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François-Joseph 1er

Publié le 01/04/2019

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François-Joseph 1er Empereur d'Autriche et roi de Hongrie

 

* 18.8.1830, Schonbrunn

 

+ 21.11.1916, Schonbrunn

 

Neveu et successeur de l'empereur Ferdinand 1er, contraint d'abdiquer lors du mouvement révolutionnaire de 1848 à Vienne, il parvient à rétablir l'ordre dans son pays, puis à réprimer la révolution en Hongrie l'année suivante, grâce à l'appui des forces russes. Instaurant alors un régime autoritaire, soutenu par l'armée et une puissante bureaucratie, François-Joseph devient le maître d'un empire composé de territoires en Autriche, Bohême, Italie et Hongrie. Mais deux défaites consécutives de son armée (bataille de Solferino en 1859 contre le Piémont et Napoléon III ; bataille de Sadowa en 1866 contre la Prusse et Bismarck) lui font perdre la Lombardie et la Vénétie. L'échec de son combat pour la suprématie en Allemagne et la dissolution de la Confédération germanique incitent alors François-Joseph, cantonné à ses positions autrichiennes, à décider d'une entente dualiste avec la Hongrie. Ainsi, le compromis de 1867 transforme l'empire des Habsbourg en deux États égaux : l'empire d'Autriche et le royaume de Hongrie, dont l'empereur reste le souverain. Parallèlement, il signe une alliance avec l'Allemagne en 1879 (\"Duplice\", puis \"Triplice\"). Ses soixante-huit ans de règne sont marqués par une brillante activité culturelle, de même que par sa personnalité droite, fortement empreinte du sens du devoir et non dénuée d'un certain esprit libéral (instauration du suffrage universel en 1907). Durement frappé par le destin (exécution de son frère Maximilien, empereur du Mexique, en 1867 ; suicide de son fils Rudolf, le prince héritier, en 1889 ; assassinat de son épouse, l'impératrice Elizabeth, en 1898), il se montre par la suite un souverain plutôt effacé. Sa décision d'envahir la Serbie après l'assassinat de son neveu, l'archiduc héritier François-Ferdinand (1863-1914), déclenche la Première Guerre mondiale, conflit qui provoque la dislocation de son empire deux ans après sa mort.

« Mort de François-Joseph (1 nov 1916): Le vieil empereur François-Joseph meurt Première Guerre Mondiale.

Après un règne de plus de 60 ans, le vieil empereur François-Joseph meurt.

Sonsuccesseur, Charles Ier hérite d'un pays en guerre et aux prises avec des difficultés économiques et sociales trèsgraves.La mort de l'empereur François-Joseph en novembre 1916 est l'événement majeur de cette période.

Son successeur,l'archiduc Charles, a été tenu éloigné de la vie politique.

Il a combattu sur le front.

Il a une vision du mondedifférente de celle de François-Joseph.

Dès son avènement, il a proclamé dans un manifeste qui prend le contre-pieddes déclarations de François-Joseph "Je veux tout faire pour bannir, dans les plus brefs délais, les horreurs et lessacrifices de la guerre, et rendre à mes peuples les bénédictions disparues de la paix aussitôt que le permettrontl'honneur des armes, les conditions vitales de mes États et de leurs fidèles alliés et l'entêtement de nos ennemis.

Jeveux maintenir les libertés constitutionnelles et les autres droits et veiller avec soin à l'égalité juridique de tous.Animé d'un amour profond pour mes peuples, je veux consacrer ma vie et toutes mes forces à cette haute tâche".Dès son avènement, il proclame le retour à la vie politique normale.

La réouverture du Reichsrat est apparue commecelle d'une ère nouvelle de la politique en Autriche-Hongrie.

L'empereur renvoie Bertchold et nomme Czernin commeministre des Affaires étrangères.

Il nomme un libéral de Bohême comme président du conseil, le comte Clam-Martinic.Le choix de ces deux hommes ne se révèle pas bon, car les deux hommes sont favorables aux Allemands de Bohêmeet Czernin entend rester fidèle à l'alliance allemande.

Les Tchèques élus au Parlement forment un Club tchèque uni àVienne et un comité national à Prague.

Ils restent fidèles à l'idée d'un État tchèque en Bohême au sein de l'Empire.Ils ne sont pas d'accord avec Wilson et la formation d'un État tchèque (10 janvier 1917).

En revanche, en mai 1918,ils demandent la formation d'un État tchécoslovaque au sein de l'Empire ce qui indigne les Hongrois.

Les sociaux-démocrates demandent à partir de 1916 la conclusion d'une paix sans annexion ni indemnité.

Les Hongrois obligentCharles Ier à être couronné roi de Hongrie.

Charles Ier (Charles IV de Hongrie) doit jurer de sauvegarder laconstitution hongroise et le compromis de 1867.

