Sommes-nous tous aliénés ?
Publié le 02/07/2012
Extrait du document
Jean-Paul Sartre a écrit quelque part : «Jamais nous n'avons été aussi libres que sous l'occupation allemande. « Ce qu'il voulait dire, c'est que les Français n'avaient jamais eu aussi pleinement la possibilité de faire un choix entre la collaboration avec l'occupant, l'obéissance passive au Gouvernement de Vichy, une sorte de « servitude volontaire « et le refus de la tyrannie, l'entrée dans la Résistance, la volonté d'accomplir des actes à la fois dangereux mais aussi parfois héroïques.
«
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l'homme
naîllibre
(esponsable
er sans
ex e.
Qu'est-ce que la liberté ? Paul Valéry a dit que c'était « l'un
de ces détestables mots qui chantent plus qu'ils ne parlent,
qui ont plus de valeur que de sens ...
» Essayons tout de même de
clarifier le sens de ce mot imprécis, équivoque et ambigu.
Pour
le sens commun, c'est très simple : être libre, c'est
pouvoir
tout faire -ce qu'on veut, comme on veut, quand on
veut.
Ce sens rejoint d'ailleurs ce que les physiciens désignent
sous ce
vocable : la pierre tombe en « chute libre ».
Cela
revient aussi à agir sans aucune contrainte, à refuser toutes les
obligations.
Le très jeune enfant illustre cette liberté de caprice ou
tout est à la fois et possible, et permis.
Gide et Dostoïevski
ont décrit sous le nom « d'acte gratuit » cette liberté totale
à laquelle avait aussi pensé Rabelais pour l'abbaye de Thélème
dont la devise était « Fais ce que v~udras ».
Le malheur, c'est qu'il n'existe pas de réalité humaine ni de
société où
l'on puisse vraiment faire tout ce que l'on veut :
pour
cela il faudrait vivre sur une île déserte comme Robinson
avant
qu'il n'ait découvert Vendredi.
Car la liberté de Robinson
aliène le pauvre Vendredi ; ou bien l'on peut dire que la liberté
62.
»
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