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Saint Thomas d'Aquin: Théologie et philosophie

Publié le 27/03/2005

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La théologie peut recevoir quelque chose des disciplines philosophiques, non qu'elle en ait nécessairement besoin, mais afin de rendre plus clair ce qu'elle exprime. En effet, elle ne reçoit pas ses principes des autres sciences, mais directement de Dieu par la révélation. Elle ne fait pas appel aux autres sciences comme si elle leur était subordonnée, elle les utilise comme si elles étaient à son service. C'est en partant des connaissances obtenues par la raison naturelle, principe des autres sciences, que notre intellect se trouve plus aisément conduit, et comme par la main, vers les connaissances qui dépassent la raison et forment l'objet de la théologie. Saint Thomas d'Aquin

 

Saint Thomas d'Aquin est l'une des figures les plus importantes de la pensée théologique chrétienne. S'inspirant à la fois de la leçon des Pères de l'Église et d'Aristote, il construit une doctrine qui, tout en affirmant le primat absolu de la foi, reconnaît déjà cependant une certaine autonomie à la raison. Problématique. Les pouvoirs de la raison sont limités, alors que la vérité chrétienne a été révélée par Dieu aux hommes. A partir de ce postulat, ou de cet acte de foi, il est logique de reconnaître le primat de la théologie sur les autres savoirs. Enjeux. Pour Saint Thomas d'Aquin, tous les savoirs sont par nature subalternes, ce qui dès lors interdit à la raison toute velléité d'émancipation. On reconnaît ici la logique de toute pensée religieuse.

 

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« avoir de connaissance que du vrai, qui lui-même est convertible avec l'être.

Or, dans les disciplines philosophiques,on traite de toutes les modalités de l'être, et même de Dieu ; d'où vient qu'une branche de ce savoir est appeléethéologie, ou science divine, comme le montre Aristote.

Il n'est donc pas nécessaire d'ajouter aux disciplinesphilosophiques une autre doctrine. Transition : Ainsi la théologie, étude du divin ou de l'Etre en tant qu'être est autonome face aux disciplines philosophiques et letexte entend nous en en fournir les raisons essentielles, ce qui constitue ce second moment. II – Explication et révélation a) En effet, on pourrait croire que la théologie soit dans un rapport de dépendance face aux disciplinesphilosophiques au vue de cette nécessité de la clarté bien que cela ne soit pas nécessaire.

Or Thomas d'Aquin entend préciser ce rapport comme l'indique le début de cette seconde partie qui peut se comprendre comme ledéveloppement et l'explication de cette première phrase.

L'indépendance de la théologie se marque dans sesprincipes mêmes qui ne doivent rien aux autres sciences.

Ayant des principes différents, il est alors nécessaire qu'ily ait une distinction fondamentale entre ces sciences.

Ainsi son indépendance vient essentiellemenent de ladonation de ses principes.

Un principe est ce qui est premier, immédiatement connu et par soi.

La théologie est ainsiest-elle l'objet de la révélation de Dieu.

Ainsi comme le dit Saint Paul qu'il cite abondamment dans la Somme théologique : « Toute Écriture divinement inspirée est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice ». Dès lors pour Saint Thomas , une écriture divinement inspirée n'a rien à voir avec la philosophie qui n'est rien d'autre que des œuvres de la raison humaine.

Compte tenu de la révélation, une autre doctrine, celle-là d'inspiration divine,a sa raison d'être. b) En effet, la vérité sur Dieu atteinte par la raison n'aurait pas été le fait tous mais simplement de quelques uns ;le risque aurait été alors qu'y fût mêlée beaucoup d'erreurs.

De la connaissance d'une telle vérité, cependant,dépend tout le salut de l'homme, puisque ce salut est en Dieu.

Il était donc nécessaire, si l'on voulait que ce salutfût procuré aux hommes d'une façon plus ordinaire et plus certaine, que ceux-ci fussent instruits par une révélationdivine.

Elle procède en effet de principes connus à la lumière d'une science de Dieu et des bienheureux.

Dieu estdonc seul juge de sa donation ce qui rend alors la connaissance sûre et assurée.

Or les principes de la doctrinesacrée sont les articles de foi, qui ne sont pas de soi évidents, puisqu'ils ne sont pas admis par tous.

C'est bienpourquoi il est alors possible de faire appel aux autres disciplines de la philosophie, afin de permettre de connaîtreles raisons de la foi pour la transmettre et la faire connaître mais aussi pour expliquer et mettre à jour les lois divineset la volonté divines dans la mesure où il y a une distance infinie entre l'entendement divin et l'entendement humain. c) Ainsi la théologie est indépendante est supérieure.

Elle ne fait qu'utiliser les autres sciences.

La théologie, sanscesser d'être une, s'étend à des objets qui appartiennent à des sciences philosophiques différentes, à cause del'unité de point de vue qui lui fait envisager toutes choses comme connaissables dans la lumière divine, c'estpourquoi elle est supérieure et peut embrasser tous les éléments compris dans les disciplines philosophiques.

C'est lefait d'une science inférieure d'emprunter à une science supérieure.

La supériorité d'une science dépend de sacertitude c'est bien ce qui suppose ici une explication pour comprendre alors pourquoi selon Thomas d'Aquin , la théologie est supérieure et tient les autres sciences à son service.

En effet, les autres sciences, dont les principesne peuvent être mis en doute, paraissent plus certaines que la doctrine sacrée que représente la théologie, dont lesprincipes, qui sont les articles de foi, admettent le doute.

Or que la théologie se serve des autres disciplinesphilosophiques ce n'est pas à cause d'un défaut ou d'une insuffisance, mais en raison de la faiblesse de notreesprit, qui est acheminé avec plus d'aisance à partir des connaissances naturelles, d'où procèdent les autressciences, vers les objets qui la dépassent, et dont cette science traite. Transition : Ainsi la théologie est la science suprême et l'objet de la révélation divine.

Si elle peut faire appel aux disciplinesphilosophiques, ce n'est pas par un défaut intrinsèque de sa nature mais bien parce que l'entendement humain nesaurait reconnaître immédiatement les principes de la doctrine sacrée. III – L'élan métaphysique. »

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