Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qu'une conduite raisonnable ?

Publié le 24/12/2014

Extrait du document

n Hume fait donc remarquer que sous l'une ou l'autre de ces deux modalités, la raison ne saurait jamais à elle seule être la cause d'une action : par elle-même la raison ne suscite aucune action, c'est la volonté qui le fait. La raison peut simplement, par ses enseignements (en exposant, par exemple, des rapports de causes et d'effets), diriger une impulsion, modifier le cours d'une action dont elle ne peut être à l'origine. «Un raisonnement abstrait ou démonstratif n'influence jamais aucune de nos actions, sinon en tant qu'il dirige notre jugement au sujet des causes et des effets» (id., p. 523). Dans ces conditions, c'est bien de manière non rigoureuse que nous parlons du combat de la raison contre les désirs et les passions : ..Puisque la raison à elle seule ne peut jamais produire une action, ni engendrer une volition, je conclus que la même faculté est aussi incapable d'empêcher une volition ou de disputer la préférence à une passion ou à une émotion [...] Mais, si la raison n'a pas d'influence primitive, il est impossible qu'elle puisse contrebalancer un principe qui a ce pouvoir ou qu'elle puisse faire hésiter l'esprit un moment. Il apparaît ainsi que le principe qui s'oppose à notre passion, ne peut s'identifier à la raison et que c'est improprement qu'on l'appelle de ce nom» (id., p. 524).

« SUJET36 •On ne doit donc ni renoncer à ses désirs ni même simplement souhaiter les satisfaire : on doit, pour être heureux, les satisfaire vraiment : c'est le seul idéal réellement raisonnable parce que conforme à «fa loi de la nature" (id., p.

225).

«Le luxe, /'incontinence et la liberté, quand ils sont soutenus par la force, constitue la vertu et le bonheur" (id., p.

236).

L'intempérance est la vertu des forts, la tempérance celle des faibles.

Tous les désirs devraient être satisfaits.

Calliclès n'en exclut aucun.

C'est la morale des faibles, «toutes ces belles idées, ces conventions contraires à la nature " qui introduirait une opposition entre les désirs légitimes et ceux qui ne le sont pas.

•Qu'objecter à la thèse de Calliclès ? 2.

Satisfaire, maîtriser ou renoncer à ses désirs ? a) Objections de Socrate à Calliclès • Socrate, dans le dialogue platonicien, interroge le sophiste à sa façon, avec l'ironie qui invite à approfondir l'examen du problème.

S'il faut manger quand on a faim, se désaltérer quand on a soif, et s' «il faut avoir tous les autres désirs, pouvoir les satisfaire, et y trouver du plaisir pour être heureux ", comme l'affirme Calliclès, on en vient à poser que «c'est vivre heureux quand on a la gale et envie de se gratter, de se gratter à son aise et de passer sa vie à se gratter" (id., p.

238).

•Autrement dit, selon Socrate, on ne doit pas mettre tous les désirs sur le même plan.

L'agréable n'est pas forcément bon.

il y a des plaisirs bons et des plaisirs mauvais.

N'est raisonnable et souhaitable que la satisfaction de certains désirs.

Plus précisément, souhaiter satisfaire certains désirs.

nos passions par exemple, c'est ignorer qu'une telle satisfaction est impossible.

Il y a des désirs sans limite.

insatiables, qu'on ne peut pas plus contenter qu'on ne peut «remplir des tonneaux percés avec un crible troué de même" (id ..

p.

237).

Celui qui ne renonce pas au désir de satisfaire tous ses désirs, est un être déraisonnable, un insensé qui, loin d'être heureux, est perpétuellement tourmenté, menant «une existence inassouvie et sans frein"· • A une telle existence, Socrate préfère «une vie réglée, contente et satisfaite de ce que chaque jour lui apporte " : une vie raisonnable.

b) Un idéal moral : limiter ses désirs • Socrate esquisse là un idéal moral classique, que l'on retrouve dans toute l'histoire de la pensée occidentale.

Le bonheur est bien le fruit d'une 163. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles