Devoir de Philosophie

« Divinisation » et politique

Publié le 17/12/2014

Extrait du document

Qu'un défunt puisse jouer le rôle d'un dieu . ou qu'il soit appelé « dieu «, comme Isi, n'a rien d'étonnant. En effet, tout défunt ayant bénéficié des rituels funéraires requis devenait un netjer, un dieu, assimilé à Osiris, le dieu des morts. Le fait n'avait rien d'étrange aux yeux des Égyptiens. Netjer désignait en effet toute entité à laquelle était consacrée un culte, qu'il soit funéraire ou religieux. II est donc logique que certains morts particulièrement prestigieux fussent cités en lieu et place d'autres divinités dans des textes funéraires. Dans certaines tombes de Deir el-Medineh, par exemple, le roi défunt Aménophis le' est parfois représenté là où on attend la figure d'Osiris.

« peu après sa mort, ce sanc­ tuaire resta en fonction au moins jusqu'à la XVIII• dynas­ tie, soit près de mille ans plus tard ! Les stèles, tables d'of­ frandes et statues que l'on y a décou vertes atteste nt que le culte y était très vivant.

La vénération d'Heqaib sem­ ble avoir été favorisée par la famille des nomarques qui gouvernaient la région sous le Moyen Empire .

Le premier d'entre eux, Sarenpout I"', se fit d'ailleurs appeler «fils d'Héqaib », sans que cette fi­ liation soit vraiment attestée.

Peu à peu, le sanctuaire de­ vint à la fois ce lui d'Heqaib et celui de cette famille, qui y érigeait ses propres statues : il était donc en fait entière­ ment dédié au culte funéraire d'une élite locale soucieuse de se rattacher à un prédé­ cesseur prestigieux.

Le cu lte d'Heqaib était par ailleurs associé à celui de la triade divine de la cataracte: Satis, Anoukis et Khnoum.

Les pharaons s'y intéressèrent également, et des images de certains d'entre eux y furent érigées .

Parallèlement au culte rendu dans l e sanctuaire même, cer­ tains témoignages archéolo­ giques semblent attester que des festivités se déroulaient aussi régulièrement devant la tombe d'Heqaib.

D'autres nomarques vénérés C e même phénomène est observé -peut-être dans une moindre mesure -à Sa­ lat, localité de l'oasis de Da- khla, dans le désert libyque, qui fut certainement la capi­ tale des oasis depuis la VI• dy­ nastie jusqu'à l'époque ro­ maine .

Les mastabas des gou­ verneurs de la région y ont été mis au jour, notamment. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles