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Les Conflits en géopolitique : genèse et comparaison

Publié le 18/05/2022

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« Classes prépas ECS Les Conflits en géopolitique : genèse et comparaison Document 1 : Les guerres d’aujourd’hui, sont elles les guerres d’hier ? LA GUERRE est-elle morte ou en voie de résurrection ? Absente ou présente ? On ne peut que répondre à chacune de ces questions : « Les deux, mon capitaine ! ».

Jamais la formule de Clausewitz, « La guerre est un caméléon qui change de nature à chaque engagement », n’a été aussi vraie. Il y a une guerre qui est certainement morte, c’est celle qui commence par une déclaration de guerre d’un État contre l’autre et finit par un traité de paix.

Une autre est difficilement pensable, bien que l’affirmer écartée pour toujours contribuerait à la rendre moins complètement improbable, c’est la Troisième Guerre mondiale, dont la crainte a dominé durant la guerre froide et, encore plus, une guerre entre États occidentaux… Mais, la Chine et les États-Unis sont engagés dans une compétition militaire déclarée, à tous les niveaux.

Tout porte à espérer qu’elle ne dégénérera pas en guerre ouverte, à propos de Taiwan ou d’un autre enjeu, et que la dissuasion et les intérêts économiques joueront leur rôle pacificateur mais nul ne peut le garantir. Entre d’autres puissances, la Chine encore, l’Inde, le Pakistan ou les deux Corées, voire le Japon, la guerre possible commande les dispositifs stratégiques.

Là encore il y a fort à parier que, si hostilité il y a, elles se borneront à des attaques plus ou moins indirectes et non revendiquées (comme les attentats de Bombay).

Il va sans dire également que les conflits centrés sur Israël et sur l’Iran, ont plus de chances de prendre la forme d’attentats et de sabotages que de guerre proprement dite, mais, une fois de plus, nul ne peut le garantir.

Dans tous ces conflits, la France et l’Europe ne sont pas aux premières loges, même si elles sont impliquées par leurs alliances ou par leur souci de la sécurité internationale.

Les guerres, sont diverses, elles vont du terrorisme, de la piraterie maritime en passant par les révolutions et les guerres civiles.

Il faut y ajouter le dernier né, la guerre cybernétique où, comme tous les États, elle se trouve aux prises à la fois avec des États, des groupes, des individus dont la caractéristique est d’être non déclarés et difficilement identifiables. Dans tous les cas, il peut paraître également légitime d’employer le mot « guerre » ou d’insister sur les éléments qui les distinguent de la guerre déclarée entre États.

Les classifications actuelles sont abondantes (guerres sans morts, morts sans guerre, voire guerres sans guerriers, et guerriers sans guerre qui ne font pas partie d’une force organisée et étatique). Article 2 : Nouveaux conflits : quatre dimensions pour une compétition globale L’actuel brouillard de la guerre et la difficulté de la paix que nous connaissons au début du XXIe siècle résultent du chevauchement et de la combinaison de quatre espaces conflictuels, physique, politique, social et symbolique, qui en se superposant fabriquent la complexité des conflits d’aujourd’hui.

Ces quatre espaces conflictuels (physique, politique, social et symbolique) se superposent, se chevauchent, se combinent bien sûr. C’est précisément ce qui fait, aujourd’hui, à la fois le brouillard de la guerre et la difficulté de la paix, en tout cas la complexité du conflit, ouvert ou latent. 1-L’espace physique du conflit ou la survie des territoires Le territoire, aujourd’hui, est bien là, au cœur des conflits, de leurs modalités, de leurs règlements comme de leurs blocages, avec sa taille, ses agencements, sa maîtrise possible...

Et les praticiens de l’international ou ceux du conflit, au premier rang desquels les militaires, ont toujours été sceptiques à juste titre face à l’annonce régulière de sa disparition.

Les espaces du conflit allaient d’abord rester physiques : le territoire, la frontière n’ont pas disparu avec la fin de la guerre froide ni même avec la globalisation, censée pourtant abolir le temps et les distances.

La proximité avec l’ennemi ou l’allié, le contrôle d’un espace, d’un passage ou d’un ensemble 1 Histoire, géographie et géopolitique IMANE BOUSSEKKINE. »

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