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Une religion sans croyance est-elle possible ?

Publié le 27/02/2008

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religion
La volonté qui se plaît à l'une plus qu'à l'autre détourne l'esprit de considérer les qualités de celle qu'elle n'aime pas à voir ; et ainsi, l'esprit, marchant d'une pièce avec la volonté, s'arrête à regarder la face qu'elle aime ; et ainsi il en juge par ce qu'il y voit." Cette dernière citation montre comment croire, c?est choisir, retenir dans un ensemble de manifestations celles qui conviennent à un individu, au détriment des autres interprétations qui constitueraient le sens dans son intégralité.   Deuxième partie : La religion « laïque » Les états modernes ont tenté de marquer l?imaginaire collectif par des cérémonies dépourvues de toute référence à une croyance ; c?est ainsi qu?en URSS on a pratiqué le mariage laïc, c?est-à-dire que l?on a voulu entourer l?événement d?une célébration assez forte pour qu?elle soit inscrite dans la mémoire des partenaires, mais en même temps, qu?elle ne prenne aucune résonance mystique. On sait que les régimes d?inspiration marxiste ont banni les cultes, mais n?ont pas mis de côté une forme de religion de substitution, que l?on a quelquefois appelé aussi culte de la personnalité. Or, aucune de  ces religions n?a perduré, car aucune n?est apparue assez abstraite, chacun pouvant palper des doigts la réalité du dieu, et donc chacun pouvant à sa guise s?en débarrasser. « La religion fait partie de la culture, non comme dogme, ni même comme croyance, comme cri. » Merleau-Ponty. Cette idée souligne qu?il s?agirait d?un besoin consubstantiel à l?humain, donc que sa forme est seconde, ce qui prédomine c?est l?expression de la souffrance qui s?y inscrit.   Troisième partie : La religion inévitable « La religion serait la névrose obsessionnelle universelle de l'humanité ; comme celle de l'enfant, elle dérive du complexe d'Oedipe, des rapports de l'enfant au père. » Freud, L'Avenir d'une illusion.

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