Philosophie : la souffrance et la douleur
Publié le 21/01/2013
                             
                        
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A l’origine, souffrir vient du latin « soufferere «. Le préfixe indique une position inférieure : « en-dessous «, et « ferere « signifie « porter « : supporter, endurer.
Jusqu’à la fin du 18ème siècle « soutenir « (ex : souffrir un siège, …)
Puis au sens de « tolérer «, de souffrir qqn ou qqch.
On a aussi la forme « souffrir que «, qui signifie « admettre que «.
2 grandes catégories de significations se dégagent :
- Souffrir, c’est avoir mal, subir = dimension de passivité, d’involontaire.
- Souffrir, c’est supporter = réaction active : idée d’endurance, de patience, être capable d’y faire face en quelque sorte volontairement.
le mot douleur est utilisé lorsqu’il s’agit de souffrir physiquement, et
le mot souffrance est utilisé lorsqu’il s’agit de souffrir moralement, psychiquement.
DOULEUR :
- action d’un excitant physique sur l’organisme
- toujours localisable
- elle est toujours vécue dans le présent, dans l’instant. Le souvenir d’une douleur n’est pas douloureux
- pas partageable : compatir ne changera rien pour la personne
SOUFFRANCE :
- situation morale
- pas localisable dans une partie du corps mais il y a toujours une dimension somatique au travers du langage
- davantage liée aux 3 facettes du temps : le souvenir d’une humiliation peut raviver la honte. En plus, l’être humain est doué pour ressasser ses souffrances On n’en a jamais finit et on anticipe toujours.
- partageable dans une certaine mesure
douleur et souffrance sont 2 pôles d’une même expérience et non 2 termes opposés
1. SOUFFRANCE HUMAINE ET ANIMALE
Les animaux semblent souffrir par leur comportement et leur immobilité.
§ L’homme/l’animal souffre physiquement
douleur aggravé par la capacité d’imagination, d’anticipation >< L’animal réagit à des douleurs présentes. L’être humain peut imaginer un danger, une douleur hors de tout contexte : vertige, phobies. Verbalisation et symbolisation de la douleur qui permet de la mettre à distance, de l’objectiver : rituels
§ L’homme/l’animal souffre psychiquement
Certains animaux souffrent d’abandon, de séparation, de forme de deuil mais en même temps, les réactions sont différentes et limitées. Ils souffrent mais ensuite oublient. Chez l’être humain, il souffre aussi de séparation, d’abandon mais on retrouve la capacité d’imagination et d’anticipation (ex : imaginer la mort, anticiper la fin). L’animal n’imaginera pas un danger hors de tout contexte. Nous avons un rapport très particulier aux fins et donc au présent. Il y a dans l’approche de la fin de la nostalgie. Dans la joie qu’on éprouve au présent, il y a aussi de la tristesse anticipée de la fin (ex : dans la jalousie pathologique, on imagine ce qui peut détruire le couple. Cette imagination suffit à détruire). Il n’y a pas de cultes, de rituels de la mémoire chez l’animal. Chez l’homme, il y a un rapport symbolique. Celui-ci va se concrétiser à travers des signes, des objets symboliques (ex : la montre de mon grand-père a une valeur sentimentale). Ce qui n’existe pas chez l’animal. Or, derrière tout ça, nous souffrons à travers de ces représentations symboliques, pour des valeurs morales, des idéaux (ex : musicien qui fait des fausses notes). L’animal peut souffrir parce que sa progéniture et son maître sont agressés mais pas si les droits de l’homme ou du chien sont bafoués. Il peut se faire tuer pour son maître mais pas pour les droits de l’homme.
 
                                «
                                                                                                                            douleur aggravé par  la  capacité  d’imagination ,  d’anticipation  ><  L’animal  réagit  à  d es 
douleurs  présentes.
                                                            
                                                                                
                                                                     L’être  humain  peut  imaginer un danger,  une  douleur  hors  de  tout 
contexte  :  vertige,  phobies.
                                                            
                                                                                
                                                                     Verbalisation et symbolisation  de  la  douleur  qui  permet  de 
la mettre à distance, de l’objectiver  : rituels   
   L’homme/l’animal souffre psychiq uement  
 
Certains  animaux  souffrent  d’abandon ,  de  séparation,  de  forme  de  deuil  mais  en  même 
temps,  les  réactions  sont  différentes  et  limitées.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ils  souffrent  mais  ensuite oublient.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Chez  l’être  humain,  il  souffre  aussi  de  séparation,  d’abandon  mais  on  retrouve  la 
capacité d’imagination et d’anticipation  (ex  : imaginer la mort, anticiper la fin).
                                                            
