Y a-t-il des questions sans réponse ?
Publié le 27/02/2008
                            
                        
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1) Le premier problème de la raison provient de sa méthode, notamment pour ce qui est de la résolution de problèmepar la métaphysique, donc en dépassant le réel qui est.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, dans une telle situation, la raison ne peut plus sefonder sur l'expérience, fondement du réel, pour synthétiser et connaître, mais sur les principes que lui accorde lebon sens.
                                                            
                                                                                
                                                                    Kant dénonce justement la pertinence de ces principes qui, parce qu'ils ne reposent justement pas sur leréel connaissable,  portent des vérités contestables,  car non  démontrées  par la raison.
                                                            
                                                                                
                                                                     La raison  ne peut  doncexplique ce qui est au dessus d'elle, parce qu'elle est soumise à la condition humaine et que celle-ci ne peut s'éleverau niveau  de la métaphysique,  qui relève  de la croyance.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les questions  ainsi résolues  ne le demeurent  quepartiellement et superficiellement.
2) De  ce problème  découle le  second : de  la raison  limitée  par l'espace  et le temps,  découle  les limites  de lacondition humaine.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme est en effet en quelque sorte condamné par sa subjectivité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il est sans cesse obligé defaire un choix, même s'il est celui de ne pas choisir, parce qu'il est humain, comme le précise Sartre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il ne pourrajamais voir le Vrai dans son intégralité car sa condition de mortel fait obstacle à sa capacité de connaître d'une part; mais  surtout,  sa raison  pose des questions  insolubles.
                                                            
                                                                                
                                                                     La science  se contente  en effet  de proposer  unereprésentation  du réel,  parce  qu'elle  est faite  par des  hommes  et leur  subjectivité.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il semble  difficile  dans cesconditions de percevoir la Vérité à travers des énonciations toujours réfutables et relatives.
Transition : 	Si l'homme sait que ses connaissances sont incertaines, comment peut-il espérer savoir la Vérité ?	
 
III La raison permet avant tout de poser les bonnes questions avant de prétendre pouvoir les résoudre.
1) En effet, si la science ne peut jamais établir de solution unique à un problème, c'est en critiquant le procédé deconstruction de cette solution hypothétique à un problème que l'on en vient à mieux connaître le problème posé.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lesfaiblesses, toujours existantes, d'une solution proposée, amènent à soulever de nouvelles questions sur les moyensde résoudre le problème, et donc d'atteindre un peu plus le Vrai.
                                                            
                                                                        
                                                                    C'est ainsi que Popper souligne l'intérêt des erreurs,qui au final, nous permettent d'apprendre.
• Pour Karl Popper, la psychanalyse interprète toute objection que l'on fait contre elle comme une «résistance»,c'est-à-dire comme un symptôme du fait qu'elle a touché juste.
                                                            
                                                                                
                                                                    Freud a en effet pu dire que si l'on refuse de croireen la psychanalyse, c'est le signe qu'elle nous parle de ce dont nous ne voulons pas entendre parler parce que celatouche à nos désirs refoulés.• Dans  ces conditions,  dit Popper,  aucune discussion  n'est possible,  puisque le psychanalyste  prendra touteobjection  comme le signe  du fait  qu'il  a raison.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour Popper,  cette impossibilité  de «falsifier»  une thèsepsychanalytique place celle-ci hors du champ de la science.• On pourrait toutefois répliquer à Popper que la psychanalyse est une science qui touche à un sujet si complexe(l'homme)  qu'elle peut être seulement  «interprétative»,  ouverte à la  discussion  et à des  objections,  donc«falsifiable».
2) Finalement, c'est en ce sens qu'en tentant de résoudre des problèmes par des raisonnements toujours réfutablesparce qu'humains, que l'homme vient à se poser dans cesse de nouvelles questions.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est ce tâtonnement qui le faitprogresser vers le Vrai.
                                                            
                                                                                
                                                                    Plus l'homme  connaît ou tente de  connaître,  plus il se pose de  nouvelles  questions quidemeurent sans réponse, jusqu'à ce que de plus pertinentes en soient révélées au détriment des précédentes, carplus susceptibles  de se rapprocher  du Vrai.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'homme  ne peut  pas tout  connaître,  il ne  peut  qu'essayer  de serapprocher de la Vérité, par l'effort critique et sa raison.
 
Conclusion
À la question de savoir si l'homme peut tout savoir et répondre à toutes ses questions existentielles ou autres, il aété question de s'interroger sur la capacité de l'homme à savoir.
                                                            
                                                                                
                                                                    On a vu que l'homme pouvait connaître grâce à saraison,  mais qu'il demeurait  cependant  humain et ne  pouvait  s'élever  au-delà de ce qui  constitue  son cadred'humain.
                                                            
                                                                                
                                                                     La métaphysique,  qui ne résout  rien scientifiquement,  reste un choix  de valeurs  à des  questionsnécessaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourtant, c'est en tentant de savoir, au risque de se tromper, que l'homme progresse.
                                                            
                                                                                
                                                                    S'il ne peut pasatteindre la Vérité absolue, il peut essayer de modestement de s'en rapprocher en apprenant de ses erreurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il resteun être de liberté : libre à lui de déterminer les valeurs qui donneront sens à sa vie..
                                                                                                                    »
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