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sujet

Publié le 03/02/2013

Extrait du document

Sujet, conscience, inconscient L'idée de sujet peut intervenir dans divers contextes : en grammaire, on parle de sujet pour désigner celui qui fait l'action exprimé par le verbe ; dans le domaine politique, on parle du sujet d'un monarque pour désigner celui qui lui témoigne de l'obéissance ; dans le domaine scolaire, le sujet d'un devoir désigne ce à partir de quoi on réfléchi ; dans je domaine juridique, on a l'idée de sujet de droits qui désigne un être porteur de droits ou support de certaines prérogatives. Le point commun entre tous ces emplois tient dans l'idée de ce qui se trouve dessous ou derrière ; en un mot, à l'origine de, au fondement de. Ce pourquoi en philosophie le terme sujet désigne un être qui est l'auteur de ses pensées, de ses actes et qui est le maitre souverain de son existence. Plus précisément, un sujet a deux caractéristiques : d'abord, il est transparent à lui-même au sens où il a conscience claire d'être ce qu'il est et en outre, il est libre de disposer de lui-même et pourvu à ce titre de la capacité à décider souverainement de lui-même. La conscience, caractéristique fondamentale du sujet, renvoi à la capacité à éprouver intérieurement une présence. La première conscience qui s'impose à nous est celle du monde extérieur. Nous éprouvons la chose du monde qui nous entoure. La conscience atteint son plus haut degré d'élaboration au stade où elle devient conscience de soi. Conscience de soi est synonyme de réflexion et ces termes désignent la capacité à prendre sur soi un point de vue extérieur et à se regarder comme si on était un autre. Par la conscience de soi, on se perçoit, on se juge, ce qui débouche éventuellement sur une décision de se transformer. Un sujet est donc, à la lumière de ces données, un être dépourvu d'une conscience de lui-même qui lui ouvre la possibilité de décider souverainement de lui-même. Souverainement au sens où personne ne lui dicte sa conduite. 1e élément : L'idée de sujet est, à première vue, assez naturelle : cha...

« à (heurter à) certains démentis apparent.

D’abord, chacune de nos journées n’est pas à l’évidence sous le patronage permanent de décisions murement réfléchies mais se montre au contraire dominé par des automatismes.

Se lever, prendre un repas, écrire, avoir une conversation sont autant d’activités que nous ne pourront même pas accomplir correctement sans y être gouverné majoritairement par des réflexes.

Si on applique une régression à l’infini au cas de nos décisions réfléchies, c’est-à-dire si l’on demande pourquoi on a pris telle ou telle décision alors même qu’elle est modifié par des arguments, on s’aperçoit qu’il est bien difficile de savoir exactement pourquoi on accompli chacun de nos actes et pourquoi on se détermine en faveur de telle option.

On finit par en être réduit, à force d’interrogations, à répondre « parce que je l’ai voulu ».

À partir du moment où l’on se voit incapable en dernier ressort de justifier nos décisions, on peut douter de les avoirs prises nous-mêmes.

Si l’on ne sait pas ce qui nous pousse à penser et à agir, on peut douter de la prétention à être souverain de son existence. En somme, le problème est le suivant : l’idée de sujet est pour nous naturelle et évidente parce que nous en avons besoin aussi bien individuellement que collectivement mais cette idée résiste mal à sa confrontation à la réalité concrète de nos vies et de nos prises de décisions. Question : Sommes-nous donc vraiment les sujets que nous prétendons être ? Sommes-nous les seuls et uniques auteurs de nos pensées, de nos décisions et de nos actions comme nous semblons l’être quand nous parlons à la première personne ? Ou sommes-nous en réalité des objets, c’est-à-dire des êtres manipulés par des forces qu’ils ignorent et qui les réduisent à n’être que les exécutants d’injonction extérieure à leur volonté ? En somme, l’idée de sujet n’est-elle pas qu’une illusion flatteuse dont nous nous berçons en prétendant commander à ceux qui en faite ne dépendrait pas de nous ? Quand je pense décider, qui décide réellement ? Qui suis-je ? I.

L’homme comme sujet, c’est-à-dire comme conscience lucide et souveraine Cette position philosophique a été défendue par ce que l’on appelle les « philosophes du sujet ».

On appelle de ce nom les doctrines qui conçoivent l’Homme comme un être exceptionnel dans la nature, en ce sens qu’il serait seul à disposer d’une conscience de soi et d’une pleine liberté.

On considère généralement que le fondateur des philosophes du sujet est Descartes avec son œuvre « méditations métaphysiques » (1641). Paragraphe : 1.

Les méditations s’ouvrent par le récit d’une expérience qui est celle de la déception de celui qui se rend compte de la fragilité des croyances qui ont toujours été les siennes.

C’est une désillusion.

Cette attitude de naïveté et de passivité est traduite par le terme « reçu ».

Le deuxième élément important est la présentation de l’emprise cartésienne par sa finalité et par sa démarche.

La finalité c’est la découverte d’une certitude absolue qui servirait de fondement à tout l’édifice du savoir, mais du savoir scientifique d’abord.

Le moyen qui va servir à la recherche de la certitude est le doute, qui consiste à mettre en question tout ce qui a été, jusqu’à présent, retenue comme vrai. 2.

Le paragraphe 2 précise la nature du doute qui va, ici, être mis en œuvre.

Il s’agit d’un doute radical qui consistera, non pas à douter de ce qui est douteux, mais à le détruire et à le répudier comme absolument faux.

On ne se doutera pas, ici, de chaque opinion particulière mais des fondements qui conditionnent toutes ces opinions.

Le but est, ici, de trouver une croyance qui puisse résister à la mise en œuvre d’une prise de doute redoutable.

C’est alors seulement que le sujet pensant tiendra ce fondement totalement fiable sur lequel on peut légitimement construire tout l’édifice du savoir. 3.

Le premier fondement qui soutient nos certitudes est localisable dans les impressions que nous donnent les sens.

Ce que nous croyons d’abord et le plus facilement, c’est ce que nous disent nos sens.

Face à la certitude qu’ils prétendent nous fournir, Descartes mobilise un argument à savoir que les sens peuvent être trompeurs et qu’on ne peut, par définition, se fiait pleinement à ce qui nous a déjà trompé. »

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