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Les politiques de l'emploi

Publié le 27/10/2018

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Evolution et structure de l'emploi DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS

• Sur la longue durée, trois facteurs déterminent l'évolution de l’emploi dans une nation : la démographie, la croissance de la production et les gains de productivité.

• Le rôle de la démographie se perçoit clairement dans les pays en voie de développement, qui, lorsque leur système de santé s'améliore et entraîne une baisse du taux de mortalité, doivent faire face à une telle augmentation des demandeurs d'emploi qu'une partie de leur jeunesse, sans emploi, se trouve contrainte d'émigrer.

• Inversement, l'augmentation de la population, lorsqu'elle est contrôlée et que celle-ci bénéficie d'un pouvoir d'achat suffisant stimule la production grâce à une demande de consommation plus importante, laquelle favorise la croissance économique, «moteur» pour l'emploi.

 

• Un autre facteur entre également en ligne de compte : la productivité (production par travailleur et par heure). Fortement corrélée au progrès technique, la productivité a considérablement augmenté, portant préjudice au nombre d'emplois nécessaires pour assurer une production égale. Toutefois, dans

 

un contexte de compétition internationale, cette amélioration de la productivité est indispensable au maintien des parts de marché des entreprises, et donc à la préservation de l'emploi.

 

• La croissance économique (mesurée par le PIB) se traduit par une utilisation plus importante du facteur travail. Toutefois, du fait des progrès techniques « destructeurs d'emplois», il faut une forte croissance pour susciter une augmentation significative du nombre des emplois. En France, il suffirait de 500000 emplois actuels pour produire l'équivalent de ce que le pays entier produisait en 1800.

• Les caractéristiques de l'emploi sont, en général, similaires dans les pays riches : 80 % des emplois (85 % en France) sont salariés et, dans la répartition par secteurs d'activité, le tertiaire arrive en tête avec 60 à 70 % des emplois; le secteur primaire est résiduel (moins de 10 96) ; quant à l'emploi dans le

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L'OCDE

L'Organisation de coopération et de développement économiques, créée en 1961, regroupe aujourd'hui 30 États. Destinée à aider ses participants à élaborer et améliorer leurs politiques économiques et sociales, elle est à la fois un centre d'observation économique, une université informelle... et un club de pays riches. L'OCDE exige des éventuels nouveaux adhérents d'être attachés aux principes de l'économie de marché et à la démocratie. Analysant la politique de l'emploi en France, l'OCDE salue les baisses de cotisations sociales et la réforme des retraites, mais regrette la persistance d’entraves à la flexibilité salariale, comme les conventions collectives.

• La féminisation des emplois progresse depuis les années 1960, mais de façon inégale d'un secteur d'activité à l'autre. Il en est de même pour le travail à temps partiel.

 

• Les différences concernant les conditions de travail et les horaires sont plus marquées d'un pays à l'autre, le marché du travail étant

 

dans tous les pays riches, structuré et contrôlé en partie par la loi. Ainsi, en France, c'est la législation qui a imposé une durée légale hebdomadaire du travail de 40 heures en 1936,39 heures en 1982 et 35 heures en 2002.

LE CHOMACE

• Le chômage est défini par les économistes comme un excédent de main-d'œuvre : il y a davantage de demandeurs d'emploi que de postes de travail proposés. Selon la définition du BIT, est considéré comme chômeur un actif sans emploi, immédiatement disponible, à la recherche d'un travail rémunéré.

• Le niveau du chômage est mesuré en tenant compte de deux éléments : la fréquence des entrées en chômage et la durée des périodes de chômage. On distingue en particulier, dans les relevés statistiques, le chômage de longue durée (plus de un an) du chômage de courte durée, ou chômage frictionne!.

LE TAUX DE CHÔMAGE

En août 2004, le taux de chômage, exprimé en pourcentage de la population en âge de travailler (entre 15 et 65 ans), est estimé à 6,9 %  dans la zone OCDE, à 9 % dans la zone euro, à 5,4 % aux États-Unis et à 4,8% au Japon.

Chômeurs de longue durée

• Près de 3 millions de chômeurs ont été recensés en 2004. Les chômeurs de longue durée représentent 40 % de cet effectif, contre 25 % en 1975. La moitié d'entre eux, soit presque 600000 personnes, est en recherche d'emploi depuis plus de 2 ans.

