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Histoire de la folie

Publié le 20/12/2013

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NAMANI Sihem N° étudiant  : 21000879 Histoire de la folie Chargé d'enseignement : Pierre Sullivan Année 2013-2014 Table des matières Introduction I Un regard historique de la folie  : de l'Antiquité à nos jours 1)Définitions de la folie en fonction des époques. a) De la liberté à l'enfermement b) De la folie à la maladie mentale 2) La folie à travers les lieux d'hier à aujourd'hui a) Une conception magico-religieuse (suggestion : ésotérique, mystique) à l'Antiquité b) La place du fou au Moyen Age c) La Renaissance d) XVIème siècle : naissance de l'Hôpital général Michel Foucault  : sa conception de la folie à travers le temps f) Les différentes thérapeutiques II La philosophie  : une autre manière de penser la folie 1)L'apport des philosophes à la psychologie au Moyen-Age 2)L'humanisme : une approche démystifiée de la folie à la Renaissance 3) La reconnaissance sociale de la folie à travers l'art, la littérature et le cinéma III  Psychopathologie des psychoses 1)La question du Moi 2)Le mécanisme de la psychose  : le rejet 3)La structure du sujet psychotique Entretien clinique Introduction  : « On ne devient pas fou comme on le désire, la culture a tout prévu. Au coeur même de l'élaboration de la névrose et de la psychose par laquelle tous tentons de lui échapper, la culture vient nous rejoindre pour nous dire quelle personnalité de rechange nous devons adopter. » (François Laplantine). Cette citation nous montre à quel point la culture joue un rôle primordial sur la manière de concevoir les choses, d'être ce que nous sommes aujourd'hui ainsi que ce que nous étions il y a bien longtemps. En effet, l'être humain construit sa propre représentation au regard de la société dans laquelle il évolue. En fonction des époques, des sociétés, de la culture, de la religion, des valeurs, ou des normes, nous ne portons pas le même regard sur les maladies mentales. Nous constaterons qu'à travers les âges, la notion de folie n'a cessé d'évoluer tant en terme de représentation que l'on se fait du fou, qu'en terme des différentes approches thérapeutiques utilisées. L'histoire de la psychiatrie est liée à l'histoire européenne et à sa culture se situant au carrefour de la médecine et des sciences humaines. Dans notre esprit, aujourd'hui, la notion de « fou » reste encore assez difficile à définir. La représentation que l'on s'en fait demeure vague. Deux exemples démontrent la variété des conceptions pour penser le « fou »  : en effet, les latins utilisaient le terme de folis, faisant référence aux extravagances et aux choses dépourvues de bon sens. En revanche dans notre société actuelle, le fou est considéré comme potentiellement dangereux tant pour lui-même que pour autrui. Dans les deux cas il occupe une place particulière malgré les changements qu'il a pu être amené (amené à quoi ?) dans des lieux et des époques différentes. Ce n'est qu'à partir du XIXème siècle que l'on considère le fou comme une entité (un être humain ? Un patient ?) à part entière. On doit étudier son cas dans une dimension plus particulière de compréhension et de traitement, puisqu'il a été abandonné aux pouvoirs politique et judiciaire. Nous allons voir comment, à travers les lieux et les époques, le « fou » passe d'une relative liberté à une époque d'enfermement, puis bénéficie d'une nouvelle éthique l'amenant de l'emprisonnement à une certaine autonomie. L'époque dans laquelle l'être humain va se situer à un moment donné va influencer la manière dont il se représentera le fou. La folie nous renvoie à notre ignorance et à notre impuissance. Elle reste une énigme pour les psychiatres, les philosophes, les historiens qui essayent d'en déterminer la source, l'origine. La meilleure façon d'en parler, sans s'échapper de la réalité, consiste à se référer à l'Histoire. Celle de l'homme et de sa peur qui a souvent contraint l'insensé au silence, en raison de l'incompréhension qu'il génère ou par mesure de sécurité. L'Histoire nous a ensuite démontré que malgré l'avénement de la psychiatrie, même une science