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Oum Kalsoum, l'arme secrète de Nasser

Publié le 03/10/2013

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Oum Kalsoum, la plus grande chanteuse égyp¬tienne, va utiliser son immense notoriété pour soutenir pendant vingt ans le régime du prési¬dent Nasser. Défendant les valeurs patriotiques, elle devient la star la plus populaire du mon¬de arabe et s'impose comme l'ambassadrice emblématique de la révolution égyptienne mais aussi de tous les mouvements nationa¬listes du Moyen-Orient.

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« côté, la chanteuse se défend : « Que peut-on me reprocher ? D'avoir chanté quand le pre­ mier dignitaire du pays me le demandait ? J'aurais dû refu­ ser parce qu'il s'agissait du roi? Mais tous ces révolutionnai­ res, si j'ai bon souvenir, eux aussi exécutaient les ordres du roi.

Remet-on en cause leurs sentiments nationalistes ? Le Nil et les pyramides n'exis­ taient-ils pas aussi sous l'an­ cien régime ? A-t- il jamais été question de les interdire ? » Nasser intervient et fait an­ nuler son interdiction.

Il télé­ phone ensuite à Oum Kal­ soum pour la rassurer : « Je vous prie d'excuser cette mé­ prise.

Vous êtes notre voix, l'expression de notre identité culturelle et j 'ai donné des ordres très stricts pour que vous occupiez la place due à votre rang dans notre radio.

Poursuivez votre honorable mission, nous sommes fiers de vous.

» A compter de ce jour, rassu­ rée par les capacités des révo­ lutionnaires à tenir tête aux pressions et aux inévitables règlements de comptes, Oum Kalsoum assure de son sou­ tien le président Nasser.

Le raïs, le chef d'État, et Esset, « la Dame », resteront fidèles l'un à l'autre.

C'est à travers ses chansons qu'Oum Kalsoum témoigne le plus fièrement de son atta- chement à son pays .

Dans les années qui suivent, elle va donc mettre à son répertoire de nombreux textes exaltant le sentiment nationaliste d'une Égypte en plein renouveau.

En 1952, elle chante Voix de la patrie et Hymne à /'évacua­ tion.

Deux ans plus tard, elle rend directement hommage à Nasser en chantant ses louanges dans Jamel, emblè­ me du patriotisme.

Puis vien­ dront Nous sommes des fe­ dayins (1957) ; Les Héros de la paix (1958), Chanson de l'ar­ mée (1959) ou encore Révolu­ tionnaires, à jamais révolu­ tionnaires (1961 ).

Nasser, lui aussi, va se révéler d'une aide précieuse pour la carrière artistique de la chan­ teuse .

Depuis longtemps , de nombreux intermédiaires es­ sayent d'obtenir la collabora­ tion d'Oum Khalsoum avec le génial compositeur Moha­ med Abdelwaheb .

Mais leurs conceptions musicales sont si divergentes que toutes les tentatives échouent.

En 1960, à l'occasion du huitième an­ niversaire de la Révolution, Nasser les décore tous deux de la médaille du Mérite du premier ordre et les exhorte à travailler ensemble.

Malgré les difficultés qu'ils éprou­ vent à accorder leurs univers, les deux géants de la chanson égyptienne vont accéder à sa requête : belle victoire pour le chef de l'État ...

Inlassable ambassadrice de la Révolution égyptienne E n 1967, après la défaite de l'armée égyptienne lors de la guerre des Six Jours, la chanteuse est sous le choc.

Pour soutenir Nasser, elle offre toutes les recettes de ses concerts au régime, milite. »

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