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Suffit-il de savoir pour être sage ?

Publié le 03/10/2010

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Pour répondre à notre question, nous avons besoin avant tout d’une définition de la sagesse, ce qui constituera notre premier problème :

  1. Qu’est-ce que la sagesse ?

Si elle requiert un savoir, celui-ci doit avoir un objet, un contenu, d’où notre seconde question :

  1. Quel est l’objet du savoir du sage ?

(Notez qu’il se peut que nous aboutissions à la conclusion que le sage ne possède pas de savoir)

 

« La sagesse est définie par Épicure comme le plus grand des biens, source de toutes les autres vertus, condition dubonheur, de l'agir juste et de l'honnêteté.

Elle semble être cette vigilance de la raison qui délibère sur ce qu'il fautfaire et ce qu'il faut croire pour accéder à un bonheur.

Épicure précise concernant ce qu'il faut croire que la raisonvigilante dont la sagesse est le principe permet de rejeter les fausses opinions.

C'est donc la sagesse qui nouspermet de distinguer l'opinion vraie qui ne trouble pas l'âme.

En ce sens, la sagesse participe de la connaissance (sinous acceptons qu'une opinion vraie est une connaissance). La sagesse ainsi définie en terme de prudence est source de toutes les vertus.

Reste à déterminer si elle supposedes connaissances ou non.

Dans le second cas, il faudra alors préciser ce qui est la source de la sagesse, c'est-à-dire, comment l'on devient sage si la sagesse ne s'appuie pas sur un savoir. II – Quel est l'objet du savoir du sage ? Socrate lui-même prétendait que la seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne savait rien.

Il possédait donc, par delà sonaffirmation à première vue paradoxale, au moins un savoir : le fait de ne rien savoir.

Nous comprenons alors le sensdu « ne rien savoir » : il ne s'agit pas d'une ignorance absolue, puisque Socrate sait au moins une chose, mais plutôtd'une attitude qui consiste à ne pas penser que ce que l'on croit savoir est un savoir établi définitivement.

Sasentence correspond donc tout à fait à son attitude dans les dialogues.

Ce savoir n'est-il pas justement ce qui nouspermet d'affirmer que Socrate est le plus sage des hommes ? Il convient de creuser ce que pourrait être son objet : Référence : Platon, Ménon : « SOCRATE.-- Examine maintenant ce qu'à partir de cet embarras, il va encore découvrir en cherchant avec moi,sans que je fasse autre chose que l'interroger, et non lui enseigner.

Mais prends garde pour le cas où tu metrouverais en quelque manière lui enseignant et lui expliquant, et non pas l'interrogeant sur ses opinions. Dis-moi donc, toi : ceci n'est-il pas pour nous l'espace de quatre pieds ? Comprends-tu ? L'ESCLAVE.-- Certes. SOCRATE.-- Mais nous pourrions lui accoler un autre qui lui soit égal ? L'ESCLAVE.-- Oui. SOCRATE.-- Et ce troisième ici, égal à chacun d'eux ? L'ESCLAVE.-- Oui. SOCRATE.-- Et ne pourrions-nous donc pas combler ce vide dans le coin ? L'ESCLAVE.-- Tout à fait. SOCRATE.-- N'est-il donc pas vrai qu'il en résulte quatre espaces égaux là ? L'ESCLAVE.-- Si. SOCRATE.-- Quoi encore ? Ce tout, combien de fois plus grand que celui-ci devient-il ? L'ESCLAVE.-- Quatre fois plus grand. SOCRATE.-- Or il devait devenir double pour nous ; ne t'en souviens-tu pas ? L'ESCLAVE.-- Tout à fait. SOCRATE.-- Eh bien, cette ligne d'angle à angle ne coupe-t-elle pas en deux chacun de ces espaces ? L'ESCLAVE.-- Si. SOCRATE.-- Eh bien, cela ne fait-il pas quatre lignes égales, entourant l'espace que voici ? L'ESCLAVE.-- Ça les fait. SOCRATE.-- Examine maintenant : de quelle grandeur est cet espace ? L'ESCLAVE.-- Je ne vois pas. SOCRATE.-- Est-ce que, de ces quatre-là, chacune de ces lignes n'a pas séparé la moitié intérieure de chacun ? Ouquoi ?. »

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