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Samuel Morse

Publié le 22/02/2012

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Samuel Finley Breese Morse, un des Américains les plus célèbres, doit sa renommée à l'invention du télégraphe électrique. Pourtant la moitié de sa vie fut consacrée à la peinture et il fut connu surtout comme portraitiste. Son portrait du général La Fayette se trouve aujourd'hui à l'Hôtel de Ville de New York, et l'École des Beaux-Arts de l'Université de Yale possède une collection importante de ses toiles. Le père de Morse, Jedidiah Morse, un ecclésiastique, était un homme d'un caractère impulsif, imaginatif, mais réalisateur. Sa mère, née Elisabeth Ann Breese, était par contre calme, prudente, réfléchie. Les deux familles, Morse et Breese, se distinguaient par leur intelligence, leur énergie, et leur intégrité intransigeante. Des onze enfants qu'eurent Jedidiah et Elisabeth Morse, trois fils seulement survécurent. L'aîné, Samuel Morse, naquit à Charlestown, Massachusetts, le 27 avril 1791. L'enfant fut élevé dans la tradition des puritains, et, dès l'âge de quatre ans, il fut envoyé à l'école. A sept ans, Morse entra à la Phillips-Academy comme interne. Parmi les lettres que son père lui écrivit à cette époque, une l'avertissait contre la folie d'essayer de faire trop de choses à la fois. M. Morse disait : "C'est impossible que vous puissiez bien faire deux choses à la fois... Il hâte, le mouvement et l'agitation sont les symptômes infaillibles d'une mentalité faible et frivole." A quatorze ans, Morse entra à l'Université de Yale. C'est au cours de ses années à l'Université que Morse commença ses études artistiques. Ce fut aussi à cette époque que Morse s'intéressa, pour la première fois, à l'électricité et au galvanisme. Il disait à son père que la science l'intéressait énormément, mais néanmoins, cet intérêt ne fut pas assez fort pour le détourner de son premier amour, la peinture.

« famille. Mais, dès son retour à New York, en 1825, sa situation s'améliora.

La ville de New York lui commanda un portrait dumarquis de La Fayette, et Morse partit pour Washington où le général résidait.

Dans une lettre à sa femme, lepeintre écrivait : "Seulement une séance encore, et je reviendrai à ma femme bien-aimée." Mais avant son départ,Morse reçut une lettre de son père, lui annonçant que sa femme venait de succomber d'une maladie de cOeur. Anéanti par cette perte cruelle, Morse confia ses trois enfants aux soins de ses parents, retourna à New York et seplongea dans le travail.

Il y connut enfin le succès, succès qui dépassa ses espérances car il lui fut impossible desatisfaire à toutes les demandes de portraits qui affluaient chez lui.

C'est à cette époque que Morse donna desconférences sur les Beaux-Arts, conférences qui sont considérées comme les premières sur ce sujet qui ont étédonnées aux États-Unis.

Il fonda aussi l'Académie Nationale des Arts du Dessin (New York). En 1829, Morse quitta New York pour l'Europe.

Arrivé à Paris, il alla immédiatement au Louvre, puis il assista à unesoirée chez le marquis de La Fayette.

Après plusieurs voyages dans le sud de la France et en Italie, Morse s'installaà Paris au n° 29 de la rue de Turenne, près de la Madeleine.

Il resta en Europe jusqu'en 1832. Le 1er octobre 1832, Morse s'embarqua pour New York.

Pendant le voyage, on discutait des travaux d'Ampère etces discussions lui donnèrent l'idée de la télégraphie.

Il commença à faire des esquisses dans un carnet.

Lecapitaine du Sully et les autres passagers témoignèrent que Morse seul poursuivit l'idée et que l'invention futterminée avant qu'il mît le pied sur sa terre natale.

Le Sully arriva à New York le 15 novembre 1832 : les frères deMorse, Richard et Sidney, l'attendaient sur le quai.

