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Tong Tchong-Chou

Publié le 22/02/2012

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Originaire du Hopei, cet esprit fécond fut, comme ministre de l'empereur Wou (140-87 av. JC), un inlassable champion de la doctrine confucéenne. Ayant à affronter la formidable concurrence des magiciens, il fut amené, par le souci de créer un système confucianiste unifié, à intégrer dans l'orthodoxie les spéculations cosmologiques et métaphysiques des écoles du Yin et Yang et des Cinq Éléments. Il en résulte des théories hardies, souvent artificielles ou bizarres, qui rappellent d'une manière étrange les constructions analogues des gnostiques de l'ère chrétienne au IIe siècle. Il expose des théories sur l'interaction et les concordances entre le Yin et le Yang, les Cinq Éléments et les Quatre Saisons, il développe un système numérique des relations entre le microcosme (l'homme) et le macrocosme (l'univers), une hiérarchie des institutions humaines et des concepts moraux. Il élabore une théorie dialectique de l'histoire, à l'appui de laquelle il cite les Annales du Printemps et de l'Automne. Il admet aussi la théorie des " signes précurseurs " d'après laquelle le bon ou le mauvais gouvernement suscite une réaction correspondante du Cosmos, qui se manifeste par des événements fastes ou néfastes. Son intérêt pour l'histoire en tant que recueil de précédents valant pour l'organisation du présent, déjà implicite dans l'enseignement de Confucius, ne perdit rien de son importance, même après que l'interprétation de Tong Tchong-chou qui, par exemple, fit de Confucius un être semi-divin, eut été remplacé par une orthodoxie qui donnait une place moindre au surnaturel.

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