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Culture, ministère de la (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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Culture, ministère de la (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION Culture, ministère de la, administration centrale française chargée de mettre en oeuvre la politique de l'État en matière culturelle. 2 UNE ACTION MINISTÉRIELLE EN FAVEUR DE LA CULTURE : UNE INNOVATION RÉCENTE Si les actions publiques en faveur de la culture ne constituent pas un fait nouveau -- il suffit pour s'en convaincre d'observer la politique active de soutien financier aux artistes engagés par la royauté --, l'institution d'un département ministériel chargé de promouvoir une action culturelle d'État constitue une innovation dans les structures gouvernementales du régime politique. Durant des siècles, le soutien financier accordé aux auteurs d'oeuvres d'art et, par là, à la diffusion de la culture, a été le fait de mécènes argentés. Ce qui était déjà vrai sous l'Antiquité -- le terme mécénat a été forgé d'après Mécène, ami de l'empereur Auguste et « protecteur « du poète Horace -- s'est constamment vérifié au cours de l'histoire, même si l'action des princes et des rois a pu, pendant des périodes plus ou moins longues, se substituer à l'initiative privée. Si l'intégration au sein de l'appareil d'État d'une action en faveur de la culture est à porter au crédit de la République, ce n'est qu'en 1959 qu'a été institué un ministère chargé des affaires culturelles. Les régimes qui ont précédé la République née de la Constitution de 1958 étaient en effet dépourvus de politique générale dédiée aux arts, l'État se déchargeant de cette activité sur des mécènes généreux, tel Jacques Roché qui, sous la IIIe République, a consacré une part substantielle de sa fortune à l'entretien de l'Opéra de Paris. Malgré l'institution de services consacrés aux beaux-arts, le désintérêt de la puissance publique en faveur d'une action culturelle était patent. Au-delà, pour beaucoup, laisser l'État définir une politique culturelle, c'était courir le risque de voir naître un « art officiel «, un « art dirigé «, source de toutes les censures, nuisible à la nécessaire liberté que suppose la création artistique. Pourtant, malgré cette objection, plusieurs éléments militaient en faveur d'un engagement de l'État en matière culturelle, conçu comme une action en faveur de l'ensemble des citoyens. 2.1 1959 : création d'un ministère des affaires culturelles La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 consacre expressément le droit, pour tout citoyen, d'avoir accès à la culture, ce qui crée une nouvelle obligation pour l'État : permettre aux individus de pouvoir effectivement exercer ce droit. Par ailleurs, le mécénat, s'il est utile et s'il subsiste aujourd'hui sous différentes formes (on parle indifféremment de sponsoring, de parrainage ou de mécénat), montre rapidement ses limites. Subordonnée à la bonne volonté du donateur, son action est elle-même fortement dépendante de l'état de sa fortune. La nécessité d'un financement public, garantissant au plus grand nombre l'accès, non seulement à la culture, mais également au savoir...
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« Soutenant financièrement la tenue de différents festivals (dont le festival de Cannes), le CNC est également partenaire d’Unifrance Film International dont l’action estentièrement tournée vers la diffusion du cinéma français à l’étranger. Chargé depuis 1969 d’assurer la protection et la diffusion des œuvres cinématographiques qui composent notre patrimoine, le CNC subventionne la Cinémathèque française,le Palais du cinéma ainsi que l’Institut Lumière de Lyon.

Depuis 1991, une part plus importante de ses crédits est destinée au financement d’un plan de sauvetage des filmsdits « nitrate », dénomination regroupant les films réalisés entre 1895 et 1952. 3.3 La musique, la danse et les spectacles vivants La Direction de la musique et de la danse articule son action autour de trois grands axes d’intervention : l’enseignement et la formation de ces disciplines artistiques, lesoutien à la création ainsi que l’aide à la diffusion de ces spectacles.

Cette nouvelle direction, née de la décentralisation, développe son action en étroite collaboration avecles DRAC, et assume à ce titre la tutelle de plusieurs établissements publics, tant à Paris qu’en province, tels l’Opéra national de Paris avec ses deux salles (le palais Garnieret l’Opéra-Bastille) ou le Conservatoire national supérieur de Lyon. La Direction du théâtre est, quant à elle, en charge de la promotion de l’ensemble des formes de spectacles vivants, au premier rang desquels figurent le théâtre, maiségalement les arts de la rue, le cirque ou les marionnettes.

Elle assure la tutelle des théâtres nationaux (dont la Comédie-Française, le théâtre de la Colline, le palais deChaillot, le théâtre de l’Odéon, ainsi que le Théâtre national de Strasbourg) ; elle définit la politique des établissements décentralisés que sont les centres dramatiquesnationaux et régionaux, ainsi que les établissements d’action culturelle, dont les DRAC garantissent le suivi artistique et financier.

Dotée de crédits d’intervention quiavoisinent le milliard de francs (le budget 1997 s’élevait à 980 millions de francs), la Direction du théâtre consacre un tiers de ce budget au fonctionnement des théâtresnationaux tout en soutenant financièrement près de 600 compagnies et metteurs en scène. 3.4 Les arts plastiques La Délégation aux arts plastiques dont le champ d’intervention englobe l’ensemble des formes de création plastique (peinture, sculpture, mais aussi graphisme, artsdécoratifs et création industrielle) est certainement un des services les plus actifs et les plus « interventionnistes » en matière d’action culturelle.

