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Sandro Botticelli

Publié le 26/02/2010

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Il semble que Botticelli, dont la biographie est peu précise, ait débuté sa formation comme apprenti dans un atelier d'orfèvrerie, où d'après le biographe Vasari, il se passionna pour la peinture. Il devint plus tard l'élève de Fra Filippo Lippi et vers 1470, il possédait déjà son propre atelier et avait honoré un certain nombre de commandes. Parmi ses réalisations de l'époque figurent la Fortezza, l'un des tableaux de la série des sept " Vertus " du tribunal de la Mercanzia à Florence. Son travail le fit remarquer de la famille Médicis qui deviendra son fidèle mécène ; Lorenzo di Pierfrancesco de Medici lui confia la décoration de sa villa de Castello, où Botticelli créa les chefs-d'oeuvre du Printemps (vers 1477) et de La Naissance de Vénus (vers 1485) qui représentent la maîtrise la plus aboutie de son talent. En 1481, le pape Sixte IV l'appela à Rome pour réaliser des portraits pontificaux et exécuter trois grandes fresques dans la chapelle Sixtine. Durant ce séjour, Botticelli développa une sensibilité nouvelle pour l'art classique romain qui devait profondément influencer ses travaux futurs. Botticelli retourna à Florence où l'attendaient de nombreuses commandes. En 1491, il participa au comité chargé de concevoir la façade du Dôme de Florence, puis sa notoriété déclina et des documents datant des années 1500 attestent de ses difficultés financières. Vasari en conclut dans sa biographie que Botticelli en pleine crise mystique avait négligé sa peinture pour mettre sa ferveur au service de la théologie de Savonarole. Cette hypothèse n'a jamais été démontrée avec certitude. Quoi qu'il en soit, Botticelli acheva sa vie dans la solitude et mourut dans l'oubli, où il demeura jusqu'à ce que les préraphaélites redécouvrent au XIXe siècle la splendeur de ses tableaux.

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« de Vénus contemplant Mars endormi (Londres), et la Pallas qui conduit le Centaure prisonnier (aux Offices).

Lesfresques allégoriques du Louvre, qui célèbrent les vertus des époux Lorenzo Tornabuoni et Giovanna degli Albizi(1486), nous sont parvenues mutilées ; les fresques mythologiques de l'Ospedaletto de Laurent le Magnifique ontété détruites ; la Pallas peinte pour le tournoi de 1474, une autre Pallas connue par une tapisserie du vicomte deBeaudreuil, un Bacchus admiré par Vasari, une Fortune pour le lit de Pierre de Médicis et bien d'autres tableauxprofanes ont été détruits sur les bûchers de Savonarole.

Pour les noces Pucci-Bini (1483), il composa quatre scènesdramatiques tirées de la nouvelle de Boccace : " Nastagio degli Onesti " exécutées par des aides, comme l'Histoired'Esther peinte dans son atelier par Filippino Lippi, à l'exception de la tragique Derelitta, qui est de la main même deBotticelli. Parmi les tableaux sacrés, ses " tondi " sont célèbres avec leurs madones voilées de douce tristesse, entouréesd'anges magnifiques chantant, jouant de la musique, portant des fleurs, des candélabres, les instruments de laPassion : compositions pleines de spiritualité et de grâce parmi lesquelles, en première place, la Madone duMagnificat (environ 1485) est peinte de profil avec l'Enfant qui l'aide à écrire un psaume au milieu des anges.

Nonmoins beaux sont les anges du Couronnement (1490), qui dansent une ronde céleste et jettent des fleurs, tandisqu'à leurs pieds surgissent quatre figures de saints, solennelles et pensives.

Un autre tableau d'autel complexe est laMadone de Saint-Barnabé.

Tous deux ont des prédelles historiées avec une exquise sensibilité. L'une des compositions les plus tragiques de Botticelli est la Pietà de Munich (environ 1498), où nous voyons leChrist inanimé sur les genoux de sa Mère qui s'est évanouie entre les bras de saint Jean, tandis que les saintesMaries pleurent sur la tête et les pieds du Rédempteur.

