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1970 – 1979 : VIÊT-NAM. LES DISSIDENTS. LE WATERGATE.

Publié le 29/11/2018

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LE WATERGATE. Le scandale du Watergate, qui met en cause la plus haute fonction de l'Etat, contribue à l'affaiblissement du prestige des Etats-Unis dans le monde. La guerre du Viêt-nam et les difficultés économiques (chômage, inflation, déficit commercial et dévaluation du dollar) avaient certes déjà entamé la confiance de l'opinion sur les valeurs et les traditions de la démocratie et de la puissance américaines, mais, cette fois, ce sont les institutions qui se trouvent remises en cause et avec elles la rule of law, principe qni régit la civilisation américaine. La crise politique vient nourrir la crise morale, alimentant encore le doute quant à la «mission» d'une Amérique au prestige déclinant. Cependant, le régime ne paraît pas menacé par le scandale du Watergate. Au contraire, la presse, qui révèle l'afaire à l'opinion, et la justice, qui mène son enquête jusqu'à engager pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis la procédure d'impeachment à l'encontre du président de la République, prouvent la solidité des principes démocratiques. Admettant sa culpabilité, Richard Nixon présente sa démission le 8 août -974.

LES DISSIDENTS. L'effondrement du mythe stalinien à la fin des années cinquante a permis à l'intelligentsia dissidente d'Union soviétique de reprendre la lutte. Présente surtout dans les milieux littéraires et scientifiques, la dissidence incarne l'esprit critique, voire la contestation, dans un pays où la diffusion massive de l'instruction ne s'est pas accompagnée de la formation d'une opinion publique. L'ascension de Leonide Brejnev, qui dès -977 concentre entre ses mains tous les pouvoirs, se traduit par un nouveau durcissement idéologique et, en dépit des protestations de l'opinion mondiale, par un renforce-ment de la répression. Bien que signataire en août 1975 des accords d'Helsinki, qui prévoient le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, notamment la liberté de circulation des hommes et des idées, l'Union soviétique ne tolère pas en effet l'aspiration des intellectuels à la démocratie, pas plus que le réveil des nationalismes dans les Républiques de Géorgie ou d'Arménie, ou que l'agitation de la communauté juive exposée aux discriminations. Emprisonnements, internements psychiatriques, déportations, exils forcés frappent les «subversifs».

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