« L'ANPE !:Agence nation ale pour l'emploi a été créée en 1967 sur o rdonnance pa r Jacques Chirac.

alors secrétaire d 'É tat a u x Affaires sociales .i:ANPE est un office autonome , a pour mission de les emplois les entreprises sont tentées de licencier ou de diminuer les salai res.

C'est là un effet pervers des politiques libérales , dénoncé par les keynésiens , qui en évoquent un autre, tout auss i important : une entrepr ise disposant d 'une main-d 'œuvre à bon marché n'a u rait pas de raisons de recourir à des investissements de modernisatio n.

• Une autre conséquence serai t que les sala riés, qui s'estiment mal payés , slmpliqueraient moins dans leur labeur , et la qualité diminuerait réduisant la compétitivité des entreprises .

o m>uu"""""'et de venir en a id e a ux chômeurs .

la F r ance comptait l'a n n ée de sa créatio n , 300 000 chômeurs.

• Enfin , dernier argument antilibéra l des 1------------- _, keynésiens, hors du domaine purement • À l 'inverse , la demande de travai l venant des entreprises est une fonction décroissante du prix du travail : les entreprises demandent d'auta nt moins de travai l que son prix (le salaire brut p lus les charges sociales) e st élevé .

Si le coût est trop é levé, l'entreprise est a lors incitée à substituer du capital au travai l.

Sur le marché du travail, i l résu lte de ces deux fonctions , comme dans tout marché , un prix d'équilibre assurant le plein-emploi de tous ceux qui veulent travailler au prix du marché .

• Ainsi , le chômage est un excédent que seul peut résoudre une baisse du prix du travail.

En effet , une baisse du coût du travail incite les entrepri ses à augmenter leur embauche (par exemple , les entreprises de service , telles celles de la restauration rapide , pourraient augmenter leur nomb re d'employés à coût égal :de ux serveurs au lieu d 'un pour le même « prix»).

Il existe, selon les libéraux , des gisements d 'emplois dans de nombreux secteurs (aides à domicile pour les personnes âgées, services domestiques ), mais dont la croissance est retenue du fait du coût trop élevé du travail.

L'EXPLI CATION K EY N t SIENNE •lord Keynes (1883 -1946 ), dès les années 1920 et 1930, reproc hait à la logique libérale d'être irréa liste et de ne pas tenir compte des évolutions sociales ayant modifié le monde des économies développées depuis le X IX' siècle .

• Les économistes keynésiens maintiennent aujourd 'hui les mêmes critiqu es :le march é du travail n'est pas un march é comme les autres , et les comportements psychologiques des agents sont loin des mécanismes «purs et parfaits » décrits par les économistes libérau x.

Ainsi , on doit considérer que les entreprise s n'embauchent pas en prio rité suivant le coût du travail , mais en fonction des besoins de la production, qu'il s'agisse de biens ou de services .

lorsque les carnets de commande ne se remplissent pas, même en disposant de main-d'œuvre à bon marché , les entreprises n 'embauchent pas.

• Par ailleurs , une réduction des salaire s peut entraîner une contraction de la demande , celle-ci pouvant provoquer, comme dans les années 1920 , des crises économiques économ ique : l'économie doit tenir compte des problème s de société .

AUTRES E XPLICATIONS • Depuis les année s 1970 , qui ont vu une explosion du nombre de chômeurs, et devant le peu de résu ltats des politique s de l'emp loi menées au nom des théories libérales ou keynésiennes , d ' autres théor ies ont surgi pour expliquer le phénomène du chômage.

On peut retenir en particulier la théorie de la segmentation .

Selon celle -ci, devant les incertitudes économiques , l es entreprises ont tendance à susc iter deux marchés , un marché primaire regroupant les emplois stables et bien rémunérés , offrant aux entreprises une main-d'œuvre fidélisée, car profitant de bonnes conditions de travail , et un marché secondaire, défini par des emplois instable s et mal rémunérés .

LA POLITIQUE FRANÇAISE POUR L'EMPLOI • On définit la politique de l 'emploi comme l'ensemble des moyens mis en œuvre par l'État pour atteindre les objectifs qu'il s'est fixés.

• Dans le cadre de la straté gie européenne coordonnée pour l 'emploi , après le sommet sur l'emploi de luxembourg (novembre 1997) , la démarche française s 'est concentrée sur u n e relance de la croissa nce économique , essentielle pour la création d'emplois , et ce par une politique de stimulation de la demande intérieure et de l'offre des entreprise s .

• Des mesures ont ains i é té prises en faveur des m énages ( augmentation du SMIC , revalorisation des minima sociaux, réduction ciblée de la TVA sur certains produits ou services ).

Les mesure s de soutien à l 'offre d'emploi sont diverses .

ACTIONS À DESTINA TION DES ENTREPRIS ES • les mesures à dest ination des entreprises sont surtout d 'ordre fisca l : suppre ssion progressive de la part salariale de la taxe professionnelle , allégement du coût du travail , ba~ de la TVA pour les secteurs des services à forte intensité de main-d 'œuvre , mesures de soutien au cap~al et à llnnovation , assoupl issement de la loi des 35 heures.

• O n peut signaler également, afin de lutter contre la délocalisation et maintenir l 'emp loi sur le territoire national, des incitations fiscales pou r les entrepr ises qui décident , après avoi r quitté le pays , de revenir s'insta ller en F rance .

• D 'autres mes ures, avant tout d'ordre légis latif, tendent à introduire davantage de «fluidité » dans le marché du travail :suppression de l'autorisation administrative de licenciement réforme du droit des sociétés, mesures de simplification des formalités administrat ives à l 'embauche et de déclaratio ns sociales.

croissance de l'économie et de l'emp loi, et la constitution de pôles de compéti~é; d 'a u tres sont destinées à r enfo rcer les synergies dans le domaine du déve loppement technologique ou l e domai n e de !I nnovation (allégements fisca ux sur les investissements) .

• Plusieurs dispositifs publics o nt été mis e n pl ace de façon à favoriser les créations d 'entreprises : aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d'entreprises, dispositif d'encouragement au développement d'entreprises nouvelles, aide à la création d'entreprises de technologies nouvelles .

ACTIONS SUR L'tDUCATION ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE • Selon le ministère de l'Emp loi et de la 1------------ _, Solidarité , la France, en 2004, compte LE RM I ET L'ASS le revenu min imum d'insertion , c réé par l a loi du 1" d écemb re 1988, est le d e rnier «filet» d e protection social e.

Prévu dans le ca dre d'un e p olitique de retou r à l 'emplo i, il est accomp agné d ' un contrat d'insertion qui p e ut p e rmett re au bénéficiaire du RMI d e s u ivre u ne f orm at ion professio nnelle afin d e retro uver un emploi.

E n 2004, 1,1 million d e per sonnes e n b é n éficie nt sans compte r les 365 000 titulaires d e I'ASS (allocatio n d e s olidarit é s pé cifique).

ACTIONS À DESTINATION DU MARCHt • De façon générale, il s'agit de modifie r la légis lation du trava i l en créant de nouveaux contrats destinés à faciliter l 'insertion des demandeurs d 'emploi sur le marché du travail.

Ces contrats «aidés » par l'État par le biais de dégrèvements sur la taxe profes sionnelle, d'allégements des charges salariale s ou de primes d 'embauche ou de format ion, sont destinés à favoriser l'embauche des jeunes ou à permettre la resocialisation pou r les personnes en situation de marginalisation .

• Parmi les nombr e ux contrats de ce type , on peut citer les contrats jeunes en entreprises (CEJ), les contrats emploi -solidarité (CES) e t c ontrats emplo i-conso lidé (CEC) , au premier rang des dispositifs de lutte contre le chômage de longue durée et l'excl u sio n du marché du travail.

Ces cont rats à temps partie l sont totalement exonérés de charges sociales .

le contrat CIVIS (contrat d'insertion dans la vie sociale ) concerne des jeunes ayant le niveau du bacca lauréat.

Seules les entreprises ayant une activité d 'utilité sociale (association loi 1901 , par exemple ) peuvent ouvrir ce type de contrat aidé par l'État (le montant de l 'aide peut s'élever jusqu 'à 66% du SMIC , y compris sur les cotisation s et charges patronales ).

AUTRES MESURES • Au titre des politiques globales , des mesures ont été prises pour encourager !Investissement fondamental pour la près de 3 millions de personnes sans emploi.

Or, dans le même temps , 500 000 emplois non pourvus sont recensés.