Il leur parla immédiatement de son invention, convaincu qu'ellepourrait marcher.

Il s'installa dans la maison de son frère Richard, et commença immédiatement à construirel'instrument dont il avait fait les dessins sur le Sully.

Ainsi naquit une lutte qui devait durer douze ans. Les économies de Morse avaient été épuisées par son séjour en Europe et il compta de nouveau sur sa peinturepour gagner sa vie.

Il fut impossible pour Morse d'accepter l'idée d'employer l'argent des autres pour une inventionqui pourrait ne pas réussir.

Pendant deux ou trois ans il voyagea dans les États-Unis comme peintre, n'oubliantjamais son idée du télégraphe et sa confiance dans les possibilités pratiques demeurait entière. Les frères de Morse ayant construit un immeuble à New York, le peintre inventeur s'installa dans une petite chambreau cinquième étage.

Cette chambre fut à la fois son atelier, sa cuisine, son salon, sa salle à manger et sa chambreà coucher.

Morse faisait lui-même son simple ménage, et telle était sa pauvreté qu'il n'avait pas assez d'argent pourpayer les services d'un mécanicien pour construire son appareil de télégraphie. A cette époque, aussi, un des plus cruels désappointements de sa vie frappa Morse.

Le gouvernement américainouvrait un concours aux artistes américains pour la décoration de la rotonde du Capitole.

Morse espérait être choisi,mais son nom fut rejeté, parce qu'il était soupçonné d'être l'auteur d'un article dans les journaux, qui attaquait lecomité de Congrès chargé du choix des artistes.

Cet échec fut décisif dans sa vie : Morse le peintre devint Morsel'inventeur. En 1835, il fut nommé professeur d'histoire des arts du dessin à l'Université de New York.

Son état financier s'étantamélioré, il commença chez lui des expériences avec son télégraphe.

Jusqu'en 1837, l'appareil exista sous une formesi fruste qu'il ne voulut jamais le montrer, mais il continua ses recherches et une démonstration réussie fut donnéedans son appartement le 2 septembre 1837.

Parmi ceux qui assistèrent à cette démonstration, se trouvait AlfredVail qui joua un rôle important dans le développement du télégraphe.

Vail se résolut à poursuivre la nouvelleinvention, convaincu que son application lui permettrait de "faire le tour du monde" en employant un système derelais. La demande du brevet d'invention pour le télégraphe fut déposée le 28 septembre 1837.

Morse s'associa avec Vailet Gale, et une série d'expériences fut commencée.

Une démonstration privée eut lieu le 24 janvier 1838, dans leCabinet Géologique de l'Université de New York, et la première phrase transmise par télégraphie commença :Attention, l'univers ! C'est ainsi que le télégraphe électromagnétique naquit. En février 1838, le télégraphe fut présenté à l'Institut Franklin à Philadelphie.

Puis Morse alla à Washington, où lePrésident des États-Unis, Martin Van Buren et tous les membres du gouvernement assistèrent à la démonstrationqu'il fit le 20 février 1838.

Au mois de mai suivant, Morse partit pour l'Angleterre pour obtenir un brevet d'inventionanglais pour son "système du télégraphe électromagnétique". Mais les Anglais refusèrent de délivrer ce brevet, disant que l'invention avait déjà été publiée dans le Magazine desMécaniques de Londres, n° 757.

(Cette invention était celle de Wheatstone et Cooke, publiée cinq ans auparavant,mais elle n'avait rien de commun avec le télégraphe de Morse.) Une deuxième audience fut accordée à Morse, maisle résultat fut le même.

Le gouvernement britannique répéta que l'invention existait déjà et interdit à Morse decontinuer. Par contre, il n'eut aucune difficulté pour obtenir un brevet d'invention en France.

Son télégraphe attira l'attentiondes savants de la capitale et l'inventeur fut accueilli partout chaleureusement.

Morse signa aussi un contrat avec leconseiller d'État de Russie, mais l'empereur de Russie refusa de le ratifier.. »

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