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Une vie peut-elle avoir plus de valeur qu'une autre ?

Publié le 27/02/2008

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Alors cela ne sert plus à rien de bien se conduire et chacun se conduirait juste en fonction de son bon plaisir, sans aucune règle. Nier les différences, c'est donc amener vers une dissolution des valeurs, à une perte de valeur. Et dans la mesure où l'homme se définit par les choix qu'il fait, l'existence qui mène, il n'y aurait plus de possibilité de fonder ses choix et d'avancer.   Il revient à chacun de créer la valeur de sa vie, dans le respect de celle des autres Il est vrai que la vie n'a pas de sens. Le but de la vie, c'est de vivre tout simplement. Il faut cependant voir comme nous venons de le montrer que tout homme a besoin de valeur pour orienter sa vie, ses actions et son devenir. En fait, chacun se crée et doit se créer ses propres valeurs. C'est par la valeur que nous donnons à notre existence que nous affirmons ce que nous sommes. Un système de valeur est l'expression de ce que nous sommes et de notre rapport intime avec la Vie. Mais cette création perpétuelle de la valeur de notre vie doit se faire dans le respect des autres vies possibles.

Se poser la question de la valeur d'une vie, c'est se demander s'il existe des critères valables permettant de fonder la supériorité d'une existence sur une autre. C'est donc une interrogation qu'il faut traiter avec précaution, puisqu'elle n'est pas sans rappeler certaines dérives humaines, tel que la doctrine nazie selon laquelle la vie des juifs était considérée sans valeur et donc inutile. Il est donc nécessaire de poser comme fondement le caractère sacré de toute vie, surtout quand celle-ci est en danger. De plus comment juger la valeur d'une vie humaine? Qui peut le faire? D'un autre côté donner la même valeur à toute existence ne risque-t-elle pas de faire disparaître toutes valeurs? Il faudrait dès lors trouver un critère principal pour juger, un critère qui respecterait l'humanité. Ne peut-on pas alors concevoir la morale d'une existence comme caractère primordial pour une bonne vie?

« L'urgence est de reconnaître que la vie est une chance, même donnée par un suprême hasard et qu'il nous revientde la préserver et de l'honorer.

Et c'est pour cela que Hans Jonas met comme principe supérieur à tous, celui duprincipe de responsabilité.

" agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d'unevie authentiquement humaine, agis de telle façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour lapossibilité future d'une vie, inclus dans ton choix actuel l'intégrité future de l'homme comme objet secondaire de tonvouloir."La valeur suprême d'une vie est alors le respect et l'épanouissement même de toute vie.

Ainsi, dans notre société, dire que toutes les formes de vie ont la même valeur, c'est reconnaître le caractère sacréde la vie et empêcher les dérives humaines qui tuent ou ne respectent pas certaines vies( humaines, animales).C'est ainsi permettre à la vie de continuer à se perpétuer sur terre.

Il n'existe de plus aucun critère fondé pouraccorder la supériorité de certaines vies sur d'autres.Le danger de ce principe d'égalité réside dans une dissolution des valeurs, notamment de celles qui régissent lesactions humains.

Si toute existence se vaut, il est possible de tout faire et le monde sombre dans le chaos.

De plus, toute vie a besoin de valeur pour se développer et c'est par l'affirmation de certaine valeur que l'homme sedéfinit.

Mais cette création de valeur puisse être menée à bien, il faut qu'une valeur soit considérer commefondamentale, celle du respect et de la moral.Les respect est alors la seule attitude capable de concilier reconnaissance de l'importance de chaque vie maisn'oblige pas à approuver leur valeur.

Une nouvelle philosophie de la nature : le principe de responsabilité□ Le philosophe et théologien allemand Hans Jonas (1903-1993), envisageant les conditions nouvelles imposées àl'action humaine par les transformations de l'environnement, a proposé une éthique de la responsabilité envers lesgénérations futures, destinée à guider l'intervention technique de l'homme sur la nature.□ Cette éthique est nouvelle, dit Hans Jonas.

Elle excède le champ traditionnel de l'éthique, qui, d'une part,concerne essentiellement le domaine des rapports que l'homme entretient avec lui-même et avec autrui, et qui,d'autre part, n'intègre pas la question de la durée des effets de l'action dans l'appréciation de la valeur de l'action.L'éthique traditionnelle, parce qu'elle est anthropocentrée, n'est pas capable de fournir les normes d'une action justevis-à-vis de la nature.

Elle ne permet pas non plus, parce qu'elle est a-temporelle, de répondre au problème, majeur,de la disjonction entre la temporalité de l'action humaine et celle de ses effets dans la nature.□ Une éthique de la responsabilité doit donc, selon Jonas, tenir compte des dangers potentiels que l'actiond'aujourd'hui fait courir à l'humanité de demain.

Elle doit intégrer à sa délibération la maxime morale suivante : « Agisde façon que les effets de ton action soient compatibles avec la préservation d'une vie humaine authentique.

». »

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