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Le conflit du Cachemire et de l'Inde

Publié le 15/11/2022

Extrait du document

« accroche Le cachemire est un territoire situé au Nord du sous-continent indien, il est bordé à l’est par la Chine, au sud par l’Inde, à l’ouest par le Pakistan et au nord par l’Afghanistan.

Il est au cœur des montagnes de l’Himalaya, ou on y trouve les plus grands sommets du monde comme le k2 et le nanga.

Sa superficie est environ égale a la taille de la grande bretagne.

Ce petit territoire est le sujet d’un conflit remontant à la décolonisation britannique dans l’empire des indes entre 3 grande puissances L’Inde, le Pakistan et la Chine mais en particulier L'Inde et le Pakistan depuis maintenant donc 70 ans. Ce territoire recueille l’une des frictions les plus sérieuses du monde entre deux pays possédant l’arme nucléaire.

Le Cachemire est aujourd'hui divisé en trois grandes entités : le Cachemire Indien nommé Jammu-et-Cachemire, le Cachemire Pakistanais appelé l’Azad Cachemire et le Cachemire Chinois qui correspond à la région de l’Askai Chin.

Ce conflit est alors un conflit militaire mais également religieux car il oppose le Pakistan de confession musulmane, à l’Inde de confession Hindou, la religion sera alors au cœur du conflit du cachemire. Nous verrons alors en quoi ce conflit est sujet à une paix impossible et est un pur casse-tête pour la diplomatie internationale.

Pour répondre à cela nous devrons tout d’abord remonter des années en arrière et nous pencher sur les origines et les causes de ce conflit tout en évoquant sa durée dans le temps.

Puis nous évoquerons les caractéristiques militaires de ce conflit et les conséquences qui en ressortent.

Enfin nous soulèverons le rôle du monde extérieur et de l’ONU dans ce conflit et parlerons de la situation actuelle . LES ORIGINES DU CONFLIT C’est au XVII siècle que, sous l’impulsion de la Compagnie des Indes Orientales, que la Grande-Bretagne entreprit de développer son influence en Inde, d’abord pour les épices, puis pour le tissu, notamment dans les régions de Madras, Bombay et Calcutta.

Un peu plus de deux siècles plus tard, les Britanniques prirent le contrôle de l’Inde Britannique en 1858, la reine Victoria devenant en 1877 « Impératrice des Indes ». Or en 1947, l’empire Britannique des Indes est dissout et laisse les régions divisées.

Plusieurs régions dont la population est majoritairement musulmane se rassemblent et forment un État indépendant appelé Pakistan.

L’Inde hérite de la quasi-totalité des territoires restants, essentiellement peuplés d’hindous.

Enfin, certaines régions de l’ancien empire n’intègrent aucun des deux États.

C’est le cas notamment de l’État princier de l’Hyderabad, annexé par l’Inde en 1948, et de la région du Cachemire.

Cette dernière est alors sous le contrôle de son maharajah le prince Henri Singh.

Contrairement à l’immense majorité de ses sujets musulmans, le prince est de confession hindouiste.

Mais, très vite, il apparaît que l’indépendance du Cachemire est compromise.

L’Inde et le Pakistan convoitent la région pour sa position stratégique et ses ressources agricoles et en eau.

Si le Pakistan peut compter sur une population essentiellement musulmane, l’Inde de son côté se rapproche du prince hindou.

C’est pourquoi, lorsque le Pakistan envoie des groupes armés pour déstabiliser le royaume, Henri Singh n’a d’autre choix que de demander de l’aide à l’Inde.

En contrepartie, il s’engage à rattacher son royaume à l’Union indienne. C’est dans ce contexte que débute la première guerre indo-pakistanaise. De nombreuses guerres ont éclaté ce qui engendre climat d’insécurité et de suspicion va exacerber les tensions autour de la région et entraîner des bouleversements politiques.

Le Jammu-et-Cachemire, la partie indienne, est probablement celle qui connaît les troubles les plus importants. Mais le Pakistan et l’Inde ne sont pas les seuls à s’y battre puisque dans les années 1960, c’est au tour de la République Populaire de Chine de s’inviter dans la partie.

