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Tout ce qui est naturel est-il bon?

Publié le 04/10/2005

Extrait du document

En elle-même, la nature n'est ni bonne ni mauvaise. La nature est en soi amorale. Le lion n'est pas blâmable de vouloir dévorer une gazelle. Un champignon vénéneux n'est pas, en soi, «méchant«. Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort. Aussi n'est-il pas bon pour qui le consomme à savoir l'homme... C'est l'homme qui juge la nature  Hobbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine. Ils diront tous deux que les hommes sont bêtes et méchants. 
  • I) Ce qui est naturel est bon.
a) Ce qui est naturel ne peut pas être mauvais. b) C'est l'homme qui a introduit le mal. c) Il faut se conformer à la nature.
  • II) Ce qui est naturel n'est pas forcément bon.
a) Il n'y a pas lieu de moraliser la nature. b) C'est l'homme qui fixe les valeurs de Bien et de Mal. c) L'homme corrige la nature.
.../...

« de l'anthropomorphisme le plus naïf.

C'est en fonction de valeurs qui se rapportent à l'homme que la naturepeut être dite bonne ou mauvaise.

En elle-même, la nature n'est ni bonne ni mauvaise.

La nature est en soiamorale.

Le lion n'est pas blâmable de vouloir dévorer une gazelle.

Un champignon vénéneux n'est pas, en soi,«méchant».

Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort.

Aussi n'est-il pas bon pour qui le consommeà savoir l'homme... C'est l'homme qui juge la natureHobbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine.

Ils diront tous deux que leshommes sont bêtes et méchants.

Hobbes montrera que dans l'état de nature, les hommes sont dans un étatde guerre permanence où l'homme n'est qu'un loup pour l'homme.

Rousseau, au contraire, pense que la nature(humaine) est initialement bonne et généreuse et que c'est la société qui la corrompt.

Aujourd'hui, il est de bonton de penser que la nature doit être protégée, de croire qu'il est préférable de se nourrir de produits naturels.Au siècle de Descartes, la nature, loin d'être respectée, devait être soumise à la volonté humaine. L'homme corrige la natureSi, véritablement, la nature était bonté et perfection, alors l'homme n'aurait pas éprouvé le besoin de modifierson environnement, d'inventer des médicaments, de se protéger des intempéries ou des animaux sauvages.L'évolution culturelle de l'homme est inséparable de son constant souci de corriger et de perfectionner unenature souvent ingrate où les gros poissons mangent les petits.D'ailleurs, la loi d'airain de la nature est celle de la loi du plus fort comme nous le rappelle Calliclès: "Calliclès:Or, d'elle-même la nature, au rebours, révèle, je pense, que ce qui est juste, c'est que celui qui vaut plus ait ledessus sur celui qui vaut moins et celui qui a une capacité supérieure, sur celui qui est davantage dépourvu decapacité.

Qu'il en est ainsi, c'est d'ailleurs ce qu'elle montre en maint domaine: dans le reste du règne animalcomme dans les cités des hommes et dans leurs familles, où l'on voit que le signe distinctif du juste, c'est quele supérieur commande à l'inférieur et ait plus que lui.

En vertu de quelle sorte de justice, dis-moi, Xerxès a-t-ilfait une expédition contre la Grèce, ou son père contre les Scythes? sans parler de mille autres exemplesanalogues que l'on pourrait alléguer.

Eh bien! cette conduite de la part de ces gens-là est conforme à unenature, à la nature du juste, et, par Zeus! conforme en vérité à une loi qui est celle de la nature; non pointtoutefois, sans doute, à celle que nous, nous avons instituée.

Modelés à façon, les meilleurs et les plus fortsd'entre nous, pris en main dès l'enfance, sont, tels des lions, réduits en servitude par nos incantations et nossortilèges, apprenant de nous que le devoir est l'égalité, que c'est cela qui est beau et qui est juste! Mais, quevienne à paraître, j'imagine, un homme ayant le naturel qu'il faut, voilà par lui tout cela secoué, mis en pièces:il s'échappe, il foule aux pieds nos formules, nos sorcelleries, nos incantations et ces lois qui, toutes sansexception, sont contraires à la nature; notre esclave s'est insurgé et s'est révélé maître.

C'est à cet instantque resplendit la justice selon la nature." PLATON Concernant l'homme, il est bien difficile de dire si sa nature est bonne ou mauvaise, dans la mesure où celle-cine se révèle qu'au moyen de l'éducation, laquelle relève uniquement de la culture.

Tout au mieux doit-onaccorder à Rousseau une indéniable clairvoyance lorsqu'il dit, dans l'Émile, qu'il faut respecter les penchants del'enfant tout en les guidant afin qu'ils s'épanouissent de manière ordonnée.

Quant aux choses naturellesproprement dites, il est plus qu'évident qu'elles ne sont pas nécessairement bonnes en soi.

Cette idée remonteaux conceptions théologiques du Moyen Age.

La nature, objet de contemplation, ne devait surtout pas êtremodifiée, dans la mesure où elle avait été créée et organisée par Dieu.

Cette idée ressurgit de nos jours sousune autre forme, à la faveur de certains courants écologistes.

La nature, si elle n'est plus l'expression de latoute-puissance divine, a des «droits».

Idée aussi absurde que celle qui consiste à croire qu'un lion, dans lasavane, est «méchant» parce qu'il tue l'«innocente» et gracieuse gazelle.... »

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