Une bonne politique peut-elle être fondée sur la vitesse ?
Publié le 07/10/2013
                            
                        
Extrait du document
Que ce soit en politique ou dans notre vie courante la vitesse est un gage de prévoyance: mieux vaut prévenir que guérir. Cet adage vaut pour l'homme politique et le citoyen. Le gain de temps est une réserve de prudence face à l' imprévu.
«
                                                                                                                            Une 	bonne politique  ne peut  être fondée  sur 	la 	vitesse 	
Ut·H• 	
Si 	la 	vitesse  peut être synonyme 	d'habileté, 
elle 	
est  devenue  aujourd'hui  une dictature.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	vitesse 
n'est 	
plus 	un  moyen,  mais 	
une  fin en 	
elle-même 	
à laquelle 	nous  sommes  asservis.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	vitesse 	étouffe 	
les 	échanges 	
sociaux 
et 	culturels 	
1 'impératif 	de 	la 	
L 	vitesse a transformé 	
notre 	paysage 	urbain	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
«La 	bonne  conduite, 	ce n'est 	plus la morale 	enseignée 	à 	l'école 	publique, 	mais 	le 	code  de 	la route  dont 	l'en· 	seignement  devient 	obli· 	gatoire dans 	les 	classes 	pri-	maires.• 
Paul Virilio, 	
Vitesse 	et politique 	
Paul 	Virilio 	remarque 	
ainsi 	qu	'aujourd'hui 	les 	
villes 	ne 	sont 	plus 	un 	
lieu 	où 	l'on 	s'arrê	te 	et 	
où 	l'on 	flâne.
                                                            
                                                                                
                                                                     Elles 	ne 	
sont plus 	«qu'un 	échan	
geur 	routier 	ou 	ferro-	
viaire».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	lieu 	de 	tran	
sit, 	le 	«carrefour» 	se 	
substituent 	de 	plus 	en 	
plus 	au 	lieu 	de 	pèle	
rinage	.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
Le 	primat 	
de 	la 	rentabilité 	
détruit 	notre 	
environnement 
L	
a  vitesse 	n'est 	deve	
nue 	un 	impératif  (au 	
travail	, à 	la 	maison 	
comme 	sur 	les  routes), 	
que 	dans 	le souci 	d'ac	
croître 	la 	productivité 	
de 	chacun.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Selon 	Paul 	
Virilio	, en 	considérant 	
que 	le 	temps	, c'est 	de 	
l'arge	nt	, le 	profit 	éco	
nomique 	excuse 	tout.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Pendant  ce temps-là, 	«la 	
guerre 	économique» 	
ravage 	«la 	faune 	et 	la 	
flore».
                                                            
                                                                                
                                                                    
La 	vitesse 	entre	
tient 	un 	climat 	de 	
guerre 	permanente 	
S	
elon 	Paul 	Virilio, 	
nous 	ne 	savons 	
même 	plus 	quel 	est 	le 	
but 	de 	notre 	course.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	
réalité	, la 	vitesse 	est 	
un 	prétexte 	des 	poli	
ticiens 	pour 	renforcer 	
leur 	machine 	de 	
guerre	: la 	concurrence 	
en 	est  l	'ar	me 	principale.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Ces 	derniers 	manipu	
lent 	notre 	«besoin 	de 	
sécurité	», faisant  de nous 
les 	
pions 	d'une 	guerre 	
économique.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La  généralisation 	
de 	la 	vitesse  à l'échelle 	planétaire 	
a des 	conséquences 	ravageuses 	sur 	le 	plan 	humain 	et 	sur 	le 	plan 	
écologique .
                                                            
                                                                                
                                                                    L'impératif 	de 	la  vitesse 	alimente 	l'agressivité..
                                                                                                                    »
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