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St THOMAS d'AQUIN et la liberté.

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

Le texte étant étudié dans son organisation logique et les idées étant expliquées, montrer enfin ce qui en fait l'unité. La diffi­culté de ce texte, semble-t-il, réside en ce point. En effet, quel rapport y a-t-il entre la conclusion : la capacité de diversifier son action, et le début du texte, c'est-à-dire ce que l'on a présenté comme l'argument. A 

L'homme est libre : sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les erres privés du pouvoir de connaître. D'autres, comme les animaux, agissent par un discernement, mais qui n'est pas libre. En voyant le loup, la brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre, car ce discernement est l'expression d'un instinct naturel (...). Il en va de même pour tout discernement chez les animaux.

Mais l'homme agit par jugement, car c'est par le pouvoir de connaître qu'il estime devoir fuir ou poursuivre une chose. Et comme un tel jugement n'est pas l'effet d'un instinct naturel, mais un acte qui procède de la raison, l'homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action.

 

St THOMAS d'AQUIN

« utiles, il faut que l'homme soit libre ; or ils sont utiles ; donc l'homme est libre.

Sur quoi se fonde une telle démonstration ? Sur un constat d'expérience : de fait il y a dans les relations entre individus et plus largement dans la vie sociale échange de conseils, lorsqu'il s'agit de décider telle ou telle action, exhortation, lorsqu'on conforte quelqu'un dans ses choix, règles et interdits, pour prévenir tout acte qui nuirait à autrui, récompenses et châtiments pour sanctionner les mérites.

Il faut encore montrer rationnellement comment se relient l'affir­ mation et l'argument.

C'est l'objet de la deuxième partie du texte, et l'objectif de l'auteur lorsqu'il veut "mettre en évidence cette liberté".

Pour ce faire, il distingue trois types d'actions correspondant à trois types d'êtres.

Les premiers sont des êtres privés du "pouvoir de con­ naître", ils sont donc "sans discernement'', c'est-à-dire sans savoir l'ac­ tion qu'ils font.

Uexemple présenté est celui de la pierre qui tombe.

Effectivement, la pierre est soumise aux conditions et aux lois physi­ ques, son action n'est qu'un mouvement mécanique et aveugle.

Les deuxièmes sont doués de discernement, c'est-à-dire de jugement et d'un pouvoir de connaître.

Mais leur discernement est non libre en ce sens que leur jugement est "l'expression d'un instinct naturel".

Uins­ tinct désigne la capacité de s'adapter à une situation, capacité ins­ crite dans la nature de l'être et fonctionnant mécaniquement.

Uexem­ ple donné par l'auteur est celui de la brebis qui fuit devant le loup.

Sa réaction suppose jugement: elle "juge bon de fuir", mais un jugement et un discernement non libres.

Généralisation : il en est de même pour tous les animaux.

Enfin les troisièmes sont les hommes.

La présentation en est faite selon une progression remarquable.

D'abord l'homme agit par juge­ ment parce qu'il est doué du "pouvoir de connaître".

Ace point on peut l'assimiler au genre animal.

Puis l'auteur introduit la "différence spé­ cifique", le caractère par lequel l'espèce humaine se différencie du genre animal.

Le jugement de l'homme n'est pas "l'effet de l'instinct naturel", mais "un acte qui procède de la raison".

La distinction entre "effet" et "acte" mérite d'être soulignée.

Un "effet" est la suite mécani­ que d'une cause ; la cause étant ici une manifestation des lois natu­ relles, celles du comportement instinctif.

L'être qui agit par "effet" reste passif dans l'opération de connaissance.

Au contraire, un "acte" est posé par un sujet acteur, actif, qui a l'initiative, capable de décider '" et de s'engager, ce dernier caractère étant compris dans le mot "rai­ son".

Conséquence de ce caractère propre à l'homme: son jugement 168. »

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