Devoir de Philosophie

Qui décide du juste et de l'injuste ?

Publié le 27/02/2008

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Fondement ultime de l'idée de justice L'histoire de la philosophie nous donne à voir l'intérêt qu'ont eu les philosophes pour cette question des fondements. Si la justice repose sur des valeurs et principes qui s'affrontent et s'opposent, peut-on alors conclure qu'elle est un idéal sans fondement objectif ? Du coup cela n'empêche-t-il pas de trouver une instance ultime qui jugerait valablement de ce qui est juste ou de ce qui ne l'est pas ? Avec Montesquieu nous avons sans doute un début de réponse à cette question. S'interrogeant sur le sens et la nature de la loi (Cf. De l'esprit des lois), il en vient à constater qu'elles sont multiples et qu'elles ne sont pas pour autant le fruit du hasard ou de l'arbitraire. Elles sont bien l'expression de la rationalité et de facteurs humains et naturels démontrables. Les fondements de celles-ci sont à mesurer selon deux aspects fondamentaux. Elles ne proviennent pas de Dieu, ni d'une nature humaine donnée, mais de ce qu'il appelle « Esprit des lois » (ou « esprit d'une nation et de ses lois »). Cet « Esprit » consiste en des rapports complexes entre de multiples facteurs : la raison humaine (cas particulier de la raison universelle), et les réalités physiques (climat, sol) et sociales (inclinations, moeurs, religion).

« l'harmonie de l'univers.

Platon ira jusqu'à affirmer qu'un Etat juste ne pouvait exister que par l'autorité souverained'un « philosophe-roi », donnant à la sagesse le pouvoir de diriger au mieux le peuple.

Nous comprenons mieux lesens de cette citation prise dans La République : « La justice de l'intelligence est la sagesse.

Le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure.

» Le fait est que nous trouvons ici plusieurs fondements contradictoires de la notion de justice : Dieu, l'idéemétaphysique, la nature, la raison vertueuse.

De fait, cela ne condamne-t-il pas la question « qui décide du juste oude l'injuste » à rester, par la variété des réponses, sans solution véritable ? II.

Fondement ultime de l'idée de justice L'histoire de la philosophie nous donne à voir l'intérêt qu'ont eu les philosophes pour cette question des fondements.Si la justice repose sur des valeurs et principes qui s'affrontent et s'opposent, peut-on alors conclure qu'elle est unidéal sans fondement objectif ? Du coup cela n'empêche-t-il pas de trouver une instance ultime qui jugeraitvalablement de ce qui est juste ou de ce qui ne l'est pas ? Avec Montesquieu nous avons sans doute un début de réponse à cette question.

S'interrogeant sur le sens et lanature de la loi (Cf.

De l'esprit des lois ), il en vient à constater qu'elles sont multiples et qu'elles ne sont pas pour autant le fruit du hasard ou de l'arbitraire.

Elles sont bien l'expression de la rationalité et de facteurs humains etnaturels démontrables.

Les fondements de celles-ci sont à mesurer selon deux aspects fondamentaux.

Elles neproviennent pas de Dieu, ni d'une nature humaine donnée, mais de ce qu'il appelle « Esprit des lois » (ou « espritd'une nation et de ses lois »).

Cet « Esprit » consiste en des rapports complexes entre de multiples facteurs : laraison humaine (cas particulier de la raison universelle), et les réalités physiques (climat, sol) et sociales(inclinations, moeurs, religion).

Ce qui détermine et donc décide du juste et de l'injuste sont certes ces rapportscomplexes, mais ils sont objectivables.

C'est alors une vision pragmatique, anti-utopique et rationnelle de la justiceque développe Montesquieu.

Les lois ainsi décidées par cette complexion seront « posées » par le législateur (lesouverain, la « Constitution »...) et appliquées par les instances juridiques (le juge, les forces policières...) quisanctionnent ceux qui contreviennent à celles-ci.

On trouve, avec le Français, une expression philosophiqueobjective des instances qui déterminent le juste et l'injuste.

Mais reste à déterminer si, parmi tous ces fondements ily en a un, ultime, qui serait condition nécessaire et suffisante de la justice. L'idée du juste et de l'injuste ne repose-t-elle pas, finalement, sur laconscience personnelle de ceux-ci ? Mais alors la notion même de justice,dans sa prétention d'universalité, n'est-elle pas justement détruite par cetindividualisme ? C'est avec Kant qu'une telle question trouve sa réponse.

Aufondement des valeurs de bien et de mal s'inscrit la « volonté » (Cf.Fondements de la métaphysique des moeurs ).

Est juste, selon lui, est celui qui pratique la justice dans l'esprit de la loi morale, véritable fondement detoutes les lois humaines.

Selon que la volonté de l'individu soit « bonne » ou« mauvaise », son action sera jugée bonne ou mauvaise, en conformité ounon avec l'idéal de justice inscrit au cœur même de tous les hommes (Cf.Métaphysique des moeurs , Doctrine du droit).

Mais la volonté singulière n'est pas vraiment perfectible, nous dit Kant.

Il pense même qu'il n'y aura jamaisd'exemple véritable d'un homme purement « bon », l'homme étant fait d'un« bois courbe ».

La justice reste en cela un idéal et chaque volonté estl'expression d'une tendance jamais achevée vers cet idéal.

La volonté décidedonc fondamentalement, avec Kant, de la nature juste ou injuste d'un acte. Le devoir est une loi de la raison. «Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne quedans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin etjamais simplement comme un moyen.» Kant, Fondements de la métaphysiquedes moeurs (1785). • L'impératif catégorique de Kant est distinct du commandement christique quant à son fondement.

En effet lecommandement d'amour du Christ vient de l'extérieur et est fondé sur un commandement antérieur qui prescritl'obéissance inconditionnelle au Christ.

L'impératif kantien vient, lui, de la raison.

C'est en nous-mêmes que nous letrouvons, comme une structure de notre propre esprit, qui fonde notre moralité.• Que ce soit un «impératif» ne signifie pas que nous soyons contraints à nous y plier, mais il est en nous commeune règle selon laquelle nous pouvons mesurer si nos actions sont morales ou non (d'où la «mauvaise conscience»).• Il se distingue aussi par sa portée.

En effet, traiter les autres «comme une fin» ne signifie pas nécessairement les«aimer».

C'est à la fois moins exigeant, car il s'agit «seulement» de les respecter, en reconnaissant en eux la dignitéhumaine.

Mais c'est aussi plus exigeant, car il faut maintenir le respect même quand on n'aime pas! C'est là que le«devoir» est ressenti comme tel. Conclusion Divers fondements furent consacrés dans l'expression d'une justice consensuelle.

Le Dieu, la raison vertueuse,. »

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