                                                                                
                                                                    L’animal 
n’imaginera pas un danger hors de tout contexte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nous avons un rapport très particulier 
aux  fins  et  donc  au  présent.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  y  a  dans  l’approche  de  la  fin  de  la  nostalgie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dans  la  joie 
qu’on  éprouve  au  présent,  il  y  a  aussi  de  la  tristesse  anticipée  de  la  fin  (ex  :  dans  la 
jalousie pathologique, on imagine ce qui peut détruire le couple.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette imagination suffit 
à détruire).
                                                            
                                                                                
                                                                    Il n’y a pas de cultes, de rituels de la mémoire chez l’animal.
                                                            
                                                                                
                                                                    Chez l’homme, il 
y  a  un  rapport symbolique .
                                                            
                                                                                
                                                                     Celui-ci  va  se  concrétiser  à  travers  des  signes,  des objets 
symboliques  (ex  :  la  montre  de  mon  grand -père  a  une  valeur  sentimentale).
                                                            
                                                                                
                                                                     Ce  qui 
n’existe  pas  chez  l’animal.
                                                            
                                                                                
                                                                     Or,  derrière  tout  ça, nous souffrons à travers de ces 
représentations symboliques, pour des valeurs morales, des idéaux  (ex  :  musicien  qui 
fait  des  fausses  notes).
                                                            
                                                                        
                                                                     L’animal  peut  souffrir  parce  que  sa  progéniture  et  son  maître 
sont  agressés  mais  pas  si  les  droits  de  l’homme  ou  du  chien  sont  bafoués.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  peut  se 
faire tuer pour son maître mais pas pour les droits de l’homme.
                                                            
                                                                                
                                                                     
    L’homme/l’animal fait souffrir    
 
L’animal  fait  souffrir  dans  toutes  sortes  de  situations  vitales  pour  lui  (ex  :  le  chat  fait 
certainement  souffrir  la  souris  mais  il  ne  cherche  jamais  à  l’humilier,  à  attenter  à  sa 
pudeur ou à lui faire honte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour ça, il faut connaître l’estime de soi, l’image de soi, …) Le 
rapport  à  l’humiliation  est  typique  de  l’être  humain ,  il  est  extrêmement  doué  pour 
torturer physiquement les animaux et les autres êtres humains.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par ailleurs, un animal ne 
va  jamais  sacrifier  un  autre  animal  à  une  cause,  un  dieu  ou  un  idéal.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  y  a  bien  sûr  des 
rapports  de  forces  et  de  violence  qui  s’exercent  (ex  :  dans  une  meute  de  loups).
                                                            
                                                                                
                                                                     Chez 
l’être  h umain,  c’est  plus  subtile.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  passe  toujours  par  l’imaginaire  et  le  symbolique  (ex  : 
pour  peut  faire  obéir  un  enfant,  on  le  menace  «  Sois  sage  ou  le  père  fouettard 
viendra  »).
                                                            
                                                                                
                                                                    Quand on tient à qqch, elle devient une arme pour les autres.
                                                            
                                                                                
                                                                     
 
 
 
 
   L’homme/l’anim al se fait souffrir   
 
L’animal  se fait souffrir par nécessité vitale  pour défendre ses petits ou son maître, si 
c’est  un  animal  familier  mais  en  dehors  de  ça  non.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  peut  se  mettre  en  danger,  risquer 
sa  vie  mais  jamais  il  ne  se  fera  de  piercings  ou  ne  fera  de  régimes.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  ne  se  sacrifiera 
 
2.
                                                                                                                    »
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- L'existence est une douleur constante, tantôt lamentable et tantôt terrible; ... Tout cela, envisagé dans la représentation pure ou dans les oeuvres d'art est affranchi de toute douleur et présente un imposant spectacle. Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation. (Comprendre que la douleur représentée n'est plus une souffrance). Commentez cette citation.
- L'EXISTENCE ET LA SOUFFRANCE "L'existence (...) est une douleur constante, tantôt lamentable et tantôt terrible." Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation, 1819. Commentez cette citation.
- « Seule la grande douleur, la douleur longue et lente qui nous consume en quelque sorte à petit feu, la douleur qui prend son temps, nous force, nous autres philosophes, à descendre dans notre dernière profondeur et à éloigner de nous toute confiance, toute atténuation, toute tendresse. Je doute qu'une telle souffrance rende meilleur, mais je sais qu'elle nous rend plus profond. » (NIETZSCHE, Nietzsche contre Wagner.). Commentez cette citation.
- « La douleur est comme le coup de ciseau par lequel le divin sculpteur taille la forme d'un soi idéal dans la matière d'une existence à l'origine perdue dans la confusion des sens. » (MAX SCHELER, Le sens de la souffrance.). Commentez cette citation.
 
    
     
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                