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Tout savoir sur Auguste COMTE...

Publié le 08/07/2009

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auguste

Auguste Comte naît à Montpellier, le 19 janvier 1798, d'une famille de la petite bourgeoisie catholique et monarchiste ; son père est employé à la recette principale de l'Hérault. Après de brillantes études au lycée impérial (latin et mathématiques), il est admis, âgé de seize ans, à l'Ecole polytechnique. En 1816, l'École étant licenciée pour républicanisme, Comte vit de leçons. En 1817, il devient secrétaire d'Henri de Saint-Simon et collabore à son Système industriel. En 1819, il conçoit sa double tâche : réorganiser l'enseignement scientifique et penser la politique ; il forme l'idée de la loi des trois états dès 1822. Publiant deux opuscules anonymes, Séparation générale entre les opinions et les désirs (1819) et Sommaire appréciation sur l'ensemble du passé moderne (1820), Comte rompt avec Saint-Simon : celui-ci a publié sous son nom le texte de Comte Prospectus des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société. En 1825, Auguste Comte se marie. L'année 1826 est celle d'épreuves et de travaux intenses ; Comte inaugure chez lui un cours de philosophie positive devant des hommes de science français et étrangers. Le surmenage le conduit à une crise cérébrale dont il tirera la leçon : l'esprit, livré à la spéculation sans le secours d'une discipline extérieure ni la pensée de l'objet, sombre dans la divagation. La publication du Cours s'échelonnera de 1830 à 1842 (six volumes). Parallèlement, Comte donne un cours gratuit d'astronomie populaire pour les prolétaires désireux de s'instruire. Répétiteur, puis examinateur d'entrée, à l'Ecole polytechnique, il voit rejeter ses candidatures à un poste de professeur. En 1844 paraît le Discours sur l'esprit positif, préface au Traité d'astronomie populaire. Comte, dont la femme a quitté le domicile conjugal, rencontre Clotilde de Vaux. Il lui déclare son amour. «L'année sans pareille« (1845) lui révèle que le sentiment guide vers la perfection. Clotilde meurt de la tuberculose le 5 avril 1846.Comte dédie à sa mémoire le Système de politique positive avec lequel il commence de réaliser la seconde partie de l'oeuvre (1851). L'hostilité académique lui faisant perdre son poste d'examinateur, il vit, modestement, des subsides de ses amis ; il publie de 1852 à 1854 les trois volumes suivants du Système de politique positive, en 1855 l'Appel aux conservateurs, en 1856 la Synthèse subjective. Il meurt le 5 septembre 1857, laissant inachevé un Traité d'éducation universelle.

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« La sociologie, tout entière à constituer, repose sur deux constats : les sciences sont un fait humain, inséparabledes sociétés où elles se forment ; les sociétés humaines se continuent les unes dans les autres : comme Pascal l'adit admirablement, «toute la suite des hommes pendant le cours de tant de siècles doit être considérée comme unmême homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement»'.

La loi fondamentale de l'évolution intellectuelle(loi des trois états), la loi encyclopédique de classification des sciences, conduisent à la loi nécessaire dudéveloppement des sociétés, loi sociologique : aux trois âges successifs de l'intelligence correspondent des sociétésd'abord fondées sur les croyances.

Cette longue enfance de l'Humanité n'est pas encore achevée.

De nombreusessociétés sont encore régies par l'animisme et les polythéismes.

Feront-elles l'économie des monothéismes et de ladouloureuse transition métaphysique ? Nous n'avons pas encore apporté de réponse à cette question que poseAuguste Comte.La sociologie comprend deux parties : la statique sociale (analogue à ce qu'est l'anatomie pour l'étude del'organisme) et la dynamique sociale (comparable à la physiologie).

La statique étudie les éléments du corps social(la famille, la cité), abstraction faite du mouvement qui y préside : la dynamique a pour objet la marche de lacivilisation.

Le progrès consiste dans le développement systématique de l'ordre.

Pour l'avoir méconnu, deuxabstractions s'affrontent dans la crise moderne : les rétrogrades entendent restaurer l'ordre ancien (Ainsi Louis XVIIIdate-t-il son règne comme si rien ne s'était passé en France de 1789 à 1815) ; les «négatifs», métaphysiciensgrisés d'idéaux révolutionnaires, épris d'une rupture avec le passé, méprisent les temps anciens, notammentl'immense Moyen Age ; ils prétendront, du passé, faire «table rase».

A la différence des uns et des autres, lephilosophe positif sait que la réorganisation ne commencera pas par les moeurs ni par les institutions, mais s'opérerad'abord« [...] dans les idées, pour passer ensuite aux moeurs, et en dernier lieu aux institutions» (Discours sur l'espritpositif, Deuxième Partie, Ch.

I, 41). L'HUMANITÉ La systématisation intellectuelle conduit à la morale, systématisation des sentiments.

Dans le monde moderne, lepouvoir spirituel (l'autorité morale) s'est affaibli au point de céder presque entièrement au pouvoir temporel, à lapolitique despotique sous ses multiples formes.

Le seul moyen de n'être pas gouverné, c'est de se gouverner soi-même.

Au gouvernement matériel, la réorganisation oppose un gouvernement moral, le pouvoir spirituel, tenant sonautorité de sa renonciation à tout pouvoir.

Cela nécessite l'éducation d'une opinion publique enfin libérée del'arbitraire individuel.

L'instruction du prolétariat, préservé de la vanité intellectuelle, l'altruisme spontané de laFemme (tel que le manifeste l'amour maternel), sont les bases de cette réorganisation.

«Vivre pour autrui» est leprincipe de la morale positive.

L'individualisme, exacerbé par l'anarchie métaphysique et la revendication des droits,prend sa source dans le monothéisme : le souci du salut personnel dissout les liens sociaux au profit de l'abstractionégoïste.

C'est méconnaître le seul Être réel, le Grand Être, Humanité dont chacun hérite et à laquelle il doit payer sadette.

Ce Grand Être n'est pas l'absolu de la métaphysique, mais «l'ensemble des êtres passés, futurs et présents,qui contribuent librement à perfectionner l'ordre universel» (Système de politique positive, t.

IV).

Il appartient àchacun de s'y incorporer en devenant serviteur de l'Humanité.

Cet Être est notre oeuvre, la Religion de l'Humanitétendant à faire de notre espèce «comme un seul peuple».

La culture honore l'héritage humain en se l'assimilant eten le prolongeant.

Par la commémoration des grands serviteurs de l'Humanité, par les travaux de chacun, quelle quesoit sa place, ceux qui sont morts accèdent à l'immortalité subjective, noble immortalité qui n'a pas la survivanced'une chose, mais la signification d'une orientation en nous.. »

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