autre. 3.

Peut-on finalement unifier les différents sens du mot maitre ? · Sur ce qu'est un maître, nous avons donc pu avancer : nous avons vu que le maître était celui qui enseigne, qui a des disciples auxquels il transmet un savoir.

Nous avons vu aussi que le maître pouvaitêtre celui qui a le pouvoir, qui domine les autres, par la violence ou par sa connaissance, qui réservealors pour lui-même.

Un maître peut donc être un magister comme un dominus . · Cependant, si le maître et à la fois magister et dominus , l'unité des sens sous le terme ne parait pas des plus évidente : le premier vise à la liberté des ses élèves, le second vise plutôtl'asservissement. · Mais est-ce qu'un maître qui enseigne peut aussi être un maître qui domine ? L'homme, par nature recherche un maître : Aristote nous l'a dis, Kant nous le répète : « L'homme est un animal qui, lorsqu'il vit parmi d'autres membres de son espèce, a besoin d'un maître.

[…]Mais où prendra-t-il ce maître ?Nulle part ailleurs que dans l'espèce humaine.

» (Kant, Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique ). · Cette nécessité qu'a l'homme à posséder un maître se traduit donc par domination quasiment assurée.

Platon pensait résoudre ce problème en posant le principe du roi-philosophe, qui enseigneplus qu'il ne domine, mais qui seul peut justement dominer pour mener l'ensemble des hommes au bienvéritable. · Mais à cela, Rousseau c'est opposé, essentiellement en ce que le pouvoir prend assurément le. »

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