Il existe de ce tableau une version postérieure, plus recueillieet plus convulsive, au Musée PoldiPezzol. Des fresques, il reste à Florence le beau Saint Augustin à l'église des Ognissanti (1480) et la frémissanteAnnonciation (1481), endommagée elle aussi, qui était autrefois à San Martino.

Dans la chapelle Sixtine, il peignit(1481-1482) trois scènes étonnantes par leur expression dramatique, dans lesquelles il a représenté de nombreuxpersonnages de la cour de Sixte IV : les Tentations de Jésus au-dessus du Sacrifice du lépreux ; la Vie de Moïseavec l'épisode idyllique des Filles de Jethro ; la Punition de Coré, Dathan et Abiron révoltés contre la Loi.

Certainesdes figures de papes, entre les fenêtres, sont de Botticelli. Peu de portraits isolés de Botticelli valent ceux des peintures citées, car il préférait montrer ses personnages enaction.

Le plus beau est celui de l'Homme à la médaille, aux Offices (environ 1465). Après le supplice de Savonarole, l'esprit de Botticelli s'assombrit de plus en plus ; son art idyllique et pathétique muaau tragique.

Son dernier chef-d'oeuvre de caractère profane est la Calomnie d'Apelle, aux Offices (environ 1495),admirable par sa clarté narrative, son énergie dynamique, son élégance rythmique, sa délicatesse chromatique, etoù apparaît l'une des expressions les plus tragiques de l'art italien avec la figure du Remords.

Les scènes de la Vie deVirginia (Bergame) et de Lucrèce (Boston), peintes aux environs de 1498, sont pleines d'énergie violente etnerveuse. Au cours de ces années, douloureuses pour lui comme pour Florence, il se consacra à l'illustration de la DivineComédie (Berlin et Vatican), commentant chaque épisode par des dessins d'une grande finesse d'interprétation,toutefois sans savoir faire ressortir les figures dominantes ni trouver de composition synthétique, sauf dans leTriomphe de Béatrice.

C'est de 1501 qu'il faut dater la Nativité de Londres, lumineuse d'esprit mystique etsymbolique.

Dès lors, Botticelli, las et souffrant, ne peint plus que de petits tableaux avec une spiritualité de plus enplus douloureuse et une exaspération linéaire de plus en plus marquée, comme la Communion de saint Jérôme (New-York), le Christ au jardin des Oliviers dans la chapelle royale de Grenade, la vision symbolique de la Collection Foggoù la Madeleine implore convulsivement le Crucifié pour que Florence soit délivrée des fléaux qui l'accablent.

Sesdernières oeuvres, vers 1504, sont quatre scènes de la vie de saint Zénobius à Dresde, à Londres, à New-York, oùl'artiste, à son déclin, semble revenir à des formes et à des coloris élémentaires, les peuplant d'épisodes d'uneviolence dramatique extrême.

Les Madones et les tableaux d'autels des dernières années sont des oeuvres dedisciples, divers de manières et d'habileté.

L'oeuvre de Botticelli OEuvre abondante (plus de quatre vingts tableaux sûrs), mais part importante de l'atelier.

Chronologie assez bienétablie.

Nous donnons les " oeuvres célèbres ". ADORATION DES MAGES (National Gallery, Londres).L'HOMME A LA MÉDAILLE (Offices, Florence).LA VIERGE ET SAINT JEAN ENFANT (Louvre, Paris).MADONE CHIGI (Gardner Museum, Boston).LA VIERGE AU ROSIER (Offices, Florence).1470 LA FERMETÉ (Offices, Florence).LA MADONE DES CONVERTIES (Académie, Florence), prédelle dans la Collection Johnson de Philadelphie.JUDITH ET HOLOPHÉRNE (Offices, Florence).ADORATION DES MAGES DES MÉDICIS (Offices, Florence).. »

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