Le piège de la dissolution
Publié le 04/12/2018
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Une reprise économique qui tarde, des restrictions budgétaires qui s’imposent pour satisfaire aux critères de convergence en vue du passage à l’euro, un Premier ministre - Alain Juppé - qui bat tous les records d’impopularité, une partie de la droite qui renâcle : autant de raisons qui incitent Jacques Chirac à prendre une décision inédite. Hostile à l’arrivée de ministres balladuriens au gouvernement ainsi qu’au remplacement d’Alain Juppé, il se refuse à remanier le gouvernement. Il choisit finalement de dissoudre l’Assemblée, dans le but de redonner à sa majorité une plus grande cohésion, de reconduire Juppé pour cinq ans et de pouvoir mener, les élections passées, un certain nombre de réformes réputées impopulaires.
Face à l’aggravation de la crise politique et économique durant l’hiver 1996-1997, qui laissait présager un échec de la droite aux élections législatives prévues pour 1998, le président Chirac a dissous l’Assemblée le 21 avril 1997. Mais faute d’avoir su convaincre l’électorat du bien fondé d’une telle décision, il a entraîné les siens dans une défaite sans appel, qui pose la question de son avenir et de celui de la droite.
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