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Le syndicalisme en question

Publié le 05/12/2018

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question

continue à être prônée par l'active minorité trotskiste de FO, sur laquelle Marc Blondel a dû s'appuyer pour assurer son élection en 1989. Mais le successeur d'André Bergeron déconcerte bien des militants de la centrale, plus habitués à ce que FO pratique un « syndicalisme de contrat » plutôt qu'un « syndicalisme de combat ». Or, à leur grand dam, c'est aujourd'hui la CFDT qui occupe la première place dans les rapports avec le patronat. La Confédération française du travail (CFDT), complètement « recentrée » sur un « syndicalisme utile », ne souhaite plus jouer le rôle de laboratoire de la « deuxième gauche ». La centrale de Nicole Notât s'affirme, au contraire, comme un syndicat tranquillement réformiste et responsable. De fait, depuis quelques temps, la CFDT a le vent en poupe : ses effectifs progressent et elle arrive à faire jeu égal avec la CGT, voire à la dépasser dans les élections professionnelles. Ses mots d'ordre concernant la réduction du temps de travail séduisent le public, et elle bénéficie d'une écoute privilégiée auprès du CNPF.

1895 : naissance de la CGT ;

 

1945 : la CGT compte cinq millions de cotisants ;

 

1995 : faiblesse du nombre d'adhérents, perte de crédibilité et querelles intestines sont les maux qui caractérisent le syndicalisme français.

 

Pourtant, avec à peine 9 % de salariés « encartés », le mouvement syndical garde ses bastions tels que le secteur public, où il joue un rôle qu'aucun gouvernement ne saurait ignorer. Sans parler de son importance dans la gestion paritaire de la Sécurité sociale. Par ailleurs, chacune des cinq familles qui composent le mouvement syndical est en train de se transformer pour s'adapter aux enjeux de cette fin de siècle.

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