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CONFUCIUS ET LE CONFUCIANISME

Publié le 03/02/2019

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confucius

L’Invariable Milieu, qui est l’origine de toutes choses, se reflète dans l’harmonie du monde et coïncide avec l’équilibre ou «juste milieu» des sages. Les souverains, en particulier, doivent être pleinement conscients du mandat que le Ciel leur a confié car leurs gestes, comme une onde, se propagent dans tout le royaume; la moindre défaillance de leur part précipite le royaume dans le chaos.

 

Confucius a toujours refusé de disserter sur la mort, disant qu’il est déjà bien difficile de disserter sur la vie. La joie du devoir accompli, le bonheur qui accompagne la vertu doivent combler les aspirations dans la voie moyenne en attendant la mort, sur laquelle il est vain de disserter. On a dit à ce propos qu’en débarrassant les Chinois des préoccupations touchant à l’au-delà, Confucius en a fait le peuple le plus heureux de la Terre. Confucius n’a rien écrit de sa main. Son enseignement oral a été recueilli, parfois longtemps après sa mort, dans les « Quatre Livres » classiques dont la connaissance, avec celle des Livres canoniques, donnait la qualité de lettré et ouvrit, dès le 11e siècle av. J.-C., la voie aux carrières administratives. Ces Quatre Livres se dénomment les Entretiens, l’invariable Milieu, la Grande Étude et le Livre de Mencius.

 

Siècle après siècle, ces documents ont fait l’objet de gloses, de controverses et de commentaires de la part des lettrés, qui s’ingénièrent, parfois avec un zèle intempestif, à imposer leurs vues, voire leurs remontrances, aux dirigeants de l’Empire. Certains, comme Mencius (ou Mengzi) tendent à restreindre le confucianisme à une morale platement utilitaire, tandis que d’autres se signalent par l’accent mis sur le fondement métaphysique de la doctrine.

 

La Chine des lettrés et des mandarins a sombré dans la révolution marxiste. Celle-ci, après avoir été au début l’œuvre des lettrés, s’est retournée contre eux. Est-ce à dire que la Chine a changé d’âme après avoir donné pendant si longtemps l’exemple d’une stabilité intellectuelle liant le présent et l’avenir au passé le plus lointain ? Si l’on s’en tient à la notion de ren - terme dont aucune traduction («humanité», «solidarité des hommes») ne dégage les implications et résonances spécifiquement chinoises - il n’est peut-être pas tellement paradoxal de soutenir que la Chine est restée profondément confucéenne.

▼ Culte des ancêtres. La famille occupe une place centrale dans la morale confucianiste, de même que les vertus de politesse, le respect des usages, de l’ordre familial et social.

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« Confucius et le confucianisme veut connaître les hommes doit d'abord connaître le Ciel.

Le gouvernement a sa racine au Ciel et le sage qui l'exerce fait avec le Ciel et la Terre le troisième terme.>> Ces citations montrent que la morale confu­ céenne dérive d'un ordre supérieur (ordre trans­ cendantal).

Le Maître a toujours évité de répondre à des questions sur les fins dernières de l'homme et son salut éternel; son attitude s'ac­ corde avec un enseignement à l'usage de ceux qui font «leur ciel sur la terre».

La voie de Confu­ cius engage le candidat à s'intégrer à la société de son époque; il y trouvera les seuls moyens à sa portée pour acquérir et pratiquer la vertu, obte­ nant ainsi le bonheur au cours de son passage sur la Terre.

C'est sans doute pour cette idée de bon­ heur terrestre, que la doctrine du" Vénéré Maître» est demeurée pendant plus de deux millénaires le phare de la civilisation chinoise.

La vertu d'humanité La notion de l'interdépendance de tout ce qui existe, la conviction qu'êtres et choses sont étroi­ tement solidaires donnent leur véritable dimen­ sion aux vertus commandées par la sagesse, selon Confucius.

Cette conviction, quasi innée dans l'âme chinoise, lui fait voir comme allant de soi la vertu d'humanité (ren).

Il faut toujours se conformer à cette vertu, "même au milieu des affaires les plus pressantes, même au milieu des plus grands troubles».

La pratique de cette vertu va de pair avec celle de la «justice» ou «équité» (yt), le devoir de se comporter correctement avec chacun selon son rang: père affectueux, fils soumis, épouse obéis­ sante, prince bienveillant, sujet loyal.

La manifes­ tation des sentiments passe par des "rites» (Il), qui mettent les contacts humains à l'abri de la confusion et assurent la stabilité du corps social.

Les rites partagent leur rôle régulateur avec la musique:. »

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