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Mercure

Publié le 20/03/2012

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Selon cette théorie, les corps planétaires les plus denses se sont "condensés" en premier lieu à partir du nuage de poussière entourant immédiatement le jeune Soleil, avant les corps plus gazeux situés dans les régions extérieures du système solaire. Mercure répond certainement à cette succession supposée de densité, agissant à partir du Soleil vers l'extérieur. Les études de Mercure ne font que commencer. Il semble certain que les prochaines sondes spatiales approchant la planète permettront de faire encore de nouvelles découvertes. Bien qu'il soit improbable que des astronomes visitent jamais Mercure,

« ble qu'une si petite planète (à peine 3 476 km de diamètre environ) fût le siège d'un quel­ conque magnétisme.

La découverte révéla immédiatement aux spécialistes que Mercure devait avoir un noyau dense de fer et d'au­ tres éléments lourds, probablement à l'état de fusion, et présentant de nombreuses simi­ litudes avec le noyau de la Terre.

D'autres lectures sur les appareils de Mariner JO montrèrent que Mercure a une atmosphè­ re, raréfiée et à peine perceptible, mais néan­ moins présente.

Les astronomes avaient tou­ jours supposé que la chaleur intense du Soleil devait éliminer tous les gaz d'une planète aussi petite.

La faible atmosphère enregistrée par Mariner JO, contenant de l'hydrogène, du néon et de l'argon, est probablement en­ gendrée par les fissures de la surface de la planète .

Elle serait un dérivé de la décompo­ sition des dépôts radioactifs du sous-sol.

Des analyses aux infrarouges confirmèrent les remarquables extrêmes de chaud et froid sur Mercure, et les mesures du taux de refroi­ dissement, une fois la nuit tombée, permi­ rent d'obtenir une représentation utile de la structure des roches superficielles.

Le refroi­ dissement résulte d'une couche isolante de poussière de silicate -ressemblant beaucoup à celle qui recouvre la Lune-, sur laquelle af­ fleurent des grands fragments de roche.@e.

Le plus spectaculaire des succès de Mariner JO fut le grand nombre de photographies renvoyées à la Terre par radio.

Si l'on tient compte de la difficulté technique de cet ex­ ploit, la qualité est extraordinairement bon­ ne.

Pour la première fois, l'humanité était capable d'étudier les caractéristiques de la surface de Mercure.

Son apparence rappela à la plupart des scientifiques ce qu'ils avaient vu, lorsque la première image par satellite de la Lune leur était parvenue: de gros cratères déserts et sinistres au milieu d'immenses plai­ nes de lave, seulement coupées par des arêtes montagneuses et des affleurements rocheux.

L'un des cratères les plus remarquables est le bassin Caloris, de plus de 1 350 km de diamè­ tre, dont le sol est couvert de crêtes et de cre­ vasses concentriques, ne ressemblant ' à rien de déjà connu.

Tout autour de la bordure du bassin, se trouve un enchevêtrement de lave, ayant, sans aucun doute, un rapport avec l'é­ vénement qui créa Caloris.

Les savants ne sa­ vent toujours pas exactement comment cette région s'est formée .

Selon la thèse la plus probable, ce que nous voyons aujourd'hui est le résultat d'un choc gigantesque, large­ ment modifié par l'activité volcanique ulté­ rieure .

Les spécialistes des planètes sont par­ ticulièrement intrigués par le fait que Mercu­ re a une très forte densité, environ huit fois Ci-dessous: Photographie de la surface de Mercure prise par Ma· riner JO.

Cette surface, présen­ tant de nombreux cratères, con· firme la théorie selon laquelle les planètes ont connu , au début de leur histoire, une période de gros bombardements et que les cratè· res de Mars et de la Lune ne sont pas le résultat de bombardements localisés et isolés.

L'aspect ridé de la surface de la planète a con· duit les savants à supposer que le gros noyau de fer de Mercure a dû faire rétrécir la planète.

celle de l'eau.

Le lourd noyau de métal de la planète est une hypothèse en faveur de la théorie la plus courante quant à i'origine et l'évolution des planètes .

Selon cette théorie, les corps planétaires les plus denses se sont "condensés" en premier lieu à partir du nuage de poussière entourant immédiatement le jeune Soleil, avant les corps plus gazeux situés dans les régions ex­ térieures du système solaire.

Mercure répond certainement à cette succession supposée de densité, agissant à partir du Soleil vers 1 'exté­ rieur.

Les études de Mercure ne font que commencer .

Il semble certain que les pro­ chaines sondes spatiales approchant la planè­ te permettront de faire encore de nouvelles découvertes.

Bien qu'il soit improbable que des astronomes visitent jamais Mercure, l'ac­ croissement des connaissances sur ce petit monde desséché par le Soleil pourra bien un jour fournir à l'humanité des nouvelles no­ tions très importantes sur l'évolution du système solaire et de la place qu'il tient dans notre univers en mutation .

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