L’État est en effet lepremier acquéreur d’art contemporain en France.

Cette délégation, créée en 1982, s’est dotée d’un fonds spécifique en faveur des commandes publiques dont l’objet vise àconstituer un patrimoine du XXe siècle inscrivant la création contemporaine dans la vie quotidienne.

Le Fonds national d’art contemporain (FNAC) ainsi que les 23 Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) ont ainsi, par la vitalité de leur action, fortement relancé le marché de l’art puisque, depuis leur création, près de 10 000 œuvrescommandées à plus de 2 500 artistes sont venues enrichir les collections exposées en France qui recensent 66 000 œuvres réparties sur plus de 3 000 sites.

Cette politiquedynamique en faveur des arts plastiques a pu être mise en œuvre grâce à une substantielle augmentation des crédits qui lui ont été alloués : entre 1982 et 1997, la dotationglobale a crû de plus de 600 p.

100, passant de 70 à plus de 500 millions de francs. La Délégation aux arts plastiques joue également un rôle important en matière d’enseignement en assumant la gestion pédagogique et administrative du Conservatoirenational des arts plastiques et de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) qui dispense une formation sanctionnée par un diplôme. 3.5 Le patrimoine et l’architecture La Direction du patrimoine, dont les missions ont été redéfinies en 1996, a pour tâche d’inventorier, d’étudier, de protéger et de faire connaître les éléments composant lepatrimoine national, qu’il s’agisse de vestiges archéologiques, d’édifices, de monuments architecturaux ou urbains présentant un caractère historique ou artistiquequelconque.

Dépositaire du budget le plus important accordé au ministère (près de 2 milliards de francs), cette direction gère quelque 40 000 monuments historiques quifont l’objet d’une conservation et dont l’entretien nécessite l’ouverture de près de 3 000 chantiers par an.

Avec l’aide de nombreux conseils spécifiques spécialisés, elleexerce sa tutelle sur la Caisse nationale des monuments historiques qui répertorie et présente au public l’ensemble des sites appartenant à l’État. La Direction de l’architecture, quant à elle, après avoir connu un parcours mouvementé (créée en 1959, elle s’est vue successivement rattachée au ministère del’Environnement, puis au ministère de l’Équipement avant de fusionner avec la Direction de l’urbanisme et d’être placée sous la tutelle du ministère de la Culture en 1996),assure, outre une mission de promotion de la création architecturale, un rôle de conseil en matière de politique d’aménagement du territoire, du paysage et de la ville.Pourvue d’une administration centrale et de services déconcentrés, cette direction assure la gestion des 22 écoles d’architecture françaises (8 à Paris et 14 en province). 3.6 Les musées de France La Direction des musées de France assure une mission scientifique et culturelle ayant trait à la mise en valeur du patrimoine muséographique français.

À ce titre, elleassume tant des fonctions relevant du patrimoine que des fonctions éducatives.

Elle détient le droit d’exercice du droit de préemption de l’État en matière d’acquisitiond’œuvres d’art, ce qui la conduit à observer l’état du marché de l’art ainsi que le mouvement qui affecte les collections.

C’est également cette direction qui assure la gestionde la Réunion des musées nationaux (RMN) qui participe à l’enrichissement et à la fréquentation de ces musées, institution à laquelle est rattachée l’école du Louvre quidispense un enseignement en histoire de l’art et des civilisations, et qui forme également au concours de conservateur du patrimoine.

La Direction du patrimoine gère parailleurs le musée et le domaine national du château de Versailles. 3.7 Les archives de France La Direction des archives de France (DAF) gère, recense et conserve l’ensemble des archives publiques et privées qui constituent le patrimoine de la nation.

À cette directionsont rattachées les Archives nationales créées en 1794, qui regroupent l’ensemble des archives de l’État, à l’exception de celles qui ont trait à l’action diplomatique etmilitaire de la France.

Organisée autour de cinq dépôts centraux que sont Paris, Fontainebleau (pour les archives postérieures à 1958), Roubaix (archives du monde dutravail), Aix-en-Provence pour les archives d’outre-mer et Saint-Gilles-du-Gard qui conserve les originaux de microfilms, la DAF entend construire un nouveau site à Reimsafin d’y conserver les archives contemporaines les plus récentes. 4 UNE ACTION PUBLIQUE PROFITABLE À TOUTES LES FORMES D’EXPRESSION ARTISTIQUE Depuis l’institution de ce ministère, le financement public de la culture a profité à toutes les formes d’expression artistique et ce, même si des choix contestés oucontestables — mais il semble que ce soit la règle en matière d’action culturelle — ont pu susciter des critiques.

C’est le cas actuellement de l’IRCAM, atelier de musiquecontemporaine, dont l’écart entre le coût de son financement et l’audience recueillie par ce type de musique a suscité des réactions diverses.

S’opposent ainsi, à propos dece que le jargon administratif qualifie de « musique lourde », ceux qui revendiquent l’aspect avant-gardiste de ce genre de composition musicale et ceux qui ne voient làque l’expression d’un snobisme coûteux. Au-delà de ces querelles d’école, l’idée d’impératif culturel s’est affirmée.

Elle se retrouve dans la progression des crédits alloués à ce département ministériel, même si lemythique « 1 p.

100 culturel » (c’est-à-dire le fait pour l’État de consacrer 1 p.

100 de son budget annuel à la culture) a rarement été atteint. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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