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Rôle de l'intelligence dans la formation du caractère.

Publié le 10/02/2016

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Les principes. Qu’est-ce d'ailleurs qu’un homme de caractère? C est celui qui met sa conduite d’accord avec ses principes. Il faut donc avoir des principes. Or qui nous les donnera, si ce n’est la raison. Les moralistes anciens n’avaient donc pas tort de définir l’homme sage ou vertueux : celui qui obéit à la raison. L’action, quoi qu’en dise Ribot, ne vient pas toujours d’en bas ; elle vient aussi d’en haut. Méconnaître la part de l’intelligence dans la formation du caractère, c’est oublier que celle-ci est une puissance directrice ; c’est comme si l’on disait que le mécanicien ne sert à rien dans la machine.

Fouillée fait remarquer très finement qu’en vertu même de la théorie des déterministes sur l’empire des idées, il est nécessaire de fortifier chez les hommes l’idée du libre arbitre. « C’est la foi en notre liberté qui nous donne notre puissance d’initiative ».

« 200 DISSERTATIO~S PHILOSOPHIQUES On peut alléguer en faveur de la th be de l\1.

Ribot des arguments impressionnanb.

Discussion.

L'intelligence étant ce qu'il y a de plus impersonnel en nous, ne met pas entre les hommes des différences très tranchées.

Et c'est pourquoi Descartes a pu dire que le bon sens (ou faculté de discerner le vrai d'avec le faux) est la chose du monde la mieux partagée.

Ribot fait remarquer que le génie ou le talent n'a aucun rapport avec le caractère.

Au contraire, la sensibilité est ce quïl y a de plus intime, de plus individuel en nous.

Comme le disait Brunetière, nous différons plus par nos manières de sentir que par nos maniè- / res de comprendre.

Or, comme les sentiments sont liés aux tendances, au fond actif de notre être, on sera amené, dans cette théorie, à définir le caractère : une manière spéciale, propre à un individu, de sentir et d'agir.

Le rôle de l'intelligence serait nul dans la formation du caractère si l'on allait jusqu'à soutenir que nos façons de penser, nos habitudes intellectuelles dépendent uniquement de notre Part à faire à l'intelligence.

caractère, et que celui-ci est entièrement inné.

J\lais il est difficile et même impossible d'aller jusque-là.

A supposer même que l'intelligence soit un facteur moins important elu caractère que la sensibilité et la volonté, peut­ on prétendre qu'elle n'ait aucune action sur lui ? Laissons de côté le génie et le talent qui n'ont rien il Yoir ici.

Envisageons simplement l'intelligence comme fonction directrice.

Dans le caractère, il n'y a pas que des L'habitude.

éléments innés, il y a des éléments acquis : ce sont les habitudes.

Or les habitudes ont une origine intel­ lectuelle et yolontaire; un acte habituel a été primitivement voulu et réfléchi.

Prenons comme exemple une passion; la passion n'est pas primitive, on pourrait la définir une habitude de la sensibilité.

Or, parmi les causes qui la font naître, il en est une qui, de l'aveu général, a la plus grande importance : c'est l'imagi­ nation, c'est-a-dire une forme de l'activité intellectuelle.

L'imagination nourrit la passion en embellissant l'objet du. »

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