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LES ISSUES DU CONFLIT oedipien

Publié le 14/08/2014

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LES ISSUES DU CONFLIT

Nous avons vu de quelle façon la résolution de la crise oedipienne pouvait conduire, dans les cas favorables, à un état de choses où l'individu peut accéder à une vie sexuelle, professionnelle et sociale qui ne soit pas entra‑

vée par des inhibitions, des troubles ou des conflits graves. Cette évolution suppose une « dissolution de l'œdipe, c'est-à-dire un renoncement à l'objet oedipien qui libère l'individu de l'angoisse de castration, tout en lui permettant de se tourner vers d'autres objet et de s'affirmer sans craindre la rivalité avec le parent du même sexe. Si cette évolution n'est pas possible,

se trouve orienté vers d'autres solutions qui impliquent pour lui, soit des limitations, soit des souffrances, soit des particularités du comportement et de la pensée qui le mettent à part dans la communanuté, quand elles ne l'en excluent pas tout à fait. Le fait que telle solution soit adoptée plutôt que telle autre est en grande partie fonction de l'histoire antérieure de l'individu et de la manière dont il en a été marqué.

Nous laisserons de cité ici les troubles mentaux les plus graves — parmi lesquels la schizophrénie — que l'on regroupe sous le nom de psychoses, et dans lesquels les rapports de l'individu à autrui et à la réalité se trouvent le plus profondément altérés. Disons seulement qu'elles paraissent en rapport avec les conditions affectives et relationnelles qui, dans les toutes premières phases du développement, ont compromis de façon plus ou moins irrémédiable la possibilité d'une évolution ultérieure normale. Il est probable que, chez les sujets qui devien­nent psychotiques, et en dépit d'une façade de bonne adaptation qui réussit parfois à se maintenir jusqu'au déclenchement de la maladie, l'accès même à une élabo­ration psychique de la situation oedipienne n'ait pu avoir lieu.

D'autres issues possi‑

Perversions et névroses • mes sont les névroses

ou les perversions sexuelles. Lee unes et les autres impli­quent que le désir oedipien n'a pas été abandonné, et que l'angoisse de castration qui lui est indissolublement associée subsiste dans toute sa vivacité. La préoccupation

du pervers, comme du névrosé, est alors double. D'une part, il s'agit de maintenir vivant le désir oedipien, ce qui se réalise sans peine en faisant de toute relation sexuelle un équivalent de la relation oedipienne, et cela de façon suffisamment déguisée pour que le moi puisse fermer les yeux. D'autre part, il s'agit de se soustraire au danger de la castration, et là le déguisement ne sem­ble pas assurer une protection suffisante; d'autres moyens sont mis en oeuvre, qui visent plus directement à nier ou à éviter ce danger. C'est du choix que le sujet va faire entre les diverses solutions qu'il est possible d'apporter à ces deux problèmes, que dépend son orientation vers tel ou tel type de perversion ou de névrose.

 

Si l'on s'en tient au comportement manifeste, l'activité sexuelle ne s'écarte guère, dans la névrose, de modalités considérées comme normales ; du moins le névrosé ne se trouve-t-il pas contraint de s'en écarter pour atteindre la jouissance. Si la névrose retentit sur l'activité sexuelle, c'est plutôt dans le sens d'une limitation de celle-ci ou d'une diminution du plaisir qu'elle procure ; mais il arrive aussi que l'activité sexuelle semble épargnée, et que l'attention soit attirée avant tout par une souffrance subjective ou par des symptômes, variables suivant le type de névrose. Ce qui caractérise la perversion, en revanche, c'est que la jouissance maximale ne peut pas être obtenue par le simple rapprochement des parties sexuelles d'un homme et d'une femme. Le pervers doit, ou bien utiliser d'autres moyens et d'autres voies corpo­relles (organe génital de même sexe, voie orale ou anale), ou bien assortir le rapprochement hétérosexuel normal de conditions sans lesquelles celui-ci ne saurait avoir pour lui d'aboutissement satisfaisant. Ainsi le fétichiste a-t-il besoin de la présence d'un objet fétiche d'élection : soulier, bas ou pièce de lingerie féminine ; le voyeuriste a besoin de voir, le masochiste d'être fouetté, le sadique de faire souffrir son partenaire. Précisons d'ailleurs que le terme de « pervers « n'est techniquement applicable

« vée par des inhibitions, des troubles ou des.

conflits graves.

Cette évolution suppo se une «dissolution~ de l'Œdipe, c'est-à-dire un renoncement à l'objet œdipien qui libère l'individu de l'angoisse de castration, tout en lui permettant de se tourner vers d'autres objet et de s'affirmer sans craindre la rivalité avec le parent du même sexe.

Si cette évolution n'est pas possible, l'individu se trouve orienté vers d'autres solutions qui impliquent pour lui, soit des limitations , soit des souffrances, soit des particularités du comportement et de la pensée qui le mettent à part dans la communanuté, quand elles ne l'en excluent pas tout à fait.

Le fait que telle solution soit adoptée plutôt que telle autre es t en grande partie fonction de l'hi stoire antérieure de l'individu et de la manière dont il en a été marqué.

Nous lai sserons de côté ici les troubles mentaux les plus graves - parmi lesquels la schizophrénie - que l'on regroupe sous le nom de psychoses, et dans lesquels les rapports de l'individu à autrui et à la réalité ee trouvent le plus profondément altérés.

Disons s eulement qu'elles paraissent en rapport avec les conditions affectives et relationnelles qui, dans les toutes premières phases du développement, ont compromis de façon plus ou moins irrémédiable la possibilité d'une évolution ultérieure normale.

Il est probable que, chez les sujets qui devien· nent psychotiques, et en dépit d'une façade de bonne adaptation qui réussit parfois à se maintenir jusqu'au déclenchement de la maladie, l'accès même à une élabo­ ration psychique de la situation œdipienne n'ait pu avoir lieu.

Perversions et névroses • D'autres issues possi- bles sont les névroses ou les perversions sexuelles.

Les unes et les autres impli· quent que le désir œdipien n'a pas été abandonné , et que J'angoisse de castration qui lui est indissolublement a880Ciée subsiste dans toute sa vivacité.

La préoccupation. »

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