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Une morale sans obligation, ni sanction ?

Publié le 19/02/2004

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morale
C'est également un thème fort présente dans la philosophie libertine du début du XVIIème s., où les « libertins érudits » réclamaient cette liberté de choisir une morale propre à l'individu et non aux intérêts de l'Église.          Ainsi, pour analyser ce problème, il faudra distinguer deux sortes de morale: d'une coté, la morale unique qui prétend à l'Universel et qui , choisie par un groupe de gouvernants, pose ses diktats au risque de sanctions sévères et d'un autre une morale particulière, également humaine, mais qui s'attache non plus au collectif mais à l'individuel et qui permet à l'homme de se réaliser dans son être. Cette morale singulière ne s'impose plus à l'homme, elle est créatrice et libre  et découle du choix individuel tout en restant issue de sa raison. INTRODUCTION. - La morale occidentale a été profondément imprégnée par le christianisme; aussi retrouve-t-on dans ses soubassements des présupposés religieux plus ou moins inconscients. Le peuple chrétien admettait au-dessus des hommes un législateur suprême qui leur imposait des lois et qui serait pins tard leur juge et leur justicier : ces thèses admises, l'obligation était fondée, et la sanction de la conduite humaine garantie par les récompenses et les châtiments de l'au-delà. Or, depuis près d'un siècle, l'enseignement officiel de la morale, non seulement s'est rendu indépendant des dogmes chrétiens, mais encore a voulu se passer de Dieu, tout en continuant de parler d'obligation et même de sanction. Plus logique, semble-t-il, Jean-Marie GUYAU présenta, en 1884, son Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction que les fidèles de la morale traditionnelle considèrent comme un paradoxe ou même comme une contradiction. Après trois quarts de siècle, porterons-nous le même jugement ?

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