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Tout savoir sur Frédéric Nietzsche…

Publié le 09/07/2009

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Frédéric Nietzsche, fils d'un pasteur luthérien, naît à Röcken, en Saxe, le 15 octobre 1844. Après la mort de son père, il est élevé par sa mère, étudie au lycée classique de Pforta, puis aux Universités de Bonn et de Leipzig (philologie classique et théologie). Il lit Le monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer. Nommé professeur à l'Université de Bâle en 1889, il enseigne le grec et la philologie. Pendant la guerre de 1870, il s'engage comme infirmier. Il se lie d'amitié avec Richard Wagner, à qui il dédie son premier livre, La Naissance de la tragédie (1872).  De 1873 à 1876, il écrit quatre textes polémiques, les Considérations intempestives, ou inactuelles. Ayant assisté aux représentations de Bayreuth, il dénonce le culte auquel Wagner se prête. Malade, il quitte l'enseignement en 1879, publiant deux volumes d'aphorismes, Humain, trop humain (1878-1880). Il voyage : Venise, Marienbad, Gênes. En 1881, il publie Aurore. A Sils Maria, en Haute-Engadine, il forme la pensée du «retour éternel«. Il passe l'hiver 1881-1882 près de Gênes, à Rapallo ; un projet de mariage avec Lou Andréas Salomé aboutit à la rupture. Nietzsche séjourne à Nice, à Menton. De 1883 à 1884 paraît Ainsi parlait Zarathoustra. Puis Par-delà le bien et le mal (1884-1885) et la Généalogie de la morale (1887). Nietzsche séjourne à Turin à partir de 1888 ; il y rédige coup sur coup Le cas Wagner, Le crépuscule des idoles, L'Antéchrist, Nietzsche contre Wagner, Ecce Homo (qui ne paraîtra qu'en 1908). Le 3 janvier 1889, en proie à une crise de démence, aboutissement de la paralysie générale, il est interné, puis ramené dans sa famille. Soigné par sa mère et sa soeur, il se survit dix ans, étranger à sa renommée. Il meurt le 25 août 1900.

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« d'une transcendance, de la foi en un Dieu qui, aujourd'hui, a cessé d'être active ; les fins manquent ; il n'est pas deréponse à la question : «A quoi bon ?».

L'interprétation religieuse de la vie comme épreuve préparatoire à la vraievie, l'examen de la vie par la raison philosophique ont longtemps tenu l'homme.

A la foule, le christianisme – ce«platonisme pour le grand nombre» –, aux esprits élevés, l'ascèse philosophique fournissaient des fins.

Désormaisrègne la recherche du profit, le développement d'une science auxiliaire de la vie commode et sans souffrance.

Nepas souffrir, voilà ce qui préoccupe le moderne : sa représentation du «bonheur» est faite de repos,d'assoupissement, de paix.«La Terre sera devenue exiguë, on y verra sautiller le Dernier Homme quirapetisse toute chose.

Son engeance est aussi indestructible que celle du puceron ; le Dernier Homme est celui quivivra le plus longtemps.

"Nous avons inventé le bonheur", diront les derniers Hommes, en clignant de l'oeil.» (Ainsiparlait Zarathoustra).Le ressentiment de ceux qui sont trop faibles pour vouloir calomnie les forts en les accusant de «méchanceté» ; ilfaut des responsables à leur laideur et à leur médiocrité.

La morale prône pitié et résignation, la politiquedémocratique célèbre l'égalité, tous feignent d'honorer la «justice», mais ruminent la vengeance : «quand ils disent"je suis juste", on croit toujours entendre "je suis vengé"».La dépréciation de la vie par des valeurs transcendantes n'est pas le fait de la seule morale.

La philosophie a portéau rang de grand art la scission de ce qui est en Être-vrai et apparence illusoire.

Ainsi, chez Socrate, l'instinct qu'ilnomme son «démon» l'incite à s'abstenir, tandis que sa conscience devient créatrice (La Naissance de la tragédie,13-14).

La volonté de vérité supporte-t-elle la mort de Dieu ? Cet événement, annoncé dans Le Gai Savoir par uninsensé, n'est encore perçu que par très peu d'hommes, mais les conséquences de ce que l'insensé présente commeun assassinat sont innombrables.

La mort de l'Idéal suivra.

Pour dépasser le nihilisme, sauver la vie, il faut pressentirl'aurore, surmonter la métaphysique. 3.

LA SURHUMANITÉ Cela exige de reconnaître l'énigme du monde, plus profond que ce que l'on avait pensé jusqu',à ce jour.

Seule lamusique, destructrice des formes stables, suggère l'invisible.

En se gardant d'enfermer l'être en des systèmes, lepenseur acceptera de reconnaître un jeu, le «jeu du monde», mélange d'être et d'apparence, tel que l'ont évoquéles pré-socratiques, Héraclite en particulier.

Que ce jeu soit celui du Hasard ou de la Nécessité (Aurore, § 130), yvivre pleinement, c'est vivre dangereusement.

Quel type d'homme vouloir ? Celui que Nietzsche a nommé«surhomme» n'est pas le dominateur des autres, mais l'artiste qui a conquis le pouvoir de vouloir.

Ce surhommen'existe pas, mais nous pouvons devenir ses frères et ses ancêtres.

Les hommes supérieurs, les grandesindividualités (certains Grecs, les artistes de la Renaissance, les natures fortes qui possèdent la puissance d'oublierles offenses et respectent leurs ennemis) offrent la chance de ce dépassement de l'humain vers lequel tendl'homme.

Libéré de la négation, il manifeste cette foi dans la vie dont témoignent héroïquement les créations de l'art.La Naissance de la tragédie, le premier ouvrage, opposait Dionysos, dieu de la musique, de la danse et de l'ivresse, àSocrate, homme du savoir conscient, être «amystique par excellence».

L'art divinise l'existence.

Avant de mourir,Socrate, emprisonné, eut la révélation qu'il devait cultiver la musique.

Mais l'illusion de l'Art suffit-elle ? Nietzsche,s'identifiant dans ses derniers écrits au dieu mis en pièces par le cortège bachique, pose l'amour du destin contrel'inachèvement : vouloir ce que je veux, c'est vouloir son retour éternel.

Jusqu'à «brûler au feu de sa proprepensée».. »

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