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Deux villes à l'heure des municipales : Lyon et Marseille

Publié le 06/12/2018

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De même, Raymond Barre a opté pour une stratégie de rupture. Il lui fallait toutefois conserver la majorité dont bénéficiait l'union RPR-UDF, tout en écartant Michel Noir de la future équipe municipale. Ce qui n’advint qu'au second tour de l'élection, lorsque Raymond Barre obtint la fusion des listes UDF-RPR et « noiristes » sous deux conditions : le retrait de Michel Noir et le maintien d'un tiers seulement de ses partisans. L'élection de l'ancien Premier ministre n'a pas pour autant gommé les dissensions au sein de la majorité : une partie de l'électorat de droite a renouvelé son soutien à l'équipe sortante et le nouveau maire de Lyon ne peut pas compter sur une confortable majorité : 18 des 44 conseillers municipaux de sa liste sont des « noiristes ». En outre, contrairement à son prédécesseur, il n'a pas réussi le « grand chelem » : avec 47,49 % des voix, sa liste n'a pas obtenu la majorité absolue dans une ville où Jacques Chirac avait pourtant recueilli près de 60 % des suffrages, et la gauche l'a emporté dans trois arrondissements. Les Bouches-du-Rhône présentent un cas de figure similaire. Arrivés en tête avec 40,61 % des voix, les candidats UDF-RPR ne sont pas parvenus à ravir à la gauche trois des huit secteurs de Marseille. 

Lors des municipales des 11 et 18 juin 1995, les citoyens des deux plus grandes métropoles régionales françaises ont tourné une page de leur histoire, À Marseille, l'élection de Jean-Claude Gaudin met un terme à quarante-deux années de gestion de la gauche, A Lyon, un affrontement interne à la majorité parlementaire entre le maire sortant, Michel Noir, et l'ancien Premier ministre Raymond Barre domine les deux tours du scrutin.

 

Mais, dans les deux villes, les campagnes électorales se sont déroulées en ordre dispersé, dans un climat politique marqué par les « affaires » et les scissions.

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