considérée comme exacte ne suffit pas toujours à définir la folie. En effet, la médecine estime qu'il s'agit principalement d'une maladie somatique et ignore l'importance de sa dimension psychique chez le malade, contribuant (qui devrait contribuer ?) en grande partie à sa guérison. Dans un premier temps, nous relaterons ce qu'était la folie de l'Antiquité à la Renaissance afin de mieux comprendre les traitements existant alors. Dans un second temps, nous verrons comment appréhender la folie dans notre société occidentale. Notre conception du fou a-t-elle réellement changé ou n'est-elle que le résultat des stéréotypes que la société nous transmet concernant la folie, ce que peuvent diffuser les médias ou les arts ? A-t-on déjà une représentation prédéfinie du fou, de ce qu'il incarne et de ce qu'il dégage  ? En dernier lieu, je me pencherai plus spécifiquement sur le fonctionnement psychopathologique du schizophrène en m'appuyant sur un cas clinique étudié en stage. Je relaterai son histoire clinique, ce qui l'a amené à sa condition actuelle, ainsi que la manière dont il réagit aux traitements qu'on lui propose. I  : Un regard historique de la folie  : de l'Antiquité à nos jours. 1) Définitions de la folie en fonction des époques Dans cette première partie, je n'essaierai pas de chercher un sens ou une définition de la folie, puisqu'elle n'est pas l'objet d'une connaissance où il faut retrouver l'histoire (non compréhensible) ni une maladie, mais qu'elle possède un sens variable permettant de cerner cet autre qu'est le fou. Chaque époque et chaque culture humaine a jeté un regard variable et parfois totalement opposé sur la folie. Chacune lui a donné une définition et un sens différents mais toujours relatifs aux notions de normal et d'anormal. La notion de folie inclut une double dimension  : interne - avec la quantité et la qualité du raisonnement - et externe - avec la relation aux autres. Remplacée au début du XIXème siècle par la notion d'aliénation mentale puis, il y a un siècle, par celle de maladie mentale, la folie ne se définit pas par sa cause mais par ses manifestations au niveau de la personnalité ou du comportement. Elle ne se mesure pas à l'aide du quotient intellectuel mais du degré de difficulté à percevoir le monde réel, à s'y intégrer et à communiquer avec lui. Ce mot vient du latin « folis » qui signifie « sac d'air » et désigne de manière informelle la perte de la raison, ce que nous devons comprendre non pas comme « ne pas avoir de raison » mais comme l'existence d'une raison différente. Être fou, c'est être décalé de la réalité, ne pas faire partie de la norme. Il s'agit donc d'un fait de civilisation car c'est par rapport à la société que l'on juge nos comportements. La normalité est pourtant subjective mais elle se modifie selon l'individu, la société et la culture. Dans l'Antiquité grecque, on parle de la notion de « maladie de l'âme » pour décrire la folie. Cette maladie de l'âme a une double signification : d'une part philosophique, puisque c'est de l'âme qu'il s'agit ; d'autre part médicale, puisque l'on étudie une maladie. De ce fait, deux disciplines se regroupent pour former une double analogie : celle des maladies de l'âme et du corps puisque, selon Démocrite, «  la médecine soigne les maladies du corps ; la sagesse libère l'âme des passions » et celle de la santé du corps et de la santé de l'âme. a) De la liberté à l'enfermement De la préhistoire à l'Antiquité, de nombreuses traces montrent que la médecine de la folie, confondue avec celle du corps, appartient au sorcier, guérisseur, druide ou chaman. Les médecins de Babylone puis d'Egypte traitent la folie par les plantes médicinales, l'incantation aux dieux ou les pratiques rituelles et sacrées. A la même époque, la société hébraïque considère la folie comme une punition de Dieu touchant celui qui l'a trahi ou qui a péché. Le pouvoir de guérir l'esprit, longtemps réservé aux prêtres, n'est confié aux laïques que huit siècles avant notre ère. La haute Antiquité grecque fourmille de dieux et de héros frappés par la folie  : Ajax, à qui les chefs préfèrent Ulysse, ...
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