6 résultats pour "fendre"
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Définition et usage: FENDRE, verbe transitif.
1. Se frayer un passage à travers un fluide. Le vaisseau à vapeur fend la vague sans s'informer du caprice des vents et des mers (JULES MICHELET, Introduction àl'Histoire universelle, 1831, page 404 ). L'aigle qu'ils avaient vu tournoyer sur l'abîme fendait maintenant l'air d'un trait calme et sublime (ALPHONSE DELAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838, page 917 ). Le projectile fendit l'air avec un ronflement léger (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 299 ).2. En particulier. Fendre la foule, la...
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Définition et usage: FENDANT, substantif masculin.
BOUILHET, Dernières chansons, 1869, page 262 ). Ils aperçurent qu'une des vitres (...) était fendue dans toute sa longueur (LOUIS FARIGOULE, DIT JULESROMAINS, Les Copains, 1913, page 129 ). Ces pierres que le soleil cuit, que le gel fend (JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 196) :Ø 6.... le soleil était brûlant, aigu, un de ces soleils qui fouillent la terre et la font vivre, qui fendent les graines pour animer les germes endormis, et les bourgeonspour que s'ouvrent les jeunes feuilles.GUY D...
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Définition et usage: FENDU, -UE, participe passé, adjectif et substantif féminin.
— Emploi pronominal à sens passif. Offrir un écartement. Se fendre en. Le menton se fendait en deux plis de graisse (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909,page 10 ). La pâleur mate de la physionomie, où des yeux d'une acuité extraordinaire se fendaient en amande (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928,page 146 ).3. Argot militaire, au figuré. Fendre l'oreille à quelqu'un. Briser sa carrière, le mettre à la retraite contre sa volonté (par allusion à l'usage ancien de fendre l'oreille auxchevaux r...
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Définition:
ÉVENTRER, verbe transitif.
causant des dommages. a) [Le complément désigne un sac, un coffre, etc.] Éventrer un matelas pour y chercher un trésor (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) ). Derrière une pile de linge, mes doigts se heurtent contre un coffret mystérieux, je le prends, je l'éventre (...) et je trouve trente-deux lettres d'amour (EUGÈNE LABICHE, Le Clou aux maris, 1858, 8, page 471 ). Certains vauriens (...) avaient pour spécialité d'éventrer les marchandises fraîchement...
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Définition du terme:
CUL, substantif masculin.
qui met nos saintes écritures cul par-dessus tête, sous prétexte de les mieux entendre ainsi (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Rôtisserie de la Reine Pédauque 1893, page 74 ). Tout allait cul par dessus tête (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 88 ). · Le cul entre deux chaises/selles (s'asseoir, être, se trouver,...). Dans une situation indécise. J'ai écrit aux Bichons que je dînerais avec eux (...). Mais lesdits Bichons peuvent avoir un engagement? Dans ce cas-là,...
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Pierre Bourdieu : Langage et pouvoir symbolique, « La formation des prix et l'anticipation des profits », Seuil, 2001 [Cet article a été écrit au cours de l'été 1980 et publié dans Ce que parler veut dire, Fayard, 1982].
[Extrait pages 127 à 129] Ce n'est sans doute pas par hasard que l'usage populaire condense l'opposition entre le rapport bourgeois et le rapport populaire à la langue dans l'opposition, sexuellement surdéterminée, entre la bouche plutôt fermée, pincée, c'est-à-dire tendue etcensurée, et par là féminine, et la gueule, largement et franchement ouverte, « fendue » (« se fendre la gueule »), c'est-à-diredétendue et libre, et par là masculine. La vision, plutôt populaire, des dispositions bourgeo...