Devoir de Philosophie

Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

scientifique
De nombreuses découvertes au XIXème siècle ont permis à l'homme d'établir une certaine connaissance du vivant. La théorie cellulaire, a permis d'établir l'existence d'un constituant commun à tous les être vivants : la cellule, et permet ainsi la connaissance plus approfondie sa structure. Puis, la génétique : Mendel met en évidence les lois qui règlent la reproduction et la transmission héréditaire. Enfin, la théorie de l'évolution, où Lamarck et Darwin essaye de comprendre « l'histoire » des espèces. Ceci nous laisse à penser que l'homme est capable d'établir une connaissance scientifique du vivant. Cependant, le vivant ne se comporte pas tout à fait comme les objets de la physique et de la chimie. Il est difficile d'étudier un être qui se modifie sans cesse, qui est différent selon l'âge, l'espèce et le milieu où il vit. Les organismes ne demeurent pas identiques à eux-même : ils vieillissent en se renouvelant. Ainsi, nous sommes en droit de nous demander si une connaissance scientifique du vivant est réellement possible. Après avoir défini ce qu'était le vivant, nous verrons comment nous pouvons établir une certaine connaissance scientifique. Pour terminer, nous traiterons le vivant comme un objet de science.
scientifique

« explication du vivant par sa réduction aux propriétés physico-chimiques de la matière, c'est-à-dire sans recourir auconcept de « vie ».Le mécanisme s'oppose au finalisme et au vitalisme : d'une part, tout dans un organisme, s'explique par laconfiguration de ses parties (il n'y a pas d'intension cachée de la nature vivante).

D'autre part, il n'existe aucune «force vitale » (ou « âme ») qui expliquerait les comportements observables du vivant.

Descartes conçoit l'êtrevivant et la nature entière comme une machine automate : les organes ne sont que des rouages et la vie riend'autres que la façon dont le mouvement se transmet de rouage en rouage à partir d'une impulsion initiale.

(Ainsi,l'Anglais William Harvey a mis en évidence le rôle de « pompe hydraulique » joué par le c½ur dans notre organisme).Telle est notamment la théorie cartésienne des animaux-machines.A partir de Kant, nous pouvons trouver des nuances entre vivant et machine.

Ces dernières ne se reproduisent pas: une maladie n'est pas une panne mécanique tout comme l'usure n'est pas la mort.

Les machines n'ont pas lapossibilité de se reproduire de façon équivalente à notre sexualité.

Elles ne peuvent s'unir et former une autremachine qui possèdera la moitié des caractères de ses géniteurs.

L'usure ne peut pas être comparée à la mort.

Lamort est un facteur d'évolution puisqu'elle libère le milieu des êtres vivants d'une génération précédente laissant laplace aux générations futures.

Ce qui leur permet de s'épanouir plus aisément et de porter en elles des nouveautésévolutive.

De plus, la maladie ne peut pas être comparée à la panne.

Selon Nietzche, ce qui ne tue pas rend plusfort.

Ce qui signifie que la guérison d'une maladie n'est pas simplement un rétablissement mécanique, mais aucontraire un nouvel équilibre physiologique et vital plus fort.

De plus, le philosophe soutenait qu'il est impossible deconnaître l'Homme dans sa liberté de sujet moral.

Nous pouvons le penser libre, quoique nous ne puissions leconnaître que déterminé.

La difficulté est alors de résoudre l'antinomie de la liberté et de la nature ; et de trouverun accord entre la dignité du sujet et l'instrumentalité d'un objet de savoir.Ainsi, Kant nous pose ici un vrai problème.

Une connaissance de la vie est-elle réellement possible si on ne peut pasla comparer à toute autre chose ? Peut-on réellement tout connaître sur le vivant ? Nous allons voir maintenant si nous pouvons traiter le vivant comme un nouvel objet scientifique.

Le vivant est enconstante évolution.

C'est d'abord Lamarck qui va mettre en théorie l'idée que les espèces se sont transformées aucours des siècles.

Les espèces se transforment, de formes de vie simples vers des formes de plus en pluscomplexes.

Mais Lamarck pense cette évolution en termes finalistes.

Les êtres vivants s'adaptent sous l'influence del'action du milieu.

Ils se transforment pour, dans le but, de s'adapter.

Les êtres vivants poursuivent une fin:l'adaptation.

Le changement est déterminé, provoqué par un besoin.

