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Sait-on toujours ce que l'on fait

Publié le 26/02/2005

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Le dérèglement qu'elle produit fait obstacle à toute réflexion.   1.3  L'action habituelle.   « L'habitude est une certaine aisance à agir et une perfection subjective du libre-arbitre. Mais toute aisance de ce genre n'est pas une libre habitude ; car, lorsqu'elle devient accoutumance, c'est-à-dire quand l'action  uniformément répétée de manière fréquente devient une nécessité, l'habitude ne procède plus alors de la liberté et il ne s'agit plus d'une habitude morale. » KANT, Doctrine de la vertu. L'action est dite ici dénuée de savoir parce qu'elle est exécutée machinalement.   Transition : Les trois types de l'action dénuée de savoir nous permettent de répondre par la négative à la question posée. En effet ils sont la preuve que nous ne savons pas toujours ce que nous faisons.   Deuxième partie : Analyse et critique de cette typologie.

Le sujet pose la question de savoir si toute action, dans un sens large technique et pratique, est accompagnée de savoir. L’adverbe « toujours « ici est important. Les deux notions clés sont l’action et le savoir qu’il faut à présent définir. L’action de faire quelque chose comprend l’action pratique (je sauve ma famille d’une mort certaine) mais aussi l’action technique (je sculpte une statue). Dans le cadre d’une action volontaire ou d’une action productrice la relation avec un savoir initial semble aller de soi. Mais qu’entendons-nous par savoir ? Le savoir se rapproche de la connaissance mais aussi de la conscience. Comme exemples d’actions non accompagnées de savoir, dans les deux sens de connaissance et de conscience, nous pouvons prendre l’action spontanée, l’action passionnelle, l’action habituelle ou encore l’action inconsciente (actes manqués). En ce sens par le biais de ces exemples nous nous apercevons que la relation entre savoir et action n’est pas toujours nécessaire. Cependant il s’agit d’estimer alors la nature de ce rapport, est-il exceptionnel ou plus ou moins constant ? Pour répondre à ces différentes interrogations nous allons procéder en trois étapes. La première a pour tâche de dresser une typologie non exhaustive des actions où le savoir semble faire défaut. La deuxième partie va approfondir et critiquer cette typologie. Enfin dans une dernière étape nous nous pencherons plus précisément sur le problème de la conscience et de son rapport à l’action. 

« la passion sur la raison.

Même au sein de l'action passionnelle tout savoir n'est pas exclu. 2.3 L'action habituelle réfléchie. « Les choses qu'il faut avoir apprises pour les faire, c'est en les faisant que nous les apprenons.

» Ibid.

II.

Il existe un sens positif de l'habitude.

En effet l'homme prudent apprend à être prudent et devient prudent par larépétition d'actions prudentes.

Cela ne signifie pas qu'à un certain moment il ne réfléchit plus à ce qu'il fait et agitde manière automatique.

En effet le contexte de l'action est contingent et suppose que l'individu prenne en compteles circonstances extérieures particulières de ses actions qui changent sans cesse.

Il éprouve certes plus de facilitéqu'au départ à être prudent, cela s'explique par l'expérience acquise, mais cela n'exclut pas le savoir ou la réflexion. Transition : Dans cette deuxième partie nous avons tenté de montrer la difficultés qu'il y avait à détacher l'action du savoir. Troisième partie : La conscience comme réflexion accompagne toujours nos actes.

3.1 La conscience ne se trompe pas comment alors expliquer la possibilité d'un acte dénué de savoir ? « Une conscience qui se trompe est un non-sens.

Certes on peut parfois se tromper dans un jugement objectif où il faut décider si quelquechose est ou non un devoir ; mais à un point de vue subjectif, où il s'agit desavoir si j'ai rapproché cette chose de ma raison pratique (qui ici est le juge)pour porter mon jugement, je ne peux pas me tromper, puisque autrement jen'aurais même pas jugé pratiquement, auquel cas il n'y aurait place ni pourl'erreur, ni pour la vérité.

L'inconscience n'est pas manque de conscience maisun penchant à ne point se soucier du jugement de la conscience.

» KANT , Doctrine de la vertu, Introduction XII. 3.2 Le criminel lui-même ne peut congédier sa conscience, la conscience comme mouvement réflexif accompagne toujours monaction. « Lorsqu'il se considère objectivement, en fonction de sa détermination par sa raison pure pratique (d'après l'humanité en sa propre personne),l'homme se trouve en même temps être moral assez saint pour ne violer la loiintérieure q'à contre cœur ; c'est qu'en effet il n'existe pas d'homme assezdépravé pour ne pas sentir en lui-même tandis qu'il la viole une résistance etun sentiment de mépris pour lui-même, qui le mène à exercer une contraintesur lui-même.

» Ibid, Introduction I. CONCLUSION Selon que l'on prenne le savoir dans le sens de connaissance ou de conscience la réponse apportée différera. En effet l'absence totale de conscience concernant un individu doué de raison est difficilement envisageable.

Il peutcertes écouter plus ou moins ce qu'elle lui dicte mais il ne pourra pas la faire taire.

Cependant le défaut deconnaissance au sein de l'action est courant, il peut concerner les mobiles, les moyens, etc, autrement dit lesdifférentes composantes de son action.. »

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