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Vie et oeuvre de COURNOT

Publié le 05/04/2009

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cournot

Antoine-Augustin Cournot, mathématicien et philosophe, fut inspecteur général de l'Instruction publique. Ses principales œuvres furent « Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses « (1838), « Exposition de la théorie des chances et des probabilités « (1843), « Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique « (1851), « Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes « (1872), « Matérialisme, Vitalisme et Rationalisme « (1875), et « Traité de l'enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l'Histoire « (1881, posthume).

Théorie des chances et de la probabilité (1843). Ouvrages scientifiques sur la connaissance, les caractères de la critique philosophique, le temps. L'ouvrage fondamental posthume s'intitule : Traité de l'enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l'histoire. L'homme ne peut pas accéder à la certitude, mais il y tend.

— I — Le probabilisme.

— II — La philosophie de l'Histoire.

— III — Matérialisme, Vitalisme et Rationalisme.

cournot

« Antoine, Augustin Cournot (1801-1877 ) Ses principales œuvres : Exposition de la théorie des chances et des probabilités (1843) ; Essai sur les fondements de la connaissance et sur les caractères de la critique philosophique (1851) ; Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes (1872) ; Matérialisme, Vitalisme et Rationalisme (1875) ; Traité de l'enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l'histoire (1881).

Dans l'ordre de la connaissance “ par ouï-dire ”, A.

Cournot est l'homme qui a défini le hasard en toute objectivité ; rappelons cettedéfinition : “ Le hasard est le concours de faits rationnellement indépendants les uns des autres ” ou, pour préciserla notion de “ faits ” : le hasard est la “ rencontre de deux séries causales indépendantes ”.

Il lui a été reprochéd'avoir laissé de côté l'apparente finalité qui distingue le hasard de la contingence, en fait, cette théorie du hasard acet intérêt qu'elle s'insère dans l'ensemble plus vaste d'une synthèse philosophique de la probabilité et de larelativité, et qu'elle abandonne les définitions aristotéliciennes, plus psychologiques que scientifiques.

Cournot, eneffet, mathématicien et philosophe, participe à la fois de Kant et de Comte : de Kant, il retient l'impossibilitéd'atteindre jamais la chose-en-soi, ainsi que le postulat transcendantal de “ l'humanité ” de toute connaissance ; deComte, la notion d'une certaine systématisation hiérarchique des sciences, qui perd l'aspect dogmatique qu'elle avaitchez celui-ci pour s'appuyer sur des raisons probabilistes : les sciences, irréductibles les unes aux autres, le sontpar la nécessité d'introduire, à chacun des degrés, des “ idées fondamentales ” nouvelles.

Qu'entend Cournot par“ idée fondamentale ” ? C'est une transformation de la catégorie kantienne, qui perd son caractère de stricte apriorité : en tenant compte du développement des sciences, il s'agit de “ déterminer, a posteriori, et parl'observation même, quelles sont les idées ou les conceptions primitives auxquelles nous recourons constammentpour l'intelligence et l'explication des phénomènes naturels, et qui dès lors, doivent nous être imposées, ou par lanature des choses, ou par les conditions inhérentes à notre constitution intellectuelle ”.

De plus, l'idée fondamentales'élabore et se justifie en fonction d'un “ ordre ” systématique de connaissance et préfigure en cela la critique dessciences, telle que la pratiquera le début du XXe siècle : “ elle demande à être jugée par ses œuvres, c'est-à-direpar l'ordre et la liaison qu'elle met dans le système de nos connaissances, ou par le trouble qu'elle y sème et lesconflits qu'elle suscite ”.

Métaphysiquement, à côté de cette doctrine de l'hypothèse, il y a chez Cournot unevéritable doctrine de l'intelligibilité, de la rationalité progressive des choses : si la réalité absolue nous échappe, iln'en reste pas moins que nous pouvons “ pénétrer graduellement dans l'intelligence du fond de réalité desphénomènes ”.

L'enchaînement des idées fondamentales, des mathématiques aux sciences de la vie, des sciencesde la vie aux sciences sociales, suit un schéma en amande, une “ polarité symétrique ” ; le domaine de la vie nousreste obscur, nous sommes envers lui sans moyens de représentation adéquats : aux deux extrémités, domaine dela mathématique et domaine du social, on peut “ substituer le mécanisme calculé ou calculable à l'organismevivant ”.

D'où la possibilité de tenir Cournot pour un des ancêtres de l'économie politique et de la sociologiemodernes.

Cependant, à la détermination des idées fondamentales, échappe le sentiment religieux de l'homme, quiintroduit un ordre individuel, irréductible à l'ordre universel : même retournement que le retournement kantien de laraison pure à la raison pratique.. »

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