Si le serpent est dépourvu de pattes, c'est afinde mieux ramper; le cou de la girafe s'est allongé pour lui permettre de mieux atteindre les feuilles les plus hautes.Un organe nouveau apparaît parce que l'animal avait besoin d'un tel organe.

C'est le besoin qui explique l'existencede l'organe, si bien que ce dernier disparaît quand il n'est plus utile (la vision chez la taupe ou chez les poissons desprofondeurs).

Le besoin - le but - précède l'organe.

La fonction est la cause finale de l'apparition de l'organe.

Lanouveauté qu'apporte Darwin ce n'est pas l'idée que les espèces évoluent; cette idée est déjà là.

Son mérite est derejeter le finalisme.

Darwin affirme que les modifications des espèces ne sont pas des réponses ou des réactions auxchangements du milieu.

Les mutations ont lieu au hasard.

Elles ne poursuivent pas un dessein ou une fin, mais seproduisent de façon fortuite et gratuite.

Il n'y a pas d'action directe du milieu.

C'est seulement une fois apparuequ'une mutation peut se révéler ou bien utile, ou bien nuisible.

En effet, l'information génétique est constituée parl'ADN, qui n'est autre qu'un acide.

La double hélice est formée de sucres, phosphates, et de quatre bases.

Ce sontdes protéines qui sont "chargées" d'exécuter le code.

L'évolution est donc expliquée par une science qui existaitdéjà, la chimie.

Mais la biologie n'est pas de la biochimie.

Elle ne se réduit pas à la chimie.

Elle possède au moinsdeux caractères propres.

En outre, le vivant se caractérise par son imprévisibilité.

Alors que la matière inerte obéit àdes lois immuables le vivant jouit d'une certaine autonomie par rapport aux lois de la nature.La spontanéité du vivant est inaccessible à la connaissance scientifique.

En effet, l''autonomie (du grec auto, soi-même et nomos, la loi) est une forme de liberté, une liberté relative.

Elle est le fait de se donner à soi-même sespropres lois.

L'être vivant est autonome, car ses normes ne lui sont pas imposées du dehors, il est capable d'unecertaine liberté par rapport à ses normes.En physique, en astronomie, il y a des normes, des lois immuables.

En revanche, le vivant n'est pas soumis de façonrigide à des normes fixes ayant valeur de lois.

Le vivant est capable de s'écarter de la normalité.

Il est susceptible,notamment, d'être malade.

La pathologie est une spécificité de l'être vivant.

La comparaison du vivant avec lamachine rencontre donc ici une limite: il n'y a pas de machines malades.

La notion de "virus informatique" n'estqu'une image.

La machine peut être en panne, mais pas malade.

La machine obéit toujours à des lois, même lorsquequ'elle dysfonctionne.

Tout phénomène mécanique est toujours explicable par une loi.

L'ordinateur obéit à unprogramme; lorsqu'il est affecté par un virus, il est sous le contrôle d'un nouveau programme.

L'être vivant, lui, peuts'écarter de la norme, être "anormal".

La santé ne consiste pas à être soumis de façon rigide à une norme, maisplutôt à une adaptation par rapport au changement.

Il y a une relativité des notions de normalité et de pathologie.Mais si les conditions de vie viennent à changer, ce sont des individus porteurs d'une anomalie qui pourront mieuxs'adapter, se reproduire, et devenir le type dominant, c'est-à-dire "normal".

Par exemple, une anomalie del'hémoglobine protège certains Africains du paludisme.

Les individus trop bien adaptés à un milieu ne survivront pas àsa disparition.

En cas de changement, c'est l'exception qui devient la règle.

La notion de normalité est donc relative,elle n'a de sens que par rapport à un milieu Il est indispensable, pour que la vie se perpétue, qu'elle ne se fige pas,mais qu'elle produise constamment de la nouveauté La vie expérimente, à l'aveuglette.

Elle produit des possibilités,dont la plupart sont inutiles ou nuisibles, mais dont la survie d'une espèce peut dépendre.

C'est ce que l'on désigneaujourd'hui sous le nom de biodiversité. En conclusion, l'intervention prépondérante du hasard fait que la biologie sort du champ scientifique.

Uneconnaissance scientifique du vivant semble possible, mais exclue dans ce contexte.

Elle est bien une science à partentière.

C'est l'originalité de son objet qui lui confère son statut.

L'être vivant a des propriétés qui n'appartiennent. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles