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Bethmann-Hollweg, Theobald von

Publié le 11/04/2019

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Chancelier du Reich né et mort à Hohenfinow (1856-1921). Substitut du chancelier Bülow, puis, à partir du 14 juillet 1909, son successeur comme premier ministre de Prusse et chancelier du Reich jusqu'au 14 juillet 1917, Bethmann-Hollweg était une personnalité conservatrice, ouverte aux problèmes sociaux et politiques de son temps, esprit subtil et conciliant, mais non une nature politique. Il tendait, dans le domaine de la politique intérieure, à une incorporation des ouvriers dans l'Etat. Lors du déclenchement de la première guerre mondiale, le chancelier facilita, par une politique impartiale, le vote des crédits de guerre par les socialistes. Il remporta des succès dans la politique intérieure: réforme financière, constitution de l'Alsace-Lorraine et transformation du Reich en Etat fédéral. Bethmann-Hollweg voulait consolider la position internationale du Reich en le liant comme « juniorpartner » à la Grande-Bretagne. Comme, en Grande-Bretagne, Haldane et Grey, Tirpitz lui résista en gagnant l'empereur à la continuation de sa politique maritime, ce qui eut pour effet de provoquer le rejet par le Reichstag de son budget militaire. La politique de paix de Bethmann-Hollweg échoua avec l'ouverture de la guerre de 1914. Diplomate maladroit, il fit endosser à l'Allemagne la responsabilité de l'agression (déclaration de guerre à la France et à la Russie, violation de la neutralité de la Belgique «chiffon de papier»). Toutes ses propositions de paix — encore en 1916 — restèrent sans réponse. Pour garder les mains libres, il rejeta les plans des annexionnistes, mais favorisa avant tout une union économique de l'Europe centrale avec le Reich et l'Autriche-Hongrie et empêcha toute discussion publique des buts de guerre. L'armée, surtout Ludendorff, demanda dès 1916 la démission de Bethmann-Hollweg. Cette démission signifiait que la véritable direction de la politique du Reich ne serait plus exereée par l'empereur et le Reichstag, mais par Ludendorff.

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