Ces chiffres illustrent la situation du marché du travail dans un pays déve lopp é, à savoir des emplois vacants par manque d 'un personnel qualifié , et les difficultés à trouver un emplo i lorsque l'on entre sur le march é du travail sans diplôme .

• la situation française est dans le domaine des emplois des jeunes , une des p lus mauvaises en Europe : 4JOIJDO jeunes sont demandeurs d'emploi à l'ANPE , 150000 sortent chaque année du système éducatif sans diplôme , et 60 ooo sans aucune qualification ; le taux d'emploi des jeunes Français ne s'élève qu'à 26 %, contre 55 % en moyenne en Europe.

·Parce que l'école se doit de préparer au mieux les jeunes à entrer dans la vie active , devant ainsi tenir compte des demandes du marc h é du travail , sans pour autant se limiter à former des jeunes pour l'entreprise , un effort important a donc été consenti par l'€tat dans le domaine de la formation profes sionnelle et , en parti c ulier, pour la formation en alternance , voie rapide et efficace pour trouver un emploi (le taux de placement atteint 70 à 90 %).

• Des incitations fiscales ont été prévue s afin de porter à 2 % le nombre de jeunes en apprentissage dans des entreprises de plus de 100 salariés .

• Par ailleurs, les changements quasi en continu des technologies obligent les salariés à se former à toutes les étapes de leur carrière de façon à pouvoir suivre l'évolution de leur métier .

l'élévation du niveau de qualification de la population active est donc soutenue .

le gouvernement est, dans ce domaine, un «facilitant » et un partenaire essentiel.

On peut citer le développement des congés individuels de formation , lesquels permettent aux salariés , par l'acquisition de compétences , d 'accéder à un poste mieux qualifié ou de préparer un changement.

le salarié est rémunéré durant son stage de formation .

• les actions de formation pour demandeurs d'emploi adultes et les personnes en difficulté ont été inten sifiée s et sont orientées de plus en plus vers des conten us profes sio n nels .

Entre a u tr es dispositifs, les stages d 'i nitiation formation emploi (SI FE) et les stages d'accès direct à l 'emploi (SAE) , initiés par l'ANPE , permettent d'adapter des dem an deurs d 'emploi à des offres déposées dans ses services .

tv olution du cb6JU1e en Fruce (en,sourceiNSEE) 13 r-------~-~ " L'EUROPE DE L'EMPLOI • le disp ositif adopté par le Conseil européen d'Amsterdam, en mar s 1997, formalise et amplifie l'effort de coord ination des pays membres de l'Union européenne dans leur lutte contre le chômage .

Qua tre thèmes ont été retenus : • l'amé lioration de la capacité d'insert ion professionne lle ; •le déve loppement de l'esprit d'entre p rise; • le renforcement de la capacit é d'adaptation des entreprises et de leurs tr availleurs; • l'instau ration de l'égalité des chances .

Compte tenu du niveau élevé du chômage dans l'Union européenne (7, 7 % , 9 % dans la zone euro) , une des préoccupatio ns m ajeures de I'UE est la lutte pour /'emp/oï . l:objectif fixé est le plein- emploi en 2010.

• la Commission au développement du Pacte européen pour l'emploi a défini les orientations de la stratégie europée n ne da ns la p romotion de l'emp loi.

Cette contribution se déclinera selon trois types d'actions : l'encour agemen~ la promotion des réforme s structure lles et la modern isat ion des syst èmes de protection sociale et de taxation .

les États membres se sont engagés en conséqu ence à adapter leurs politiques de l'emploi, à travers leurs plans d 'action nationaux.

• Plusieurs actions sont déjà mises en œuvr e afin d'atteindre ce seuil.

On peut entre autres souligner la créat ion du Fond s socia l européen afin de souteni r la stratégie européenne : un budget d e 60 milliards d'euros pour la période 2000-2006 est destiné à aider les États membres dans leurs actions pour l'emploi.

l'aide est apportée , en priorité, aux régions les plus touchées par le chômage.

Par ailleurs, dans le cadre de son action pour l'éducation et la formation professionnelle , le progr amme de formation Socrates encourage la mobili t é des jeunes Européens , et le programme Leonardo Da Vinci facilite l'appren tissage tout au long de la vie.

• l'UE prévoi t également la mise en service , en 2005, d 'un site d'offre d'emplo i à l ' échelle de la communauté, dans lequel les demandeurs d'emploi pourront déposer leur curriculum vitae .. »

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