Y-a t-il une nature féminine ?

« féminine est donc inventée, créée par la société, elle n'est pas innée, elle est artificielle.

S'il n'y avait pas desociété, rien n'obligerait la femme à se comporter « comme une femme », la femme selon cette société.

Cependant,nous avons traité tout au long de cette analyse la nature comme quelque chose d'inné, qui n'est pas modifiable,quelque chose d'uniquement biologique et qui n'évoluait pas.

Mais la nature ne serait-elle pas un support sur lequella société ajoute des caractéristiques ? « On ne naît pas femme, on le devient » dit Simone de BEAUVOIR dans le tome 1 de son ouvrage Le deuxième sexe.Jusqu'ici, nous définissions une nature comme un groupe dont les caractéristiques de chacun étaient communes etpropres à ce groupe seulement.

La nature était prédéfinie par la science, la biologie, et n'évoluait pas, sescaractéristiques ne bougeaient pas.

Cependant, en disant qu'il n'y avait justement pas de nature féminine car elleétait modifiée ou même effacée par la culture et la société, nous pouvons nous rendre compte que la nature estsemblable à une clé USB par exemple, qui est prédéfinie avec des caractéristiques innées (le nombre de Gigaoctetsqu'elle peut contenir par exemple) mais qui est faite pour recevoir des données et de ce fait être modifiée.

Ce seraitainsi la même chose pour la nature.En effet, une femme, à sa naissance, a des caractéristiques innées telles que la possibilité de donner la vie, deshormones propres à sa « catégorie », à sa nature.

Cependant, au fur et à mesure qu'elle grandit, elle s'expose à lasociété, à la culture, et c'est ainsi que des informations créées par cette société et cette culture s'immiscent danssa nature, dans ce support qui accueille les informations et qui les stockent.

Ceci est donc la preuve que nature etculture/société ne sont pas incompatibles, au contraire, elles fonctionnent ensembles.Il y a donc bien une relation entre la culture et la nature féminine, et c'est une interaction qu'il se produit entre lesdeux.

La nature agit sur la culture car elle a des caractéristiques qui viennent modifier la culture, et la culture agitsur la nature en la modifiant un peu plus tous les jours, en lui ajoutant des informations.

C'est ainsi que l'on peutvoir l'évolution du statut de la femme au fil des années, c'est cette interaction qui fait évoluer les pensées, lesnormes sociales etc.. Puisque nous vivons dans un monde où la nature féminine est strictement opposée à la nature masculine, il nous atout d'abord semblé que l'inexistence d'une nature féminine était impossible.

Mais en même temps, il a fallureconnaître que la société jouait un rôle important auprès de la nature, qu'elle la modifiait et finissait par l'effacercomplètement à force de changements.

Mais finalement, nous nous sommes rendus compte que la définition du rôled'une nature avait était erronée, et qu'une nature était en fait un support sur lequel la société et la culture posaientleurs informations et leurs caractéristiques, et que de ce fait la nature ne disparaissait pas mais qu'elle interagissaitavec la culture et la société.

Ainsi, la nature féminine existe, elle est simplement modifiée et donc elle évolue au fildu temps.Y a t-il une nature féminine? A première vue, nous serions tentés de dire que oui, car biologiquement, il ya des différences entre la nature féminine et la nature masculine, on voit se dessiner une « catégorie », un grouped'individus dont les propriétés sont communes et ces propriétés caractérisent ce groupe seulement.

C'est donc auniveau biologique que se dessinent les caractéristiques féminines et que se crée la nature féminine.

Cependant, envoyant un individu avec les cheveux courts, une barbe et des poils aux jambes, ne nous disons-nous pas que cetindividu est un garçon, ou du moins ne nous y fait-il pas penser ?En effet, c'est dans ce genre de situation que nous pouvons nous rendre compte que la nature féminine est, commela nature masculine, inventée par la société.

Il y a, entre les hommes et les femmes, des différences notammentphysiques, de goûts ou d'activités.

Ces différences seraient forgées par la société dans laquelle nous vivons, ellesseraient superficielles.Ne peut-on pas dire qu'il existe une nature féminine puisque l'on remarque des différences innées, biologiques entreles hommes et les femmes ? Cependant, n'est-ce pas la société qui pousse chacun à se comporter selon certainscritères, selon s'il est un homme ou une femme ? Mais finalement, la nature ne serait-elle pas un support sur lequella société viendrait « coller », « superposer » des informations (normes...) ? Le mot « féminin » vient du latin « femina » qui signifie « femme ».

La féminité, c'est donc l'ensemble des caractèresque doit posséder la femme.

Et, comme pour la femme, l'adjectif « masculin » s'utilise pour exprimer l'ensemble descaractères qui compose l'homme.

Beaucoup de chercheurs ont démontré au fil des années qu'il y avait desdifférences biologiques entre l'homme et la femme.

Catherine VIDAL, neurobiologiste, a dit dans une interview aujournal Le Monde, que le cerveau d'une femme et d'un homme n'était pas le même car « il contrôle les fonctionsphysiologiques liées à la reproduction, qui sont différentes selon le sexe.

» Il existe donc des différences entre leshommes et les femmes, et même sans avoir fait des études scientifiques, nous pouvons le voir dans la vie de tousles jours, comme par exemple avec la pilosité qui est en principe plus importante chez l'homme que chez la femme.

Ila donc des différences évidentes et claires entre l'homme et la femme.Or, une nature, c'est l'ensemble des caractères propres a un groupe d'individus ou d'objet (ici des femmes), et descaractères communs à tout ce groupe d'individus ou d'objets.

Pour appartenir à une même nature qu'on pourraappeler un groupe pour le schématiser, il faut donc avoir les mêmes caractéristiques que les autres membres de cegroupe, et il faut que ces caractéristiques soient propres à ce seul groupe.Donc, il existe une nature féminine, un groupe d'individus qui ont des caractéristiques communes (comme parexemple le pouvoir de donner la vie), et qui sont propres à ce groupe d'individus (les hommes ne peuvent pas donnerla vie, seules les femmes le peuvent).

S'il y a des différences entre les femmes et les hommes, c'est qu'il y a doncune nature féminine.

Pourtant, comme le raconte Margaret MEAD dans ses récits sur l'étude de tribus M½urs etsensualité en Océanie, certaines tribus reculées, qui ne sont sous l'influence d'aucune société, ne font pas dedifférence entre l'homme et la femme, c'est-à- dire que la femme peut aller chasser tout comme l'homme peut faire. »