En Hongrie, le parlement refuse le suffrage universel.

Le roi Charlesoblige Tisza à démissionner bien que ce dernier ait la majorité, et nomme Wekerlé comme président du conseil.

Cedernier parvient à faire voter en juin 1918 une réforme qui étend quelque peu le suffrage (13% de la populationvote).

La révolution d'Octobre suscite des espoirs dans la population.

Après la paix de Brest-Litovsk, une partie desprisonniers libérés par les Russes entament une propagande bolchevique en Autriche-Hongrie.

La situation de l'arrièreest devenue catastrophique, même dans la Hongrie agricole.

Le revenu des ouvriers est tombé à 53% de ce qu'ilétait en 1914.

François-Joseph Ier Il avait dix-huit ans lorsqu'il fut appelé au trône, alors que la révolution se déchaînait sur l'Empire d'Autriche.

Il en avait quatre-vingt-six quand ilmourut au plus fort de la Première Guerre mondiale, qui conduisait à l'écroulement de la double monarchie.

Entre ces deux dates, soit durantsoixante-huit ans, sans relâche, il a exercé le pouvoir et tenu son rôle de souverain.

Ce fut une période qui juxtaposa curieusement une prospéritégénérale que les peuples n'avaient jamais connue, un progrès social évident et une difficulté croissante à maintenir la paix intérieure.

François-Joseph a-t-il été la figure symbolique d'un passé qui s'effaçait un peu plus chaque jour ou au contraire le régulateur nécessaire de l'ordreinstitutionnel et public ? L'incontestable popularité dont il a joui provenait-elle d'une habitude paresseuse de l'opinion ou d'un sentiment deconfiance en l'efficacité de son rôle ? L'homme a beaucoup changé au cours de l'interminable règne : le jeune cavalier bien pris, à la belle allure,devint assez tôt le vieux souverain chauve aux favoris blancs, mais dont la vigueur ne se démentait pas, qui continuait à travailler au rythme d'aumoins dix heures par jour, à monter à cheval et à participer aux manœuvres et qui ne trouvait de détente que dans des exercices physiques, lachasse dans les montagnes du Salzkammergut.

En revanche, ce qui semble ne s'être jamais modifié, ni altéré, c'est la conscience du devoir àaccomplir et de l'exemple à donner.

Mais ce devoir avait pris d'autres formes : de 1848 à 1867, François-Joseph (dont le prince de Schwarzenberg avait suscité l'avènement pour arrêter la révolution et fonder un ordre monarchique nouveau) pouvait agir en souverain absolu.

A partir de 1867,du compromis austro-hongrois et des lois de 1867 et 1868 dans chacun de ses deux États, il s'est comporté en souverain constitutionnel,respectueux de la légalité.

Résolu sans doute à ne jamais admettre ce qui lui paraissait préjudiciable à l'intérêt et au bien de la double monarchie,mais alliant la persuasion à la fermeté, cherchant à convaincre ses ministres, les hommes politiques et l'opinion, il a mis beaucoup d'habileté dansla pratique du régime parlementaire ; temporisateur et arbitre, dont on disait que le système durerait autant que lui, comme s'ils étaient devenusconsubstantiels l'un à l'autre.

Il n'était pas sans risque à la fin de 1848 de porter au pouvoir un jeune officier de dix-huit ans, devant lequel s'effaçaient son oncle l'empereurFerdinand Ier, P1584 pour être un valétudinaire sans prestige, et son père, l'archiduc François-Charles P1615 , pour n'avoir lui-même aucune ambition et n'éprouver que des craintes devant une situation aussi dramatique.

Mais sa mère, l'archiduchesse Sophie d'Autriche P2570 , femme de décision et de courage, et le prince de Schwarzenberg P2514 , résolu à sauver l'Empire, faisaient crédit à son intelligence et à son caractère.

Ils pensaient qu'au début leur expérience suppléerait aux lacunes de la sienne.

De fait, jusqu'à la mort de Schwarzenberg P2514 en 1852, le jeune empereur se forma auprès de son ministre et son principal souci fut de donner des preuves de son courage personnel.

Mais que d'événements pendant cesannées : après la défaite des Hongrois à Kapolna, Schwarzenberg P2514 crut possible de dissoudre l'Assemblée de Kremsier et de promulguer une constitution de la seule autorité de l'empereur.

C'était méconnaître le sens profond de la révolution hongroise, politique et sociale sans doute, maisbien davantage nationale.

La loi en Hongrie ne pouvait provenir que de la nation : Kossuth P283 répliqua donc par la déchéance des Habsbourg et la proclamation de la République.

Dès lors, tous les éléments révolutionnaires de l'Europe se tournèrent vers la Hongrie et “ chaque succès desHongrois fut salué par les révolutionnaires de tous les pays, comme si c'était le signe avant-coureur des succès de leur mauvaise cause ”.. »

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