Au cours de la guerre sino-indienne de 1962, elle s’empare d’ailleurs de la partie orientale du Cachemire indien, dite l’Aksai Chin qui relie les provinces chinoises du Tibet et du Xinjiang par une route hautement stratégique pour Pékin, qui souhaite contrôler ces deux régions autonomes et sensibles.

D’où la présence de ce troisième acteur au Cachemire.

De plus la Chine possède d’autres raisons pour son investissement dans ce conflit, c’est sa rivalité avec l’Inde, puissance émergente.

Pékin soutient le Pakistan dans sa revendication du Cachemire, puisque la montée en puissance indienne inquiète le rival chinois. À l’instar du conflit israélo-palestinien, le conflit du Cachemire – qui est encore plus ancien – renvoie à des motivations qui dépassent la seule question territoriale.

Bien sûr, il ne faut pas sous-estimer cette dimension car cette terre est au carrefour de plusieurs pays : la Chine, de l’Afghanistan et de l’Asie centrale. Mais ce positionnement géostratégique n’est pas seul en cause. Effectivement, le Cachemire est aussi un conflit religieux.

En 2014, l’Inde élit un nouveau premier ministre, Narendra Modi, un ultra nationaliste hindou et entraîne ainsi une montée aux extrêmes.

Son arrivée au pouvoir relance immédiatement les tensions avec le Pakistan et provoque un mécontentement généralisé au Jammu-et Cachemire qui demeure majoritairement musulman.

La politique répressive du nouveau premier ministre à l’égard des musulmans provoque une résurgence des tensions communautaires.

Sur fond de rivalité entre deux pays, le conflit géostratégique du Cachemire semble se transformer en guerre de religion. Pour le Pakistan qui a vocation, depuis l’origine, à regrouper les musulmans de l’ancien Raj britannique, la partition restera inachevée tant que cette région ne rejoindra pas totalement son milieu.

Pour l’Inde, au contraire, admettre que la place du Cachemire est au Pakistan reviendrait à renier le socle multiculturel sur lequel elle s’efforce de bâtir son identité nationale. MILITARISATION Le Cachemire a été associé à trois guerres et demi entre ces deux puissances nucléaires que sont devenus l’Inde et le Pakistan . En 1965, Islamabad passe à l’offensive, pour lui l’Inde est orpheline depuis la mort de Nehru en 1964 et les musulmans du Jammu et Cachemire se soulèveront dès que possible.

Mais cela ne se passera pas comme prévu.

Le successeur de Nehru, Lal Bahadur Shastri, se révèle être un chef de guerre hors pair.

Trois semaines après les infiltrations pakistanaises au Cachemire la réplique de l’armée indienne force le Pakistan à un cessez-le-feu humiliant.

Le traité de paix de Tachkent, en janvier 1966, se veut toutefois équilibré.

D’un côté, l’Inde cède au Pakistan le col de Haji Pir et la ville de Kargil mais de l'autre, New Delhi obtient une reconnaissance officielle de la ligne de cessez-le-feu. La guerre suivante tournera autour du Pakistan oriental où les Bengalis se mobilisent pour obtenir une autonomie plus poussée, puis l’indépendance, avec l’aide de l’Inde dont l’intervention, en décembre 1971, permet la naissance du Bangladesh.

Mais le Cachemire est au coeur des négociations de paix qui, se tiennent en Inde, à Shimla.

L’Inde récupère Kargil mais elle arrive a ce que le Pakistan renonce à internationaliser ce dossier.

Sans que la ligne de contrôle ne soit transformée en frontière internationale, les deux parties s’engagent à respecter son tracé. Une troisième opération militaire n’en aura pas moins lieu, en 1999, dans la région de Kargil et de Drass où la ligne de contrôle n’a jamais été tracée a cause du fort relief de cette région, certains massifs pouvant aller jusqu’à 5 000 m.

Cette fois encore, des infiltrations sur les hauteurs de la ville sont à l’origine des hostilités.

Islamabad rejettera la faute sur des troupes irrégulières.

Mais il ne s’agit que d’une guerre éclair, l’Inde déloge les intrus des sommets où ils se sont positionnés en quelques jours et Washington fait pression sur Islamabad pour qu’il accélère le repli. Hormis ces trois guerres interétatiques, donc conventionnelle et suivant un modèle westphalien, le.... »

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