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Si tu diffères de moi loin de me léser tu m'enrichis. Qu'en pensez-vous ?

Publié le 27/02/2008

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Si tu diffères de moi loin de me léser tu m'enrichis. Qu'en pensez-vous ?

« étaient exécutés au XVIIe siècle en raison de leur simple différence.

Il était dit qu'ils avaient eu des re lations sexuelles avec le diable.

Plus tard leurs peines furent adoucies mais continuaient de témoigner du malaise qu'ils inspiraient : les hermaphrodites étaient en effet contraints de choisir leur sexe et ne pas « faire usage » de l'autre.

Autrement dit , on voulait à tout prix les normer, les intégrer à la seule norme valable : masculin ou féminin.

Autre cas, celui de l'homosexualité, restée jusqu'en 1988 cataloguée comme maladie psychique par le DSM, annuaire américain de référence des troubles psychologique s et psychiatriques. De par sa différence, l'autre peut constituer la menace de faire p er dre l‱identit é propre d ‱un groupe humain .

Face à l ‱altérité d ‱autrui, face à la différence, les hommes mettent en place un système de défense face à l'inconnu afin de se protéger de ceux qui ne leur ressemblent pas, de ceux qui peuvent briser la cohésion de leur monde.

Et c'est cet te peur de l‱inconnu , du différent qui les empêche de faire un pas vers l'autre, de s'ouvrir à lui et apprendre à mieux le connaître. C‱est ainsi que l es Grecs de l ‱antiquité voyaient dans leur propre culture l'unique poi nt de repère et rejettent hors de l'humanité les autres formes culturelles. De même, pour les romains, était esclave, tout étrange à la cité romaine, tout étranger au groupe. Cet ethnocentrisme a culminé avec l ‱Allemagne nazie.

Selon Hitler , tous les peuple s différant de la race aryenne - qu'il considérait comme la race pure (juifs, tziganes, homosexuel, malade mentaux) - devaient être exterminés car ils allaient selon lui souiller la race arienne. Force est de constater qu ‱au cours de l ‱Histoire, l 'être humain à toujo urs eu peur de ce qui diffère de lu i car la différence serait , croit -il, susceptible de le « léser » ou de l ‱appauvrir culturellement. Toutefois, comme l‱affirme Saint -Exupéry, la rencontre de l ‱autre ne peut -elle pas être source de nouveauté et d ‱enrichissement ? Les différences peuvent tout autant faire l'obj et d'attirance, le cas le plus primaire pourrait -on dire pourrait être celui du fétichisme ; par exemple il est connu que l'on explique la postérité et l'intérêt constant porté sur la « Vénus de Milo » par le fait qu'il lui manque les bras.

Ce manque nous saisit parce que son anormalité objective devient en même temps un motif esthétique : le reste du corps semble parfait, la rupture des bras en est d' autant plus frappante.

Mais, on le voit, que la norme soit rejetée ou au contraire investie d'une certaine val eur, elle demeure un problème pour la norme : comment traiter la différence ? Faut -il punir l'anormalité ? Ne s'est -on pas demandé s'il fallait retrouver ses bras à la « Vénus de Milo » ? Différence et enrichissement Dans des Cannibales, Montaigne dit : « il n'y a rien de sauvage ni de. »

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