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Publié le 08/07/2009

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Né le 5 avril 1588 à Westport, près de Malmesbury, Thomas Hobbes est abandonné par son père, pasteur de village ; il doit à son oncle, un artisan aisé, de faire des études. Il entre à quinze ans dans un collège réputé de l'Université d'Oxford, Magdalen Hall. Il y étudie le grec et le latin, ainsi que la logique. Bachelier ès arts, il entre au service du futur Lord Devonshire, William Cavendish, comme précepteur de son fils qu'il accompagne dans un voyage en France, en Allemagne et en Italie (1608-1610). Un moment secrétaire de Bacon, il publie une traduction de Thucydide (1629). Au cours de deux nouveaux voyages en France et en Italie, il étudie la géométrie d'Euclide, rencontre Galilée à Florence et le Père Mersenne, ami de Descartes. De retour en Angleterre, il travaille à une encyclopédie en trois parties : Le Corps, L'Homme, Le Citoyen (1637) et fait circuler le manuscrit des Éléments du droit naturel et politique (1640). A l'approche de la guerre civile (conflit du Parlement et du Roi Charles P'), il s'exile en France où il séjourne onze ans (1640-1651). Il rédige en 1641 des objections contre les Méditations de Descartes (les Troisièmes Objections). Descartes, à qui Mersenne n'en a pas indiqué l'origine, ne les apprécie guère. Dès le début de 1641, une controverse s'était engagée entre Hobbes et Descartes, sur les questions de physique. En 1642, Hobbes publie à Paris le De Cive (Traité du citoyen) et enseigne les mathématiques au Prince de Galles, devenu prétendant au trône après l'exécution de Charles ler ; il compose, en anglais, le Léviathan, qui paraît à Londres après son retour. En 1655 et 1658, il publie les deux premières parties de ses Éléments : le De Corpore et le De Homine. Il subit de vives attaques, souvent protégé par le Roi Charles II, qui a été rétabli sur le trône en 1660. Hobbes meurt le 4 décembre 1679 à Hardwick, résidence des comtes de Devonshire.

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« contre tous» (bellum omnium in oinnes, selon les termes du De Cive, I, I, 13), où chaque homme est un ennemi pourl'autre (Léviathan, I, 13), menant une vie «solitaire, misérable, mauvaise, brutale et courte».

Égaux quant auxfacultés du corps et de l'esprit, les hommes ne présentent pas de différences assez importantes pour empêcherquiconque de tuer ou de dominer, soit par force, soit par ruse, soit en s'alliant à d'autres.

Le meilleur moyen de segarantir consiste à prendre les devants en soumettant les autres, sans espoir d'obtenir une soumission définitive ;liberté, égalité, guerre incessante sont donc termes synonymes.

Sorte de prédateur, l'homme naturel ne connaît pasde plus grand bien que de «s'avancer, en rencontrant le moins d'obstacles possible, vers des biens toujoursultérieurs» (De l'Homme, XI, 15). B.

LE CONTRAT ET LA SOCIÉTÉ POLITIQUE A cette vie quasi-animale, met fin le contrat tendant à assurer la sécurité ; la paix exige de l'homme qu'il sedéssaisisse de son «droit naturel» et qu'il le transfère à l'État.«C'est comme si chacun disait à chacun : j'autorise cet homme ou cette assemblée, et je lui abandonne mon droitde me gouverner moi-même, à condition que tu lui abandonnes ton droit, et que tu autorises toutes ses actions dela même manière» (Léviathan, II, Ch.

17).Les contractants ainsi unis forment une seule personne, artificielle, «appelée République, en latin civitas» (Ib.).Cette personne d'origine contractuelle, le souverain (assemblée ou monarque) la représente, agissant au nom detous comme un acteur fait exister le personnage dont il tient le rôle.

Une fois que le peuple s'est donné unreprésentant, il ne tient son unité que de lui.

« Dieu mortel » (II, 17), cet artifice produit par les hommes et portantle nom terrifiant d'un monstre qu'évoque la Bible', peut périr du fait de la guerre civile ; c'est pourquoi aucuneautorité, morale ou religieuse, ne saurait être autorisée à se réclamer d'une origine distincte de l'origine même dupouvoir d'État.

Il y aurait là un risque, celui d'allumer le conflit que réprouve la «loi naturelle».

Selon cette règleraisonnable, tout homme s'efforce à la paix aussi longtemps qu'il a l'espoir de l'obtenir, et doit se contenter«d'autant de liberté à l'égard des autres qu'[n] en concèderait aux autres à l'égard de soi-même» (Léviathan, I, 14).La préservation du Léviathan et des avantages que comporte la société politique (sécurité, propriété, commodité dela vie, civilisation) est le commandement suprême.

Cela ne veut pas dire que le pouvoir d'État ne connaisse pas delimites, mais qu'il n'y en a pas de plus grand sur la Terre.

La science détermine les limites du pouvoir légitime.

Ainsi,toute loi a besoin d'interprétation : il appartient aux juges et au juge souverain de se faire les interprètes de la loide la nature et des lois écrites.

Si une sentence déraisonnable (manquant à l'équité) a été rendue, « il n'est aucunlieu au monde où cette façon de faire puisse être une interprétation d'une loi de la nature » (Léviathan, II, 26).De même, aucune loi ne peut faire d'un acte accompli avant son adoption un crime (principe de la non-rétroactivité).

Mauvais conseiller pour le souverain, l'arbitraire précipite la dégénérescence de l'État.

Théoricien dupouvoir, Hobbes met donc au jour les conditions nécessaires de son exercice.

Cette doctrine suscita l'indignation.

A l'inverse, Pierre Bayle, pensa qu'on «n'avait jamais si bien pénétré lefondement de la politique» (Dictionnaire historique et critique, 1697, article Hobbes).

Spinoza, Rousseau montrentles difficultés de cet état de société séparé de l'état de nature, ou reprochent à Hobbes de projeter sur la natureles maux propres à la société.

On lira leurs raisons.

Mais en lisant Hobbes lui-même, y trouve-t-on la justification del'absolutisme, ou une invitation à la vigilance ?. »

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