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Y a-t-il des vérités qui dépassent le savoir ?

Publié le 09/07/2015

Extrait du document

Dans la 2esection de la méthodologie transcendantale de la Critique de la raison pure. Kant distingue la méthode sceptique de Hume de sa propre méthode critique. Hume a exploré tel « un géographe « le domaine du savoir en lui assignant des bornes qui clôturent son ter­ritoire : les bornes de l'expérience. Kant, lui, mesure comme « un géomètre « les limites de la rationalité en général.

Si les vérités résultent de l'activité de l'esprit qui cherche a

savoir, qu'il y ait des vérités qui lui échappent encore ne sur‑

prend guère. L'esprit humain n'est pas omniscient, il ne sait

pas tout et de loin. Mais peut-il savoir qu'il existe des vérités

auxquelles jamais sa raison ne lui permettra d'accéder ?

S'il existe des vérités inaccessibles qui ne seront jamais l'objet d'un savoir, est-ce en raison de la faiblesse de  l’esprit humain ou bien, plus radicalement, en raison de l'irréductibilité (le ces vérités qui s'éprouvent sans pouvoir se prouver, s'attestent sans pouvoir se tester, se pensent sans pouvoir être connues ?

          En examinant la nature de ces vérités qui pourraient dépasser les possibilités mêmes du savoir et non seulement échapper à un savoir en particulier, on se demandera si

 

l'exigence de l'esprit est de savoir le plus possible de vérités ou bien de savoir reconnaître ses limites dans la quête de la vérité.

Les idées sensibles et affectives que nous enseigne la nature

 

et les idées métaphysiques que nous prescrit la raison n'échappent  pas au savoir en ce qu'elles le dépasseraient, car, en fait, elles ne relèvent pas d'un savoir possible, mais d'un pouvoir qu'a l'homme de reconnaître ce que pourtant il ne connaîtra jamais. Or, cette reconnaissance, n'est-ce pas là le vrai savoir, le savoir du vrai, comme savoir de ce qui est essentiel à l'homme, c'est-à-dire, le savoir (le soi comme être sensible, affectif et moral ?

« b.

Cause dr la m/jni.1"1' Tlt\:\SITIO ...

second cas, en aflirmant l'existence d'une nappe d'eau qui ...

s'étendrait à l'horizon.

Erreur el illusion relèvent tous deux ...

d"un jugement bux, d'une aflirmation de l'esprit qui est ...

inadéquate à la réalité considérée dans sa vérité.

Erreur et ...

illusion se présentent donc d'abord comme l'expérience ..

d'une tromperie ou d'une méprise dans le sens où l'esprit ...

aflirme vrai, ce qui, en réalité, est faux.

Il y a méprise dans le sens où le jugement se fonde sur ...

les informations que nous fournit notre perception pom en ...

induire une vérité.

Aristote perçoit la Terre comme immo­ bile et fonde son jugement sur cette perception sensible .

...

Son erreur proYÏent de l'esprit qui induit la vérité de la réa- .

lité à partir des apparences.

Le phénomène du mirage ...

semble obéir à la même règle selon laquelle le jugement ...

induit une réalité fausse (l'existence d'un oasis) à partir ...

d'une apparence naie (l'image renversée produite par des objets éloignés).

L'illusion des sens ne serait donc en défi­ ··· nitiœ qu'une erreur de jugement de l'esprit qui se laisserait abuser par !"apparence en affirmant le nai comme étant l'évident (en latin, el'idr:m, de l'tdere, voir).

Dans les deux cas, l'esprit se trompe et s'abuse en tenant pour \TJ.i ce que la perception ne lui présente que comme évident.

Platon, dans La République (!iv.

VII), a symbolisé cette confusion ...

de l'apparence et de la vérité.

l."ctlk"\IIIL' JIIIiers enchaînés les Illies aux aulres LI 'l"i mien! déliler des inla)\e' 'ur le lllllr de ce lien "Hllt'!Tain ..

\iiaché·s.

ils ne peuvent se relounJer pour voir 'Ille ces in1ages ne sont 'Ille des rcllcis d"ohjels n'-cls.

'ie 1oyan1 pas le 1110dèle.

ces in1agc' coJ"tituent alors.

pour eux.

la seule réalité.

Il, 'ont donc dan.s lïllusion l"ll coJillllcllcllll une erreur de juge111ent.

en prenant illlolonlairenJent l"appare~~ce et !"l'vident (IÏnJagc) pour la réalité el Lt n'rité (le IIHHli·le).

L'illusion, tout comme l'erreur, rate donc la vérité du réel.

Mais toute illusion est-elle réductible à une erreur de juge­ ment? L'illusion d'Emma Bovary qui croit en un amour absolu n'est-elle qu'une erreur d'appréciation?. »

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