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Quels sont nos moyens d’action sur notre caractère ?

Publié le 10/02/2016

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Chez l’athlète il y a sans doute une certaine force innée, mais qui dira tout ce que l’entraînement y ajoute ? Pareillement il y a un entraînement moral qui est capable de nous faire acquérir des qualités que nous n’avons pas ou que nous n’avons que médiocrement.

 

On ne naît pas sage, tempérant, vertueux ; on le devient. Nous ne recevons pas notre caractère tout fait ; il est en partie notre œuvre.

Mais, dira-t-on, pour se travailler ainsi

 

de la perfection soi-même, il faut avoir un certain idéal ou un certain modèle. Assurément. Mais l’homme, par le fait même qu’il est un être moral, a en lui un certain désir de perfectionnement. C’est le point d’appui de tout ce travail de réforme, dont l’habitude et l’attention sont les principaux agents.

« 19i l\Iais il n'e-n est pas ainsi.

Parmi les facteurs du caractère il y en a sans doute qui sont innés, mais il y en a aussi qm sont acquis.

Les éléments innés du caractère sont le tempérament qui dérive de l'hérédité et un certain ensemble de tendances psychologiques qu'on appelle généralement le naturel.

l\Iais ce premier fond inné du caractère subit certaines modifications ou s'enrichit d'éléments acquis par suite du développement de l'individualité.

Signalons l'influence de l'âge, de l'éducation, du milieu moral, de la profession, des habitudes, de la volonté.

Si l'on voulait simplifier, on pourrait dire que le caractère est constitué par deux facteurs essentiels : l'un inné, le tem­ pérament et le naturel, l'autre acquis, les habitudes.

Or on sait que les habitudes sont sous l'empire de la volonté.

Il dépend de nous de prendre ou de ne pas prendre telle ou telle habitude.

Il résulte de là que nous collaborons à la formation de notre caractère et que nous pouvons dans une certaine mesure le n1odifier.

:\lais, dira-t-on, l'habitude, une fois qu'elle est fortement enracinée, devient fatale, irrésistible.

Cela est vrai, du moins Pouvoir de l'habitude et par suite de la volonté.

relativement.

Aussi ne faut-il jamais oublier le mot du mora­ liste ancien: Principiis ousta.

C'est dès leur naissance qu'il faut surveiller les habitudes, pour développer les bonnes et enrayer les mauvaises.

Une fois qu'elles ont pris de la force, il est difficile, sinon impossible, de les gouverner.

Tout acte, comme l'a montré Leibniz.

est un commence­ ment d'habitude.

Il n'y a que le premier pas qui coûte, dit un proverbe populaire.

Evidemment le second nous coûte encore un peu, mais déjà moins; et il en est de même des autres.

Facilité croissante, diminution de l'efl'ort: telle est la loi de l'habitude.

C'est le secret de notre affranchissement comme aussi de notre servitude.

Si l'habitude a besoin d'être surveillée, il en résulte que l'attention a une impor­ tance considérable dans la vie morale.

La Nécessité de l'attention.

psychologie contemporaine parle volontiers des idées-forces : l'idée, l'image tend à se réaliser.

Cela est vrai surtout des. »

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