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VIÊT-NAM de 1970 à 1979 : Histoire

Publié le 30/11/2018

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Alors que les négociations de paix ouvertes à Paris en 1968 piétinent, les États-Unis s’orientent vers la «vietnamisation» du conflit, qui consiste à procéder au retrait progressif de leurs troupes du Viêt-nam du Sud et à donner au régime oligarchique et dictatorial de Nguyên Van Thieu les moyens de lutter contre les communistes du GRP (gouvernement révolutionnaire provisoire) soutenu par le Viêt-nam du Nord. Mais à la suite de nouvelles offensives communistes, les États-Unis reprennent leurs attaques aériennes arrêtées en 1968 et le conflit s’étend au Cambodge en 1970 et au Laos en 1971.

 

En mars 1971, les États-Unis échouent dans leur tentative de briser les forces révolutionnaires en voulant couper la piste Hô-Chi-Minh.

 

Signature des accords de Paris En avril 1972, les troupes nord-vietnamiennes du général Vô Nguyên Giap lancent une vaste offensive au Viêt-nam du Sud, occupant plusieurs villes et bases militaires. Le président Nixon décide de multiplier les attaques aériennes et de renforcer le blocus des ports nord-vietnamiens pour faire obstacle aux livraisons de matériel militaire. Les combats font rage pendant plusieurs mois. Les troupes de Saigon parviennent à limiter l’avance des forces du général Giap grâce à l’aviation américaine mais sans remporter de victoire décisive. Les forces communistes démontrent en effet pour la deuxième fois (après l’offensive du Têt en 1968) leurs capacités de résistance. Pendant ce temps, en marge de la conférence de Paris, des négociations secrètes se tiennent dans la banlieue parisienne entre Henry Kissinger et le négociateur nord-vietnamien Lê Duc Tho. Ceux-ci proposent un projet d’accord définitif et global du conflit. Mais l’obstruction de Nguyên Van Thieu, le refus de l’accord par Nixon conduisent à la reprise des bombardements américains en décembre sur Hanoï et Haïphong.

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« Le chef-lieu de la province de Nha Trang au V iêt nam du Sud tombe aiX mains des forces communistes le J" avri/1975.

Les habitants cherchent à monter à bord du dernier avion apprêté pour févacuation de la po pu/arion.

© J.

Cl.

Franco/on- Gamma traité conclu en janvier.

En réalité, de janvier 1973 à juin 1974, les combats entre le GRP, soutenu par le Viêt-nam du Nord, et les troupes du général Nguyên Van Thieu ne cessent pas.

L'effondrement du régime de Saïgon précipite l'issue.

En effet, Washington réduit son aide militaire à Nguyên Van Thieu pendant que les communistes occupent progressivement la totalité du pays, et provoquent la déroute des forces sud-vietnamiennes.

La démission de Nguyên Van Thieu le 21 avril intervient trop tard.

Le 30 avril 1975, les troupes du GRP et du Viêt­ nam du Nord envahissent Saïgon, rebaptisé Hô-Chi-Minh- Ville, prennent le pouvoir et mettent fin à trente ans de guerre et à la partition du Viêt-nam née des accords de Genève de 1954.

Le généralDuong Van Minh, successeur de Nguyên Van Thieu, signe le même jour la capitulation du régime et de l'armée.

L'unification et la reconstruction La tâche de reconstruction et d'unification des deux entités est gigantesque.

Les militaires et les fonctionnaires du régime de Nguyên Van Thieu sont contraints de suivre des stages de «rééducation» dans des camps spécialement créés.

La société du Sud est totalement désorganisée.

u.� �\l\()n\é�i, c\\etc'nen\ à renvo�e r ��\\ � \�� C�\\\���� \� m\\\\o� ùe personnes qui ont fui vers les villes.

Le régime doit ensuite procéder à la remiseenroutede la production, des marchés et de la distribution.

De « nouvelles zones économiques» sont constituées afin de relancer la production agricole pour atteindre l'autosuffisance alimentaire.

Il faut également créer de nouvelles industries.

D'autre part, le Viêt-nam se dote d'institutions politiques qui consacrent officiellement la réunification.

Le 25 avril1976 se tiennent les premières élections générales depuis trente ans sur l'ensemble du territoire.

Les 492élus de l'Assemblée nationale sont chargés de l'él aboration d'une nouvelle Constitution.

La réunification intervient le 2 juillet par la proclamation de la République socialiste du Viêt-nam.

Ton Duc Thang devient chef de l'État et Pham Van Dong dirige le gouvernement.

Mais les nouveaux dirigeants se heurtent à la résistance d'une partie de la population du Sud aux mesures de socialisation et de développement unifié du Sud et du Nord.

De plus, la reprise économique est entravée par plusieurs catastrophes natu!elles mais également par le refus des Etats-Unis de verser ta contribution financière -promise aux accords de Patis .

Soucieux de reconnaissance international� et désireux d'ob\enir \'aide des -puiSsance s occidentales, le Premier ministre Pham Van Dong entreprend un voyage en Europe.

Mais le soutien occidental reste limité.

Conflits avec le Cambodge et la Chine Dans ce contexte, les relations du Viêt-nam avec le Cambodge et la Chine se tendent.

En août 1977 se produisent des incidents de frontières avec le Cambodge qui accuse le Viêt­ nam d' «hégémonisme».

Les combats s'intensifient et préoccupent la Chine qui soutient le régime de Pol Pot.

Les relations entre la Chine et le Viêt-nam subissent une nouvelle détérioration à la suite de la décision en mars 1978 du gouvernement de Saïgon de nationaliser le commerce privé détenu surtout par les Chinois.

Plusieurs dizaines de milliers de ceux-ci fuient alors le pays.

En mai, Pékin annonce la suspension de son aide à Hanoï.

Cette mesure précipite le ralliement du Viêt-nam au bloc soviétique.

L'adhésion au COMECON en juin et la signature d'un traité d'amitié et de coopération avec Moscou en novembre consacrent l'influence croissante de l'Union soviétique dans la région.

En janvier 1979, les troupes vietnamiennes envahissent le Cambodge.

Phnom Penh tombe et un régime révolutionnaire provietnamien prend le pouvoir.

Le Viêt-nam s'assure ainsi une position influente en Indochine, sur le Cambodge et le Laos.

La Chine réagit dès février et attaque le nord du Viêt-nam.

En mars, les troupes chinoises amorcent leur retrait.

Entre les deux pays s'engagent des négociations qui permettent de régler uniquement la question de l'échange des prisonniers, mais les incidents reprennent aux frontières.

Ces conflits aggravent les difficultés économiques du pays.

La pénurie alimentaire et le manque de matières premières sont préoccupants.

Dans ces conditions, plus de trois cent mille Vietnamiens fuient leur pays.

Une conférence de l'ONU permet d'obtenir l'aide des pays développés pour améliorer le sort des réfugiés.

La tragédie des «boat people» mobilise l'opinion in ternat ionale.. »

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