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Jacques Soustelle

Publié le 11/04/2019

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Un partisan de l'\"Algérie française\"

 

Gouverneur général de l'Algérie de janvier 1955 à février 1956, le gaulliste Jacques Soustelle est farouchement opposé aux indépendantistes, ce qui lui vaut une grande popularité parmi les colons. Resté fidèle à l'\"Algérie française\", il se réfugie en Italie jusqu'à l'amnistie de 1968.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)1"' mai 1968 Série D-27 Fiche No 2369 Soustelle (Jacques) 1.

Brillant ethnologue et l'un des intellectuels français les plus doués de sa génération, Jacques Soustelle aurait pu faire une éclatante carrière universitaire et scientifique.

Sa participation à la vie politique fait de son existence une aventure aux épisodes contradictoires qui illustre les ambiguïtés de certains engagements.

2.

Né le 13 février 1912 à Montpellier (Hérault), Jacques Soustelle, après d'excel­ lentes études secondaires, entre à l'Ecole normale supérieure d'où il sort agrégé de philosophie à l'âge de 21 ans.

Après son doctorat ès lettres, il accomplit une mission ethnologique au Mexique.

Il est ensuite nommé sous-directeur du Musée de l'Homme, auprès de Paul Rivet et chargé de cours à l'Ecole coloniale.

3.

En 1935, il est l'un des dirigeants du Comité de vigilance des intellectuels anti­ fascistes, organisme précurseur du Front populaire.

Il rejoint la France libre au début de l'occupation et devient, en 1942, commissaire à l'Information puis chef des services spéciaux (BCRA), fonction qui le marquera fortement.

La confiance que place en lui le général de Gaulle est confirmée à la Libération.

Jacques Soustelle sera succes­ sivement ministre de l'Information, puis ministre des Colonies.

4.

Quand se crée le RPF (Rassemblement du peuple français), le général de Gaulle le choisit pour en être le secrétaire général.

Jacques Soustelle sera élu député du RPF à Lyon en 1951 et réélu, comme républicain-social, en 1956.

Il a été gouverneur général de l'Algérie, appelé à ce poste par Pierre Mendès-France, en 1955.

Il exerce cette fonction pendant un an, alors que la guerre d'Algérie bat son plein.

Il y acquiert auprès des " pieds-noirs" une trés grande popularité et défend fougueusement la thèse de l'intégration.

5.

Il applaudit au mouvement du 13 mai 1958.

Il entre dans le gouvernement de Gaulle comme ministre de l'Information et prend place au Comité central de I'UNR.

Tout en militant activement pour " l'Algérie française", il reste l'un des grands digni­ taires du régime.

Il est encore ministre-délégué auprès du premier ministre, Michel Debré, en 1959-1960.

6.

Lorsque le général de Gaulle décide d'engager les négociations avec le FLN, c'est la rupture.

Jacques Soustelle dénonce les Accords d'Evian et apporte son soutien aux généraux rebelles d'Alger et aux dirigeants de I'OAS (Organisation armée secrète).

Poursuivi pour complot contre l'autorité de l'Etat, en septembre 1962, un mandat d'arrêt est lancé contre lui.

Jacques Soustelle quitte la France dans des conditions rocambolesques (caché dans une voiture).

De l'étranger, il poursuit infati­ gablement sa polémique contre le général de Gaulle.

Après " L'Espérance trahie" (1962), il publie "La Page n'est pas tournée" (1965), "Histoire du Gaullisme"· Entre-temps, il donne une suite à son œuvre d'ethnologue avec un ouvrage remar­ quable sur " L'Art du Mexique ancien "·. »

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