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La querelle de la parité

Publié le 05/12/2018

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pourquoi l’universalisme rationaliste qui sous-tend la conception française de la souveraineté a si longtemps donné lieu à une pratique exclusive de la représentation démocratique (droit de vote et conditions d’éligibilité) destinée à se protéger contre toute tendance différentialiste ou communautariste, celle que craignent aujourd’hui des opposantes à la parité comme Elizabeth Badinter ou Mona Ozouf.

 

Sous-estimant les éléments d’explication historiques, les arguments en faveur de la parité ont longtemps oscillé entre une demande de quotas (les femmes ne sont alors qu’un cas parmi d’autres, laissant libre 

La victoire politique de la gauche plurielle aux élections législatives de 1997 ayant mis sous les feux de l'actualité les engagements de Lionel Jospin relatifs à la représentation politique des femmes, le groupe parlementaire du Parti socialiste a proposé d’introduire la parité pour l'élection des conseillers régionaux de 2003 tandis que le Conseil des ministres a examiné, dès 1998, un projet de loi visant à rendre constitutionnelle la parité, en insérant dans l’article 3 de la Constitution le texte suivant : «La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions. » Mais, parallèlement à cette volonté affichée d’avancer sur le plan politique, le débat philosophique et anthropologique sur les différences entre homme et femme s’est progressivement infléchi.

 

Les promesses politiques ont donc contribué à faire apparaître des arguments qui se décalent sensiblement de ceux auxquels les études féministes nous avaient jusqu ’alors habitués.

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